Les marchés mondiaux restaient mal orientés lundi après-midi, les investisseurs s’inquiétant de la mise en place du plan d’aide à la Grèce et de l’impasse dans les négociations sur la dette américaine.
A l’instar des Bourses asiatiques qui ont clôturé en baisse, les principales places européennes évoluaient dans le rouge. A 15H40 (13H40 GMT), Paris reculait de 0,45%, Francfort de 0,12% et Londres de 0,30%.
Les marchés américains ont aussi ouvert en baisse, le Dow Jones perdant 0,51% et le Nasdaq 0,94%.
"Les investisseurs s’inquiètent de la mise en place des annonces de la semaine dernière sur la Grèce", a commenté Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
L’accord conclu jeudi dernier au sommet de la zone euro comporte en effet de nombreuses zones d’ombre.
Plusieurs options seront ainsi proposées aux créanciers privés (banques, fonds de pension...). Ils pourront échanger leurs titres de dette contre des obligations de plus longue durée, accepter une décote sur la valeur faciale des obligations ou s’engager à racheter les nouvelles émissions de titres grecs.
"Tant qu’on ne saura pas qui choisit quoi, un grand flou perdurera. On ne sait pas non plus s’il y aura volontariat ou volontariat forcé de ces mêmes créanciers privés", a déploré M. Pichard.
Les nouvelles dégradations des agences de notation, largement anticipées, affectaient peu les places financières, selon plusieurs analystes.
Après Fitch qui dès vendredi a décidé que la Grèce était en défaut partiel, Moody’s a sévi lundi matin, abaissant de trois crans la note du pays de Caa1 à Ca, à un cran du défaut de paiement.
En revanche, l’impasse sur la dette américaine inquiétait les investisseurs.
Des négociations cruciales restent enlisées entre les alliés démocrates du président Barack Obama, majoritaires au Sénat, et leurs adversaires républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants.
Si les élus des deux bords ne s’accordent pas d’ici au 2 août sur l’élévation du maximum autorisé de l’endettement américain, le gouvernement de la première économie mondiale risque d’être en défaut de paiement.
"Etant donné l’énorme impact que pourrait représenter un défaut de paiement des Etats-Unis sur les marchés financiers, le scénario le plus probable est que Washington parviendra à l’éviter finalement. Toutefois la crainte persiste", a noté Sumino Kamei, analyste chez Mitsubishi UFJ.
L’euro restait en hausse face au dollar. Vers 13H00 GMT, la monnaie unique européenne valait 1,4369 dollar contre 1,4357 dollar vendredi à 21H00 GMT. Le franc suisse, traditionnelle valeur refuge, a atteint pour sa part un nouveau plus haut historique face au billet vert (0,8021 franc pour un dollar).
Enfin, le cours de l’or poursuivait son envolée en se hissant pour la première fois au-dessus de 1.620 dollars l’once.