C’est confirmé. Une soixantaine de patients français, ayant été vaccinés au cours de l’hiver 2009 contre la grippe A (H1N1), souffriraient actuellement de narcolepsie. C’est ce que révèle une étude publiée dans le dernier numéro de la revue spécialisée Brain.
La grippe A (H1N1), qui a touché l’Europe au cours de l’hiver 2009-2010, ne cesse d’alimenter les colonnes de nos quotidiens. Après le scandale lié à l’achat par la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, de millions de doses de vaccins, c’est maintenant autour des effets secondaires liés à la prise de ces traitements prophylactiques de faire parler d’eux.
Sur les 5,7 millions de personnes qui avaient été vaccinées en 2009, une petite soixantaine d’entre elles auraient depuis développé des troubles du sommeil. En effet, elles seraient atteintes de narcolepsie. Caractérisé par un temps de sommeil excessif durant lequel le patient ressent une extrême fatigue, ce trouble neurologique et chronique du sommeil aurait, au niveau mondial, une prévalence de 7 à 8 personnes par millions d’habitants. D’après les experts, seuls 500 Français seraient frappés par cette maladie, qui entraîne des endormissements intempestifs à n’importe quel moment de la journée.
Après la Finlande, la Suède et la Grande-Bretagne, c’est au tour de la France de faire ce constat inquiétant : certains enfants et adolescents vaccinés contre la grippe en 2009 seraient enclin à développer ce trouble.
Suite à ces travaux, certains patients espèrent bien obtenir une indemnisation, qui serait payée par l’Etat et non les laboratoires ayant fabriqués les doses de vaccins.
En effet, lorsque Roselyne Bachelot, en accord avec le gouvernement de l’époque, a commandé les millions de doses aux groupes pharmaceutiques concernés, une clause spécifiait qu’en cas d’effets secondaires, la prise en charge des risques incomberait uniquement à l’acheteur…