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Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

« La politique c’est comme l’andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop » sauf qu’en ce moment ça sent un peu fort.

L’Etat vient d’interdire au CIF (Crédit Immobilier de France) d’octroyer tout nouvel emprunt. Le CIF, chargé de financer les ménages les plus modestes (CDD, intérimaires, accession à la propriété des pauvres, emprunteurs sans apport...), va disparaître progressivement dans l’indifférence générale.

Où iront-ils se financer les pauvres ?

Eh bien dans des banques « normales » !

Autant dire que c’en est fini de l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes. Sans parler d’une partie du parc HLM dont la construction était financée par le CIF. Sans compter les 2500 employés qui vont rester sur le carreau.

Vous me direz, le CIF perd de l’argent !

Eh bien même pas !!!!

LE CIF est une entreprise saine, qui fait encore quelques bénéfices malgré la crise et dont les ratios de garantie sont supérieurs aux exigences de Baal III :

http://www.jolpress.com/article/mar...

http://www.charentelibre.fr/2012/09...

Alors, où est la magouille ?

Le 28 août 2012 : face à la crise de financement des États européens, Moody’s Corporation, une agence d’évaluation des risques financiers, dégrade brutalement la note de 3 crans du CIF.

Comme par hasard, le CIF doit se refinancer, 5 jours plus tard, pour 4,3 milliards d’euros sur les marchés financiers. Le CIF ne le pourra pas. Les taux auxquels il pourrait emprunter seraient bien trop forts et plomberaient définitivement la rentabilité de l’établissement.

Le 1er septembre, l’État intervient pour garantir les créances du CIF (on va pas foutre les pauvres à la rue quand même !). Mais le CIF ne pourra plus octroyer de nouveaux crédits, devra céder tous ses encours et rémunérer l’État pour sa caution ! En pleine crise, crise provoquée par l’ingérence des États européens sur le marché financier, notre gouvernement de gauche ne peut pas faire mieux. Il aura validé l’analyse de Moody’s Corporation persuadé que la crise économique éliminera les emprunteurs les plus fragiles. Cela vous en dit long sur la confiance que notre gouvernement porte en son action.

Conclusion :

L’État aura récupéré le CIF en toute bonne conscience, nationalisant les actifs juteux (plus de 4 milliards d’euros) d’une entreprise rentable (46 millions d’euros en positif) tout en pouvant accuser les marchés d’être les méchants « donneurs de mauvaises notes ». (On se demande même jusqu’à quel point la dégradation de la note par Moody’s et l’intervention de l’État ont été coordonnées...).

Un gouvernement de gauche aura restreint l’accession à la propriété des pauvres (on ne transfère pas une expertise d’un claquement de doigts). Un gouvernement de gauche fraîchement élu aura facilité les expulsions de gens en difficulté car sachant ce qui vient d’arriver au CIF, qui voudra désormais reprendre les crédits de ces ménages ? (le Crédit Foncier et le GE Money Bank, les deux autres acteurs de ce secteurs ne le font plus vraiment).

L’État devra financer, encore plus qu’avant, la construction de logements sociaux (et quand on sait combien l’État est efficace à gérer des parcs immobiliers, bref...).

On fout à la rue 2 500 employés d’une entreprise rentable en pleine période de crise.

Il n’y aura aucun journaliste du sérail pour s’engager sur le sujet, parce qu’à gauche, on ne veut pas plomber le gouvernement qui a bien assez à faire, et à droite, on est resté inactif sur le dossier durant les 6 mois de période électorale. Sans parler des nombreux mensonges propagés ou tus, et des conflits d’intérêts...

Et tout cela parce qu’on aura voulu financer une partie de nos systèmes sociaux par la dette : eh oui, jamais Moody’s Corporation ne se serait permis d’abaisser brutalement la note de cette entreprise si nous n’étions pas en pleine crise de financement des États.

