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Le « mariage pour tous » : une supercherie

par Camille Rameau, normalien.

On s’est beaucoup étonné de la déclaration de Mgr. André Vingt-Trois, samedi dernier à Lourdes, sur le mariage homosexuel qu’il a tout bonnement qualifié de « supercherie ».

Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié l’emploi de ce terme qui nous renseigne bien sur la nature du débat auquel on prétend nous soumettre. D’après le Littré, la supercherie est une « tromperie, faite avec finesse ». Chacun sait et, malheureusement, chacun sait bien souvent à ses dépens, que dans l’art de tromper, la finesse fait tout. D’où cette nuance, ténue mais décisive : tromper certes, mais « avec finesse », sous-entendu, avec toute la finesse possible.

Ainsi la supercherie n’est-elle pas une simple tromperie, mais le superlatif de la tromperie ; ce n’est pas la simple volonté de tromper, mais la volonté de tromper qui a su se donner tous les moyens, qui a su s’épargner tous les hasards pour aller inexorablement à son but. Dans la supercherie, il entre toujours une part suffisante d’ingéniosité et de malice pour garantir au trompeur, quoi qu’il advienne, un triomphe certain sur le trompé. Et je dis bien quoi qu’il advienne, parce que la supercherie, même découverte, est toujours découverte trop tard. Comme on dit, « le mal est fait ». La supercherie, c’est le mensonge qui devient un destin, un ressort de premier choix pour l’intrigue tragique. C’est pourquoi Littré, qui fait bien les choses, a choisi ce vers de Corneille pour illustrer sa définition : « Elle est si bien tissue / Qu’il faut manquer de sens pour douter de l’issue ». Et en effet, en ce qui concerne le texte de loi adopté par le Conseil des ministres, qui peut douter de l’issue ?

Je voudrais partir d’un fait tout récent pour illustrer ce que Corneille formule très bien. Dimanche, une élue PS du Nord, Mme Désirée Duhem a annoncé – et, semble-t-il, comme une bonne nouvelle – le mariage de deux femmes samedi prochain dans sa mairie. Elle a pris la liberté de demander « un peu d’indulgence au gouvernement » parce que la loi a pris du retard et que les deux jeunes femmes « avaient déjà loué une petite salle pour la fête ». Au cas où son argument n’était pas tout à fait convaincant, elle précise que ce couple lesbien a déjà subi des « discriminations par le passé » et « veut faire avancer les choses ». Tout cela peut nous chagriner, effectivement, mais il y a plus grave que d’avoir loué une salle trop en avance, plus grave encore que d’avoir été discriminé pour ses pratiques sexuelles, c’est de vivre dans un État où ce genre de mascarade devient, je ne dis même pas possible, mais envisageable, c’est de vivre dans un État où la solidité des institutions est menacée par le petit caprice d’une éplorée qui a un problème de salle des fêtes, c’est d’être citoyen d’un État qui n’hésite pas à sacrifier la notion même de loi devant la première hystérie progressiste venue.

Où est la tromperie ? La tromperie, ici, c’est de faire croire qu’un débat est possible alors même qu’on l’a clos, depuis longtemps, et que ceux qui ont été désignés pour le conduire ne cessent de faire preuve d’une malhonnêteté intellectuelle confondante. Sur une question comme celle-là, est-ce qu’on peut se satisfaire des propos de Mme Belkacem, qui nous affirme sans plaisanter que les Français se sont exprimés sur le sujet en votant pour François Hollande en mai dernier et qu’à partir de là, une réflexion supplémentaire serait un luxe dont on se passera bien volontiers ? La tromperie, c’est d’abord de confisquer le débat aux Français sur une question qui n’est même plus une question de société mais de civilisation.

On pourrait m’objecter qu’il est délicat de parler de tromperie si les Français sont d’accord. C’est vrai et, on ne manque pas de le rappeler, les Français sont majoritairement favorables à ce projet de loi. On nous présente régulièrement des sondages flatteurs comme autant de preuves indiscutables que le « mariage pour tous » a su séduire l’opinion française à son avantage.

