Le scandale d’une vedette de la chanson et la critique inattendue d’un programme d’assistance ont mis en relief les vives réserves émises contre certains efforts internationaux en faveur du développement.

Ces deux incidents, qui révèlent un contraste croissant entre discours et résultats, ont inversé le sens du message qu’on voulait faire passer lors d’un sommet où on traitait de la politique de développement des Nations Unies.

Bono, vedette et porte-parole du groupe U2, a été pris la main dans le sac ; il s’est assis en porte à faux sur son appel à plus de transparence et de responsabilité, publié par le New York Times.

Cet appel avait donné au the New York Post l’idée de vérifier les finances de sa fondation "One" ; l’objet d’un nouveau scandale généreusement rapporté par les media.

D’après un rapport des autorités fiscales, il semble que One ait reçu des dons à la hauteur de 15 millions de dollars en 2008 mais ait donné moins de 200.000 dollars à des associations caritatives qui combattent la pauvreté.

En revanche, One a dépensé plus de 8 millions de dollars en salaires. Le reste a été dépensé à fin promotionnelle ; gros cadeaux distribués en main propre dans des salles de rédaction pour influencer la teneur des reportages au sujet du sommet des Nations Unies (…)

L’ "Avancée de l’Initiative pour la Planification Familiale" est un autre exemple typique de la domination croissante du discours aux dépens des projets de développement.

Les 12 millions de dollars dédiés à cette « initiative » ne sont pas dépensés en services ou en biens mais servent à faire pression pour que les lois et politiques nationales soient changées en conformité avec le programme idéologique du donateur en matière de population.