Au final, il nous faudra cracher le sang pour rembourser des emprunts contractés par une génération qui aura bénéficié et de la croissance, et du plein emploi, et des retraites, et de structures familiales stables mais qui n’aura pas su refréner un tout petit peu son avidité pour nous transmettre un pays en situation d’équilibre.

Merci aux grands emprunteurs qui n’ont cherché qu’à se faire réélire, qui ont voulu bouleverser la marche du monde. Merci à la gauche de M. Mitterrand et à la droite de M. Sarkozy, de nous avoir, pour les premiers soumis au grand capital et pour les seconds, de nous avoir fait perdre toute souveraineté nationale. Et merci à tous ceux qui veulent favoriser de grands groupes bancaires internationaux qu’on doit régulièrement renflouer au détriment de petites structures comme le CIF qui font de l’argent.

Vous en avez encore d’autres comme celles-là ?

Égalité et Réconciliation demande donc des explications à la justice et à l’État :

Y-a-t-il eu collusion entre Moody’s Corporation et l’État pour récupérer les actifs d’une entreprise indépendante et rentable ?

Que vont devenir les 2500 employés floués par cette manœuvre bureaucratique ?

Comment l’État va pouvoir remplacer l’expertise de cette entreprise vieille de plus de 100 ans et qui remplissait une mission de service public ?

Égalité et Réconciliation rappelle à tous les "vrais" journalistes, que les employés du CIF, fortement mobilisés, devraient manifester une deuxième fois, le 23 Septembre, et qu’il serait temps de monter au créneau, au lieu de noyer le poisson.

M Ayrault, il est temps d’assumer vos propos d’il y a 6 mois :

http://vimeo.com/36753281#

 






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38 Commentaires

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  • #222861
    Le 16 septembre 2012 à 19:41 par karimbaud
    Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

    toujours plus de collusion des puissants dans la liquidation à marche forcée de ce qui tenait encore bien le coup dans l’ex-France...et comme toujours les humbles vont "trinquer" !

     

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  • #222953

    Je ne comprends pas tout ; pourquoi une entreprise "en bonne santé" a t-elle besoin de faire des prêts aussi importants ?

     

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    • #223032

      Parce que le CIF n’est pas une banque de dépots. L’argent qu’elle prête aux particuliers, il faut bien qu’elle aille le chercher quelque part.

       
    • #223398

      Les banques peuvent preter de l’argent qu’elle n’ont pas, cela s’appel la création monetaire.

      Autre chose, je tient quand meme a signaler que les credits immobilier aux pauvres ou plus precisement au gens sans garanties et qui ont une forte probalité de ne pas pouvoir rembourser c’est un des probleme qui a declenché la mega crise économique dans laquel on se trouve.

      De plus, si on doit dénoncer la pratique de l’usure autant allez jusqu’au bout, vous croyez que le CIF ne saisit pas les maisons des gens qui ne rembourse plus ? vous croyez qu’il ne s’octroie pas des mega bonus annuel sur le dos des "pauvres" ?

      Pour defendre l’acces des pauvres a la propriete c’est pas le libre credit qu’il faut defendre, mais l’ascenseur social, l’education, le partage des richesses, militer pour la création d’une banque d’etat qui preterais au taux de l’inflation au "pauvres", etc

      Reflechissez avant de réagir, c’est pas parce que ca passe sur E&R que c’est pas de la bip

       
    • #223491
      Le Septembre 2012 à 11:02 par Thémistoclès
      Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

      Eh oui, bonne réponse d’Alix65. C’est le même problème pour les établissements financiers qui font du crédit à la consommation ; certains sont filiale de banque de dépôt et d’autre non, et pour ces derniers, ce sera très dur !

       
    • #223608
      Le Septembre 2012 à 14:33 par petit_poney
      Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

      Oui, c’est bien vrai Stop. Et il faut aussi dénoncer la spéculation sur l’immobilier et la gentrification qui a entrainé une hausse des prix que les classes moyennes paient cher.