Cependant, je ferai remarquer ceci : certes les Français sont d’accord – à 58%, dit-on – mais ils le sont sur un sujet pour lequel aucune discussion réelle n’est possible. Et c’est là que nous sommes trompés « avec finesse ». Pourquoi les Français sont-ils favorables à ce projet ? D’abord parce qu’on escroque notre accord en présentant cette loi comme un destin auquel il faut nous résigner, ensuite parce qu’on nous ment. On nous trompe délibérément en nous disant que le mariage est la reconnaissance par la société d’une relation amoureuse. Ce n’est pas vrai : le mariage, juridiquement et anthropologiquement, est l’union devant la société d’un homme et d’une femme en vue de la procréation pour protéger la filiation. Ce n’est pas seulement un contrat mais une institution, ce qui signifie que l’union conjugale n’est pas le résultat d’un désir individuel mais d’un besoin de la société, qui est la préservation de la famille.

À ce titre, il faut être suffisamment clair : la société n’a pas besoin de couples homosexuels, et pour fabriquer ce besoin, on voit bien que la seule solution, c’est de fabriquer des enfants. Je doute, pour ma part, que les Français soient favorables à la fabrication industrielle d’enfants et à la destruction irréversible des liens de filiation. On nous trompe en nous disant que la plupart des homosexuels veulent se marier et, là encore, ce n’est pas vrai. La plupart des homosexuels assument le choix d’une certaine marginalité et, avec bon sens, ils ne voient pas l’intérêt d’intégrer une norme pour la subvertir. Pourquoi ne pas dire que ces revendications, qu’on confond bien vite avec l’intérêt général, émanent de groupes de pression ultra-minoritaires qui ont d’abord pris en otage la communauté homosexuelle avant de braquer l’opinion française ? Mgr. Vingt-Trois n’a pas été mal inspiré de dire que le prétendu « mariage pour tous » est « le mariage de quelques-uns imposé à tous ».

Pour en revenir aux sondages, leur tendance récente souligne une baisse significative des opinions favorables au projet. On remarque, par exemple, que le nombre des partisans de l’homoparentalité n’est plus le même depuis que certains responsables politiques et religieux ont dénoncé le remplacement des mentions « père » et « mère » dans le livret de famille par les mentions « parent 1 » et « parent 2 ». Chacun, soudainement, semble mesurer ce qu’un tel changement engage pour lui-même, s’étonne d’une telle rupture et médite avec inquiétude sur ses promesses incertaines. On se demande, perplexe : suis-je un « parent 1 » ou un « parent 2 » ? Devant ce phénomène, qui ressemble à une timide prise de conscience, il est permis de poser la question : un travail de vérité peut-il mener à l’abandon de cette loi ?

J’en doute, malheureusement, tant le débat sur le « mariage pour tous » est verrouillé par le mensonge de son contenu, la précipitation déterminée des législateurs mais aussi, car c’est là la vraie finesse de cette tromperie, par la bêtise de ses défenseurs. Non pas qu’ils soient bêtes, entendons-nous. Mais, pour transformer l’insulte en compliment, disons qu’ils sont fins stratèges, car la bêtise, cette arme politique aussi efficace que surestimée, tient un rôle éminent dans la supercherie : elle est le meilleur moyen de prévenir ses failles, de colmater les brèches que viendrait percer un argument trop audacieux, trop imprudent. Et contre la bêtise il n’est rien à faire.

D’ailleurs, il est facile de constater, à chaque tentative de débat télévisé, qu’un argument intelligent contre le « mariage pour tous » se voit souvent récompensé, non pas d’un autre argument, ce serait la politesse, mais d’une moquerie pleine de suffisance ou d’une effusion de pathos censée clouer le bec.

Il y a, sans vouloir trop insister, de la part des défenseurs du « mariage pour tous », des arguments qu’ils se déshonorent d’avoir et auxquels on se déshonorerait de répondre : par exemple, quelqu’un a-t-il jamais cru à cet argument qu’un enfant serait tout aussi heureux dans un couple homosexuel parce que certains parents hétérosexuels boivent ? Voilà ce qu’en temps de crise, on appelle « argument ». Aussi, il me semble mesquin, autant qu’inutile, d’en dresser la liste pour y répondre. Habile tactique, donc, qui permet a Erwann Binet, rapporteur en chef du projet, de dire qu’« il n’y a pas beaucoup d’arguments contre cette loi ». Mais que voulez-vous qu’on réponde, par exemple, au très symptomatique « argumentaire » de Mme Duhem ? Chacun voit bien que sur ce sujet, il ne s’agit pas de discuter argument contre argument, mais de verrouiller le débat par la bêtise et les larmes faciles.

