Des logements de fonctions multiples, des frais de déplacements astronomiques, des pensions injustifiées… Les Sages dénoncent de « nombreuses carences et irrégularités » dans la gestion de l’institut de France et des cinq académies.
« Gestion du patrimoine peu rigoureuse », « fonctionnement interne marqué par des dérives »… La Cour des comptes dénonce la gabegie de l’Institut de France et des cinq Académies. Les sages de la rue Cambon évoquent ainsi une gestion qui « demeure très insatisfaisante », « malgré des progrès limités dans des domaines spécifiques », selon un rapport publié en fin de semaine.
La Cour rappelle que l’Institut et les Académies (française, sciences, beaux-arts, inscriptions et belles-lettres, et sciences morales et politiques) sont depuis une réforme de 2006 « libérés de toute tutelle » et « placés sous le contrôle de la Cour des comptes ».
La Cour des Comptes s’étonne notamment que « l’apport de l’État au titre du ministère chargé de l’enseignement supérieur a été multiplié par 6,5 d’une année sur l’autre (2010-2011), sans que les missions dévolues à ladite académie aient été modifiées en quoi que ce soit ». Les Sages de la rue Cambon soulignent également « le coût représenté par les indemnités versées par l’État à chaque académicien, qui s’est élevé en 2013 à 2,6 millions d’euros ».