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Le naufrage de l’Histoire : Baerbock, Kallas et la croisade antirusse

Une impasse diplomatique à l’ONU

Le 2 juin 2025, l’annonce de la nomination d’Annalena Baerbock à la présidence de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU pour 2025-2026 a suscité en moi un émoi profond, mêlé d’indignation et de stupeur. Alors qu’elle proclame défendre la paix, la sécurité, le développement et les droits humains, Baerbock est surtout reconnue pour sa russophobie maladive, illustrée par sa déclaration belliqueuse de 2023 : « Nous ferons la guerre à la Russie. »

 

Sa gaffe, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich en février 2023, où elle évoquait un « virage à 360 degrés » pour un hypothétique changement de cap de Poutine, a été moquée mondialement, notamment par des responsables russes, comme une absurdité géométrique révélant une stagnation dans le bellicisme. Ce « virage » qui ramène au point de départ trahit un manque criant d’orientation éclairée et de compétence intellectuelle et diplomatique, qualités fondamentales pour guider l’ONU.

L’absence étrange d’autres candidats à ce poste renforce les soupçons d’une instrumentalisation des institutions internationales. Ce sentiment fait écho à ce qui m’a poussée, en avril 2025, à écrire un article face aux dérives révisionnistes entourant les 80 ans de la victoire contre le nazisme. Le texte qui suit est repris intégralement de cette version initiale, fidèle à mon cri d’alarme.

Depuis l’opération spéciale russe de février 2022, chaque 9 mai ravive une vague d’interprétations délétères en Occident : une relecture scandaleuse de l’Histoire minimise l’apport de l’Armée rouge, tandis que des menaces, comme celles de Kaja Kallas contre les dirigeants participant aux commémorations à Moscou, ou de Volodymyr Zelensky, prétendant ne pas garantir leur sécurité malgré un cessez-le-feu de trois jours, attisent les tensions.

Vingt-quatre jours après ce 9 mai 2025, où trente chefs d’État, dont ceux de la Chine, du Brésil et de l’Inde, ont défié ces pressions pour honorer la victoire, révélant l’isolement de l’Europe, la nomination de Baerbock aggrave mes inquiétudes. Avec Kallas à la tête de la diplomatie européenne, l’Europe et l’ONU semblent confiées à des figures incendiaires, éloignées de la raison nécessaire à la paix, alors que les pourparlers d’Istanbul piétinent et que les tensions russo-ukrainiennes persistent.

Voici mon cri d’alarme, plus urgent que jamais face à ce naufrage mémoriel et géopolitique.

Mon cri d’Histoire

En tant qu’auteur de cet article, je suis une citoyenne indignée par l’évolution géopolitique actuelle et par la manipulation croissante des mémoires historiques par certaines élites européennes. Mon point de vue reflète un sentiment populaire de révolte face à ce que je perçois comme une instrumentalisation de l’Histoire au service de politiques internationales dangereuses et déconnectées des aspirations profondes des peuples.

Je préfère pour l’instant conserver l’anonymat et publier sous le pseudonyme Cassandre G., pour des raisons personnelles, notamment afin de préserver la sécurité de ma famille. Ce choix n’est pas une limitation, mais une protection dans un climat de plus en plus tendu, où la parole dissidente peut attirer des représailles.

Le pseudonyme que j’ai choisi, Cassandre G., n’est pas anodin. Cassandre, dans la mythologie grecque, est cette figure tragique et lumineuse à la fois, dotée du don de vérité mais condamnée à n’être jamais crue. Elle voit juste, elle dit vrai, mais ses avertissements sont ignorés, au prix du désastre. En endossant ce nom, je revendique ce rôle difficile mais nécessaire : celui de tirer la sonnette d’alarme, même au risque de l’oubli ou du rejet. Car il est parfois plus important d’être juste que d’être entendu.

Cet article, par sa sincérité et sa vigueur, vise à alerter, à susciter la réflexion, et je crois qu’il a pleinement sa place sur un média alternatif, afin que le plus grand nombre puisse saisir la menace qui pèse aujourd’hui sur la mémoire historique et, au-delà, sur la paix mondiale.

