A 69,6 milliards d’euros, le trou se creuse. Pierre Lellouche, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, admet une situation « délicate » mais assure que les réformes commencent à porter leurs fruits.
LE FIGARO : Vous présentez mardi matin les résultats 2011 du commerce extérieur français. Quel est le bilan ?
Pierre LELLOUCHE : Avec un déficit commercial qui atteint 69,6 milliards d’euros en 2011 (après 51,4 milliards en 2010), le bilan est moins mauvais qu’anticipé. C’est en effet 5,5 milliards de moins que le chiffre que nous évoquions encore cet été. Cela ne veut pas dire que nous sommes satisfaits ; la situation reste délicate et doit interpeller tout le monde, à droite comme à gauche. Malgré une tendance à l’amélioration depuis trois trimestres, on ne peut que déplorer la situation quand on se compare avec l’Allemagne, dont l’excédent commercial devrait atteindre 157 milliards en 2011.
Quelles ont été nos forces et nos faiblesses dans les échanges mondiaux l’an dernier ?
En 2011, nos importations ont augmenté de 11 %, à 498 milliards. Dans le même temps, plus de 117.000 entreprises ont vendu leurs produits à l’étranger, un chiffre stable par rapport à 2010. Nos exportations ont augmenté de 8,6 %, à 429 milliards d’euros - ce qui permettra de créer 90.000 emplois cette année. Nous avons cessé de perdre des parts de marché dans le monde, notamment grâce à la croissance des émergents.
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