C’est pour cela que le mot du cardinal Vingt-Trois a déplu, il a brisé la chaîne. D’ailleurs, les beaux esprits n’ont pas tardé à lui rappeler qu’il n’avait pas de leçons de supercherie à donner. Face à l’argument, car c’en est un, on manie l’ironie comme on peut : on rappelle à l’Église qu’elle doit se taire dans un pays laïc, qu’elle doit vivre avec son temps, obtempérer, on lui rappelle à l’occasion – et avec quelle élégance ! – que Jésus aussi avait deux papas et ne s’en portait pas plus mal, on lui explique que si elle prétend défendre une religion de l’amour et de la tolérance elle n’a qu’à aimer, tolérer et se taire. Voilà. On croit s’en tirer avec une petite saillie voltairienne, on ricane cinq minutes, mais trois haussements d’épaule plus tard, on se retrouve quand même confronté à cette accusation, inhabituelle et violente : Supercherie ! Vous trompez les gens ! L’argument n’est pas moral, il n’est pas religieux : c’est un jugement politique qui prend au dépourvu. Et pourquoi vient-il de l’Eglise ? Je crois que c’est parce qu’elle croit encore en la vérité et qu’à ce titre elle peut dénoncer un mensonge.

Dénoncer une supercherie annonce un combat difficile. C’est, d’un seul geste, se déclarer en guerre et s’avouer presque vaincu, car l’ennemi, lui aussi d’un seul geste, a pris l’initiative en même temps que l’avantage. Sun Tzu, le général chinois qui connaissait son métier, a brillamment défini l’art de la guerre comme un art de la supercherie : c’est elle qui permet de gagner la bataille avant même qu’elle ne soit livrée, avant même que l’ennemi se sache en guerre. Se savoir en guerre, voilà chose faite. Reste, pourquoi pas, à la gagner. Rousseau, qui avait de l’imagination, se plaisait à rêver de la cuisante défaite d’une armée de chrétiens face à Sparte : « Les pieux chrétiens seront battus, écrasés, détruits, avant d’avoir eu le temps de se reconnaître, ou ne devront leur salut qu’au mépris que leur ennemi concevra pour eux. » Il ne s’imaginait certainement pas qu’il leur serait plus difficile encore, quelques siècles plus tard, de l’emporter face à une poignée de Béotiens.

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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46 Commentaires

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  • #262693
    Le 16 novembre 2012 à 11:34 par Morrison
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    MAGNIFIQUE !
    Sublime article, j’en redemande !

     

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    • #263375
      Le Novembre 2012 à 23:26 par G.M
      Le « mariage pour tous » : une supercherie

      très bon article Camille Rameau ! Poursuivez ! La forme y est subtilisée, le fond bien agencé. J’ai envie de mettre un humble "+1"

       
  • #262756
    Le 16 novembre 2012 à 12:43 par Maldoror
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    "Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d’abord par de grands coupables, et dépensée ensuite par d’honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu’ils font."
    Joseph de Maistre - Les Soirées de Saint-Pétersbourg (1821)

     

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  • #262815
    Le 16 novembre 2012 à 13:41 par pff
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    on lui rappelle à l’occasion – et avec quelle élégance ! – que Jésus aussi avait deux papas et ne s’en portait pas plus mal



    A un argument de ce calibre (sans jeu de mot) on ne peut que rétorquer, en abandonnant toute finesse afin de se mettre au niveau de son interlocuteur : "Et ces papas, s’enculaient-ils ?"

     