Il est des moments où l’Histoire, que l’on croyait solidement gravée dans la conscience collective, vacille sous le poids de l’ignorance, de l’orgueil et d’un cynisme politique devenu doctrine. L’un de ces moments, profondément choquant, s’est récemment produit lorsque Kaja Kallas, aujourd’hui commissaire européenne aux Affaires étrangères, a publiquement menacé les États et dirigeants qui participeraient aux commémorations du 9 Mai, date de la victoire contre le nazisme.

Ces propos ne sont pas une maladresse. Ils sont révélateurs d’un révisionnisme assumé, d’une haine viscérale maquillée en vertu, et d’une politique étrangère européenne désormais réduite à une seule obsession : provoquer et isoler la Russie, coûte que coûte. Le fait que Kallas soit non élue n’est pas anodin : elle incarne cette technostructure européenne hors sol, coupée des peuples, et animée d’un zèle idéologique dont les relents historiques devraient alarmer tous les esprits lucides.

Faut-il rappeler que l’URSS a perdu 27 millions de vies dans la lutte contre le nazisme, dont 16 millions de civils ? Que sans le front de l’Est, l’issue de la guerre aurait été tout autre ? Faut-il rappeler que cette victoire du 9 Mai n’est pas uniquement russe, mais européenne, humaine, universelle, un jalon de notre résistance commune au mal absolu ?

Qu’elle marque la défaite du mal absolu, et que toute tentative de la souiller ou de l’effacer constitue un acte ignoble, indigne et profondément dangereux ?

Mais plus que l’indignation, c’est l’analyse froide qu’il faut convoquer. Car le révisionnisme rampant ne naît pas d’un oubli accidentel, mais d’une stratégie mémorielle, souvent liée à un héritage familial, social, ou national refoulé. Kallas, comme certaines figures issues de milieux élitistes baltes ou germaniques, semble prolonger une mémoire déformée, marquée par l’occultation d’un passé de collaboration parfois minimisé.

Ce n’est pas un hasard si certains responsables européens évitent soigneusement de rappeler le rôle de leurs propres pays dans les crimes de la Seconde Guerre mondiale, préférant détourner les commémorations vers un anticommunisme flou, ou vers une diabolisation de la Russie qui finit par gommer les crimes nazis au nom d’une nouvelle croisade morale.

De là à légitimer les néo-nazis ukrainiens comme « défenseurs de la démocratie », il n’y a qu’un pas – franchi allègrement par certains médias, par des parlementaires, voire par des dirigeants européens. L’envoi de tanks Leopard, les discours martiaux de Macron, le « kit de survie » distribué par une commissaire, la multiplication des budgets militaires délirants (800 milliards d’euros prévus), ne sont pas des signaux de défense : ce sont les symptômes d’une société qui a perdu le lien entre mémoire, réalité et vérité.

Et dans cette frénésie, les citoyens européens eux-mêmes deviennent les otages d’un jeu d’ombres où la peur est cultivée, la paix marginalisée, la vérité travestie. La stratégie est claire : détourner les peuples de leurs souffrances économiques, de leur désillusion politique, en fabriquant un ennemi extérieur absolu. La Russie n’est pas un adversaire géopolitique, mais un exutoire symbolique. Et pour cela, l’Histoire elle-même doit être falsifiée.

Mais l’Histoire ne pardonne pas qu’on la piétine impunément. Il existe, contre ces manipulations, une realpolitik des justes : celle qui refuse la compromission, qui garde intacte la mémoire des résistants, des libérateurs, des anonymes qui se sont battus contre l’absolutisme, le fascisme, la haine. Celle qui ne confond pas l’héritage du nazisme avec les fantasmes d’une croisade moderne.

Alors oui, il est temps de nommer les responsables. De rappeler ceux qui, dans les années 30 et 40, ont soutenu Hitler, collaboré avec lui, ou fermé les yeux sur ses crimes. De dénoncer ceux qui, dans leurs familles, leurs milieux, leurs institutions, ont transmis une mémoire déformée, honteuse, parfois fière, de cette époque. Ce sont souvent les mêmes qui aujourd’hui accusent la Russie de tous les maux, tout en blanchissant l’histoire des véritables criminels.

Et si l’Europe veut encore mériter son nom, elle devra retrouver la voix des justes, et se souvenir que le 9 Mai n’appartient pas à la Russie seule, mais à l’humanité entière. Ceux qui veulent l’interdire, le salir, ou l’oublier, ne sont pas les gardiens de la paix : ils en sont les fossoyeurs.

