Alors que depuis 35 ans, l’Arabie saoudite soutient tous les mouvements jihadistes jusqu’aux plus extrémistes, Riyad semble changer soudainement de politique. Menacée dans son existence même par une possible attaque de l’Émirat islamique, l’Arabie saoudite a donné le signal de la destruction de l’organisation. Mais contrairement aux apparences, l’ÉI reste soutenu par la Turquie et Israël qui recèlent le pétrole qu’il pille.
Préliminaire : l’ÉI est une création occidentale
L’unanimité du Conseil de sécurité contre l’Émirat islamique (ÉI) et le vote de la résolution 2170 ne sont qu’une attitude de façade. Ils ne sauraient faire oublier le soutien étatique dont l’ÉI a disposé et dispose encore.
Pour ne prendre que les événements récents en Irak, chacun a pu observer que ses combattants sont entrés dans le pays à bord de colonnes de Humvees flambants neufs, directement sortis des usines états-uniennes d’American Motors, et armés de matériels ukrainiens, également neufs. C’est avec cet équipement qu’ils ont saisi les armes états-uniennes de l’Armée irakienne.
De même chacun s’est étonné de ce que l’ÉI disposait d’administrateurs civils capables de prendre en main instantanément la gestion des territoires conquis et de spécialistes en communication aptes à promouvoir son action sur Internet et à la télévision ; un personnel clairement formé à Fort Bragg.
Bien que la censure états-unienne en ait interdit toute recension, nous savons par l’agence britannique Reuters qu’une session secrète du Congrès a voté, en janvier 2014 le financement et l’armement de l’Armée syrienne libre, du Front islamique, du Front Al-Nosra et de l’Émirat islamique jusqu’au 30 septembre 2014.