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  • #262909
    Le 16 novembre 2012 à 15:02 par SarahConnor
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    J’ai lu, avec beaucoup d’intérêt, cet article, partant - comme tout lecteur - de l’a priori que ça allait soit confirmer mon idée sur ce sujet, soit l’infirmer. Et cela n’a fait ni l’un ni l’autre.
    Si j’étais contre le mariage homo, je ne pourrais rien utiliser de tangible dans une discussion entre amis pour soutenir cette idée. Si j’étais pour le mariage homo, à part me sentir accusée de supercherie, je n’aurais rien à me mettre sous la dent.
    Cet article rate son objectif : prouver que le mariage pour tous est une supercherie. Il prouve plutôt ceci : la manière dont on impose le mariage pour tous aux français est une supercherie. Il donne des arguments contre ’ceux qui sont pour’ (et l’imposent de manière non concertée aux autres) mais pas contre le mariage homo en tant que tel. Les seuls arguments potentiels qui auraient pu convaincre, juridiques et anthropologiques, ont à peine été survolés... Dommage, je pensais apprendre quelque chose.
    Enfin, si on prend le cardinal Vingt Trois comme porte-drapeau de la cause, je pense que l’on fait royalement fausse route. Son double-argument : l’homosexualité n’existe pas dans la nature ; et il faut nécessairement un mâle et une femelle pour faire des petits. Double contre-argument : certains singes, dauphins ou lézards s’adonnent à des pratiques de types homosexuelles (est-ce de l’homosexalité pour autant ? difficile à dire mais bon, ça pose question...) ; de l’autre, la parthénogénèse permet à certaines femelles d’avoir des petits sans mâles.
    Oh mon Dieu (si je puis m’exprimer ainsi), terminer en disant que l’Eglise croit encore en la vérité et, à ce titre, peut dénoncer un mensonge ! Inutile de tenter prouver le contraire, on n’en aurait jamais fini. Désolée, j’ai dû éclater de rire en lisant un tel contre-sens...

     

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    • #263383
      Le Novembre 2012 à 23:36 par KaEL
      Le « mariage pour tous » : une supercherie

      J’ai suivi de loin les commentaires de cet article, celui-ci a particulièrement retenu mon attention par son ton arrogant et provocateur.



      Cet article rate son objectif : prouver que le mariage pour tous est une supercherie. Il prouve plutôt ceci : la manière dont on impose le mariage pour tous aux français est une supercherie.



      Comment peut-on savoir si cet article a raté son but initial ? L’auteur a-t-il écrit un préambule dans lequel il se propose de démontrer que "le mariage pour tous" est une supercherie ? Je n’en vois pas, il est simplement écrit en titre :



      Le « mariage pour tous » : une supercherie



      Un titre certes ambiguë mais qui peut être interpréter de plusieurs façons. Plus loin, l’auteur écrit :



      Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié l’emploi de ce terme qui nous renseigne bien sur la nature du débat auquel on prétend nous soumettre.



      Le lecteur averti aurait dû comprendre que le sens du titre renvoie au simulacre de débat sur ce sujet précis.



      Double contre-argument : certains singes, dauphins ou lézards s’adonnent à des pratiques de types homosexuelles (est-ce de l’homosexalité pour autant ? difficile à dire mais bon, ça pose question...) ; de l’autre, la parthénogénèse permet à certaines femelles d’avoir des petits sans mâles.



      Est-il sage de parler de la sexualité et de la reproduction sexuée chez des espèces animales étrangères pour jadis parler d’un sujet qui ne concerne que la civilisation humaine ??

       
  • #263124
    Le 16 novembre 2012 à 18:39 par crougier
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    Bonjour,
    je voudrais rebondir sur ce point :
    " le mariage, juridiquement et anthropologiquement, est l’union devant la société d’un homme et d’une femme en vue de la procréation pour protéger la filiation. Ce n’est pas seulement un contrat mais une institution, ce qui signifie que l’union conjugale n’est pas le résultat d’un désir individuel mais d’un besoin de la société, qui est la préservation de la famille."

    Je pense que l’ouverture du mariage aux couples de même sexe est la conséquence logique de la possibilité pour une personne célibataire d’adopter. Les couples homo-parentaux existent déjà de fait, depuis longtemps ; mais leur "famille" ne bénéficiait jusqu’alors d’aucune sécurité juridique, notamment en cas de décès du parent adoptant. Dans ce cas, il me semble que le mariage pour tous permet de protéger la filiation, et ne peut donc être considéré comme illégitime.
    Ce qui met en péril l’institution ne serait-ce pas plutôt la possibilité d’adopter un enfant lorsque l’on est seul ?

     

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  • #264415
    Le 18 novembre 2012 à 21:08 par Heizen
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    Ohhh bichette, regardez ces pauvres FEMEN pacifistes qui sont venus en contre-manif face aux manifestants anti-mariage gay... elles se sont fait attaquer alors qu’elles étaient là tranquilles, par des skinheads intégristes : http://img4.hostingpics.net/pics/18...

    Ah non...