Conclusion de ce 4 juin 2025

Vingt-quatre jours après le 9 mai 2025, la présence de trente chefs d’État, dont ceux de la Chine, du Brésil et de l’Inde, à Moscou, malgré les menaces de Kaja Kallas et Volodymyr Zelensky, a exposé l’isolement de l’Europe dans sa croisade révisionniste. La nomination d’Annalena Baerbock à la présidence de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, annoncée le 2 juin 2025, aggrave ces craintes. Son discours prônant la paix contraste avec sa russophobie affirmée, illustrée par sa déclaration de 2023 (« Nous ferons la guerre à la Russie. ») et son allusion absurde à un « virage à 360 degrés », révélatrice d’une incompétence diplomatique.

Son élection, sans concurrence notable, et ses références ambiguës à son grand-père, officier de la Wehrmacht, soulèvent des questions sur la neutralité des institutions internationales.

Avec Kallas à la tête de la diplomatie européenne, l’Europe et l’ONU semblent confiées à des figures plus animées par une rhétorique belliqueuse que par la raison, dans un contexte où les pourparlers d’Istanbul échouent à ramener la paix et où les tensions russo-ukrainiennes persistent.

La voix de Cassandre, celle de la vérité ignorée, résonne encore : défendre la mémoire du 9 Mai, c’est refuser la falsification de l’Histoire et exiger une diplomatie de la raison. Car se souvenir, c’est résister.

Cassandre G, printemps 2025

 

Pendant ce temps, en Hexagonie

 






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15 Commentaires

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  • #3540935

    Si cela permets de se débarrasser de l’ONU pour la remplacer par une autre plus BRICSocentrée, ça me va !

     

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  • « Faut-il rappeler que l’URSS a perdu 27 millions de vies dans la lutte contre le nazisme... » Et que grâce à cela, le destin du monde en fut changé...A part les idiots, qui conteste cela... Vous omettez seulement dans votre comptabilité morbide, les millions de ports causé par cette même cccp. En déportation ou sur son propre sol, et dans les nations limitrophes qu’elle essaya d’asservir...

     

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    • Et les viols de masse ! Et le supplice des populations civiles ! Et les exécutions, les crimes de guerre... oser nous parler de " libération " !...

       
    • @kantor, le génocide palestinien qui dure depuis 1948 qui a causé des millions de morts en terre de Palestine, qui est la véritable terre pour le peuple palestinien, et vous oubliez le génocide des indiens d’amérique, qui est aussi leur véritable sol.

       
    • #3541095

      Faut il rappeler aussi le pacte germano soviétique. Les "amours toxiques" que la "majorité mémorielle" exige d’oublier parce que dérangeant pour la "mémoire officielle".Faut il rappeler également que Staline et les bolcheviks qui l’entouraient ont eux aussi envahi la Pologne en même temps que tonton Adolphe , mais ni les anglais , ni Daladier n’ont eu l’audace de lui déclarer la guerre en 39. Bizarre hein ????? Certains ne retiennent que ce qui les arrange.

       
    • #3541105

      Tu oublies, toi-aussi, qu’il s’agit d’entités différentes.

      L’URSS a été dirigé par le juif Lénine, le Géorgien Staline... L’appareil soviétique était largement occupé par des non russes.

      Les 100 millions de morts sont à créditer au communisme et à ceux qui en portaient le flambeau.

      " Les nations limitrophes ( lesquelles ?) qu’elle (qui ?) essaya d’asservir " ? Qui a fait quoi j’ai envie de te dire !

      Les baltes, les polonais ( à ce qu’en rapportent nos médias menteurs) se victimisent facilement en oubliant que dans les appareils nazis, comme soviétiques on lit des noms de dirigeants de leurs nations...

       
    • Il faut honorer tous les morts qui ont été victime d’une idéologie.

       
    • "L’URSS a été dirigé par le juif Lénine, le Géorgien Staline... L’appareil soviétique était largement occupé par des non russes.

      Les 100 millions de morts sont à créditer au communisme et à ceux qui en portaient le flambeau.

      " Les nations limitrophes ( lesquelles ?) qu’elle (qui ?) essaya d’asservir " ? Qui a fait quoi j’ai envie de te dire !

