Richard Prasquier est, depuis le 13 mai 2007. Présenté comme consensuel, « il revendique un soutien inconditionnel à Israël »
« Quelques-uns savent que ce qui donne sens à tous mes engagements est le lien indissociable avec Israël [...] J’y vais depuis quarante ans, je parle bien sûr hébreu et j’y ai une fille, un gendre et un petit-fils, sans compter les rares membres survivants de ma famille. » (Profession de foi de Richard Prasquier à la présidence du Crif).
« Il n’est pas question d’accepter l’antisionisme. Toutes mes activités militantes ont été orientées par Israël qui est au centre de mes pensées. » (Guysen Israël, 23 avril 2007).
Le 13 mai 2007, Richard Prasquier a été élu difficilement président du Crif, l’ayant emporté, au second tour, par 77 voix, face à Henri Hajdenberg (président du Crif de 1995 à 2001) qui obtenait 50 voix et Joseph Zrihen, vice-président du Fond social juif unifié (31 voix), outre qu’un candidat qui avait obtenu 25 voix s’était retiré après le premier tour. Le conseiller de Cukierman est donc élu, par défaut, avec un score sans majorité absolue.
Richard Prazkier est né le 7 juillet 1945 à Gdansk/Dantzig (Pologne), au sortir de la Seconde Guerre mondiale, « de parents ayant échappé par miracle aux camps de concentration » (Libération, 29 mai 2007). Dès 1946, ses parents se sont installés en France. Par rejet du communisme selon Quotipharm (12 avril 2001) ou à la suite du pogrom de Kielce (selon Le Monde, 31 août 2006) ? Issu d’une famille de la bourgeoisie juive polonaise (ses parents parlaient polonais et non yiddish), son père, Jurek Prazkier (devenu Joseph Prasquier), sioniste de 23 ans, devient couturier, fréquentant exclusivement « un cercle de Juifs polonais ». Richard demande à être circoncis vers 11-12 ans et fait sa barmitzvah. Installé place Victor-Hugo (XVIe arrondissement de Paris), il est marié avec une brésilienne d’origine juive, dont il a eu cinq enfants. « Du monde, Richard Prasquier cultive une vision tragique. Pourtant, il n’a pas souffert du racisme (Libération, op. cit.). » L’un de ses fils, Patrick Prasquier déclarera à Actualité juive (8 septembre 2005) : « Je crois qu’il y a dans cet engagement une façon d’essayer de compenser le mal qui a été fait à sa famille et à son peuple. Sans doute a-t-il été victime d’une sorte de syndrome du survivant. »Il a assuré avoir retrouvé (et racheté) la première chambre à gaz d’Auschwitz. etc...
D’après E. Ratier, F&D241.
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