Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, fervent soutien du régime de Damas, a estimé jeudi que la Syrie était menacée de partition, dans un discours retransmis en direct par Al-Manar, la chaîne de télévision de son parti.
Notre position fondamentale est le refus de toute forme de partition ou de tout appel à la division et au découpage de n’importe lequel des pays arabes ou musulmans et nous appelons à préserver l’unité de chacun de ces pays (...). Du Yémen à l’Irak, jusqu’à la Syrie plus que jamais menacée, a déclaré le chef du puissant mouvement chiite armé.
M. Nasrallah, qui s’exprimait via des écrans géants lors d’une cérémonie de son parti à Baalbek (est), a en outre une nouvelle fois appelé à un règlement politique en Syrie, estimant que si la solution militaire perdure, la guerre sera longue.
Il doit y avoir un mouvement politique sérieux, qui se dirige vers des pressions et une aide pour aboutir à une solution politique en Syrie, un dialogue politique et un règlement politique, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le chef du Hezbollah a appelé le gouvernement libanais à négocier directement avec les ravisseurs de neuf chiites libanais enlevés le 22 mai dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu’ils rentraient d’un pèlerinage en Iran.
Leur rapt avait été revendiqué par un groupe dirigé par un homme se faisant appeler Abou Ibrahim, basé à Azaz près de la frontière turque, et se réclamant de l’Armée syrienne libre (ASL), principale force de l’opposition armée. Mais cette dernière avait démenti toute implication dans ces enlèvements.
Les proches des otages libanais ont déjà mené plusieurs coups d’éclat au Liban, bloquant notamment la route de l’aéroport international de Beyrouth.
Plusieurs dirigeants libanais se sont rendus à Ankara pour demander aux autorités turques d’intervenir auprès des rebelles.
Le Liban, qui a été pendant trois décennies sous la tutelle politique et militaire de la Syrie, reste profondément divisé au sujet du conflit syrien.
Le Hezbollah, qui domine avec ses alliés le gouvernement, soutient le régime du président Assad contesté depuis 21 mois par un soulèvement devenu un conflit armé.