      Les baltes, les polonais ( à ce qu’en rapportent nos médias menteurs) se victimisent facilement en oubliant que dans les appareils nazis, comme soviétiques on lit des noms de dirigeants de leurs nations..."

      Lénine a plus donné à la Russie que 99% des soldats de l’Armée Rouge et que 99% des Russes qui ont foulé cette terre. On va arrêter de déconner 5 minutes : Lénine c’est un type qui a voué sa vie à sa cause révolutionnaire, il a vécu l’exil dans la moitié de l’Europe et fréquenté les plus grands leaders de la cause marxiste ... avant de devenir le premier à en faire quelque chose (devant tous les autres). Il a fédéré les soviets et rallié tous les autres meneurs autour de lui.

      Quant au Géorgien Staline, il était tellement géorgien qu’il a imposé la russification de sa propre terre...

      Lénine et Staline ne sont pas russes, oui, ils sont soviétiques, et ils l’ont été jusqu’au bout. Ca tombe bien car la Russie n’existait plus : URSS = union des républiques socialistes soviétiques. Il n’y a pas de Russie là-dedans, il n’y a que le Parti et son utopie.

       
    • Et voila pourquoi il faut toujours ce relire...

       
  • #3540948
    Le 9 juin à 16:38 par chasseur de francards
    Le naufrage de l’Histoire : Baerbock, Kallas et la croisade antirusse

    Les peuples qui n’ont pas d’avenir (féminisme, jeunisme, invasion migratoire etc) n’ont pas besoin d’Histoire : c’est ce que doivent se dire nos ennemis euro-atlantistes c’est-à-dire anti-européens.
    Raison pour laquelle cette femme a été « élue » par eux.

    La destruction c’est maintenant, de toutes parts. Si ce continent ne se réveille pas...

     

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  • Quelle erreur ou quel mensonge de penser et de dire que l’union Soviétique était un rempart pour la liberté contre la barbarie, Avec 20 millions de morts en 30 ans hors victimes de guerre, sans oublier le pacte Germano Soviétique !
    Soutenir la Russie aujourd’hui , est aussi juste et nécessaire que le combat contre l’union Soviétique et le communisme l’ėtait a l’époque !

    I

     

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  • En fait de "victoire contre le nazisme " c’était la destruction de l’Europe, sa colonisation et son occupation. On ne déplore pas les conséquences dont on chérit les causes, en utilisant le narratif des vainqueurs ! "L’homme blanc est mort à Stalingrad " cette prédiction de LF Celine se vérifie tous les jours !

     

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  • Une "victoire " symbolisée par Dresde, Hiroshima, Nagasaki, Katyn et les viols de masse... un peu comme la guillotine symbolise la république !

     

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  • #3541294

    "La nomination d’Annalena Baerbock à la présidence de la 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, annoncée le 2 juin 2025, aggrave ces craintes. Son discours prônant la paix contraste avec sa russophobie affirmée, illustrée par sa déclaration de 2023 (« Nous ferons la guerre à la Russie. ») et son allusion absurde à un « virage à 360 degrés », révélatrice d’une incompétence diplomatique."

    l’ONU ou machin comme l’appelait le général de Gaulle à été crée par ceux qui ont récupéré les nazis allemand futurs mondialistes et des pédocriminels dont beaucoup sont dans les ongs. Ce fait a déjà été dénoncé et documenté. La Russie se bat contre un pays gangrené par la pédocriminalité et toutes sortes de traffic humains qui rapporte beaucoup d’argent aux mondialistes. Ce n’est donc pas étonnant qu’un organisme tel que l’ONU en accord avec l’agenda 2030 du WEF soit prisé des inféodés au great Rest ou nouvel ordre mondial unipolaire.
    Rappelons tout de même que AH avait nettoyé son pays d’une certaine déchéance de moeurs et autres traffics et corruption qui aujourd’hui est réapparu décuplé un peu partout dans le monde. Nous avons affaire à petit pourcentage d’une élite dégénérée qui a pris le pouvoir dans le monde et Poutine l’a confirmé dans un discours où il a dit "le bal des vampires est terminé"... comprenne qui pourra.
    Cassandre G. devrait creuser la chose pour mieux comprendre la nomination de Baerbock

     

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