     

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  • #264448
    Le 18 novembre 2012 à 21:39 par Yves Mercier
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    https://www.youtube.com/watch?v=7ty...

    Les homos CONTRE le mariage gay prennent la parole

    "Plus gay sans mariage" est une association qui rassemble les homos qui sont CONTRE le mariage gay. Elle dénonce la tentative des associations communautariste qui voudrait faire croire que tous les homos sont pour le mariage gay. Elle dénonce aussi l’entrisme du PS dans ses associations.
    Le PS qui avec ce mariage gay a trouver un écran de fumée pour donner l’illusion d’etre de gauche alors que il mene une politique neoliberale. Les 3 millions d’homosexuels en France non ne sont pas tous pour le mariage gay contrairement a ce que voudrez faire croire le PS.

     

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  • #265051
    Le 19 novembre 2012 à 15:38 par lyra
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    comme à dit mon cher karl lagerfeld l’essentiel d’un enfant c’est la mère le père est optionnel ahahah . A la base je n’aime pas l’adoption !

     

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  • #267636
    Le 22 novembre 2012 à 15:41 par Erdoval
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    L’Eglise catholique est très mal placée pour argumenter contre le mariage civil des couples homosexuels. Et elle le fait d’ailleurs très mal. Il sufit pour être opposé à ce projet de s’en tenir à des arguments purement juridiques. C’est mon cas : pas besoin de mariage pour conférer aux personnes homosexuelles les mêmes droits patrimoniaux ; il suffit de réformer le PACS. Quant à l’adoption c’est un autre sujet, qui comme la procréation médicalement assistée doit être traitée à part dans un projet de modification de la loi sur l’adoption : dans ce cadre on pourrait bien avoir plusieurs parents adoptifs, mais pas plusieurs pères ou plusieurs mères, pas plus que dans le mariage d’ailleurs. La supercherie dénoncée par l’auteur de l’article repose essentiellement sur un sophisme : la réforme nous est présentée au nom d’un principe supérieur républicain qui est celui de l’égalité : et sur cette base on veut nous faire avaler l’absurde, l’égalité homme/femme y compris sur le plan biologique. Il s’agit d’une véritable connerie qui débouche en outre sur une monstruosité juridique. Je ne résiste pas à partager les observations de Michel Serres sur le sujet :"Cette question du mariage gay m’intéresse en raison de la réponse qu’y apporte la hiérarchie ecclésiale. Depuis le 1er siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c’est celui de l’Eglise, c’est la Sainte Famille. Mais, examinons la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n’est pas le père : Joseph n’est pas le père de Jésus, le fils n’est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n’a jamais fait l’amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c’est ce que Levi-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l’adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l’impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance pour ne garder que l’adoption. L’Eglise, donc, depuis l’Evangile selon Saint-Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l’adoption : il ne s’agit plus d’enfanter mais de se choisir. A tel point que nous ne sommes parents, vous ne serez jamais parents, père et mère, que si vous dites à votre enfant "je t’ai choisi", "je t’adopte car je t’aime", "c’est toi que j’ai voulu". Et réciproquement : l’enfant chois

     

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  • #274367
    Le 2 décembre 2012 à 00:03 par olivier
    Le « mariage pour tous » : une supercherie

    Rien d’étonnant à tout cela, il suffit de voir le programme de Terra Nova (en pdf) qui a servi au gouvernement de base de campagne pour la présidentielle.
    Constat d’échec face à la base historique de la gauche : les ouvriers, petites gens votent de plus en plus a droite.
    L’espoir de la gauche la jeunesse, plus on est jeune plus on est idéaliste plus on vote à gauche...(bientôt fini les 18 ans limite pour avoir le droit de glisser son bulletin dans l’urne).
    Le catholicisme fait voter à droite pouah, il faut le discréditer... mettons le en avant gràce à un "pseudo mariage pour tous", opposons le clairement à cette jeunesse qui ne croit plus en rien.
    Il s’agit donc de renouveler l’électorat, cible principale, jeunesse, femmes et minorités, c’est explicitement indexé dans cette "proxenetisation programmée" de la gauche by Terra Nova.
    Qui retrouve t’on d’ailleurs dans ce cabinet essentiel du gouvernement ? le rapporteur principal de cette étude de Terra Nova, récompensé pour haut fait de guerre.

     

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