Sans surprise, le parti Baas et ses alliés sont sortis vainqueurs des élections législatives en Syrie, alors que la trêve est toujours plus menacée.
Le parti Baas au pouvoir en Syrie et ses alliés ont remporté sans surprise la majorité des sièges du Parlement à l’issue des législatives organisées mercredi dans les territoires contrôlés par le régime. Sur le terrain, la trêve est de plus en plus menacée à Alep.
Selon la commission électorale, la grande majorité des 250 sièges du Parlement a été raflée par le parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle. Les 200 candidats de la liste « Union nationale » à laquelle appartient ce parti l’ont tous emporté dans plusieurs provinces du pays ravagé par la guerre depuis cinq ans, a rapporté dimanche le quotidien Al-Watan proche du pouvoir.
Le taux de participation a été de 57,56 % parmi les électeurs en capacité de voter, selon cette commission, citée par l’agence officielle Sana. 5,08 millions des 8,83 millions d’électeurs potentiels se sont déplacés dans les bureaux de vote pour choisir parmi les 3500 candidats.
Dans ce pays, qui comptait quelque 23 millions d’habitants avant le conflit, 13,5 millions de personnes sont affectées ou déplacées par la guerre, selon l’ONU.
Ces élections avaient été jugées « illégitimes » par les opposants de l’intérieur comme de l’extérieur, et par les pays occidentaux. Mais la Russie, grand allié du régime, les a jugées « conformes à la Constitution syrienne actuelle ». L’ONU plaide de son côté pour la tenue d’élections générales courant 2017.