      Cependant, en attendant notre monde idéal débarrassé des usuriers et avec notre monnaie Halal, le CIF était une des banques les moins mauvaises.
      L’accès à la propriété et un enjeu capital. Un salarié locataire est un esclave.

       
    • #223733

      @stop : parce que vous croyez qu’on peut se payer une maison sans crédit. Mais vous venez de la planète mars ou quoi ?????

      Il y a de nombreuses erreurs dans votre intervention : si le CIF emprunte sur les marchés financiers, il emprunte donc de l’épargne, et il ne fait pas de la création monétaire ex-nihilo. Ce sont donc des riches ou moins riches épargnants qui prêtent pour que des gens en situation de précarité puissent quand même accéder à la propriété.
      De plus, 46 millions de bénéfices pour une banque, vous croyez que ça sert à payer des bonus. Mais c’est du délire, une structure semi-étatique en plus. Renseignez vous avant de dire n’importe quoi.

      C’est à cause de gens comme vous qui n’y connaissez rien et qui propagez des idées mensongères que les gens ne savent pas quand il faut se révolter. A 46 millions de bénéfices on est pas dans l’usure, c’est un budget tout juste équilibré.

       
  • #222956

    Ma pauvre maman a eu la malheureuse idée (c’est quand même sa retraite et elle veut un petit bien) de prendre un petit appartement d’environs 75E (sans compter frais de notaire etc)dans un quartier pourri de Valence (elle ne le savait pas trop) pour 24 000E de crédit avec cette agence : résultat, sur les 4.7% indiqué, elle doit payer en fin de compte 10 000E d’usure (des 24 000 de capital), 10 000E qui sont bien sur de la dévaluation monétaire. Par ailleurs, décidant aujourd’hui d’entreprendre une démarche pour vendre son logement (le quartier étant trop désagréable (deeler, rodéo..etc)), l’agence lui fait savoir qu’elle ne peut rompre le crédit qu’en remboursant l’intégralité de l’usure dut, par le contrat, soit, encore une fois, 10 000E en plus de devoir prevenir 3mois à l’avance de l’acte. En réalité, le montant du versement à l’agence par l’usure n’est pas sur le capital de 4.7%, mais de plus du tiers du capital ! Le papier des remboursement est impressionnant, en faite, les 4% sont comptabilisé sur la somme du capital restant à payer, faite le calcule. Pus belle la vie

     

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    • #223107

      correction 2ème ligne : 75 000E

       
    • #223401

      Merci, l’eternel retour du concret comme dirait l’autre :D

       
    • #223642

      je ne vois pas bien le rapport avec l’article, mais pour info les indemnités de remboursement anticipé sont encadrées par une loi, votre maman ne doit payer que 3% du capital qui reste à remboursé OU 6 mois d’intérêts, et c’est le plus intéressant pour votre mère qui est pris entre les 2 ... le reste n’est pas légal

      Je travaille au CIF, et merci de présenter enfin les choses sous le bon angle ... on attend effectivement que les médias nationaux se mouillent un peu car parler de Doux et de PSA pas de problème, pour le CIF ils ont du mal, et pourtant ils viennent nous suivre en manif et nous interview ... le retour de la censure ???
      Pour info, entre le CIF, la filière promotion, les pros de l’immo qui vous souffrir de notre disparition, les HLM (le CIF verse des dividendes pour la construction de logements sociaux et des réhabilitations), c’est en tout 15 000 emplois qui sont menacés ....
      à bon entendeur !

       
    • #224108

      C’est juste, en ce qui concerne les paiements de sommes plus importantes que les échéances normal, ou même des remboursements intégral, c’était une mauvaise compréhension de ma mère qui est aller vérifier à l’agence. Le rapport avec le sujet c’est l’agence, en France, plus de mont de piété, ou même de taux très bas (réels), car au fond, dire 4.7% d’intérêt c’est trompeur, alors qu’il s’agit du taux sur le capital restant, dut, donc le vrai taux d’usure sur capital est bien de plus du tiers, et en parlant de pillage des pauvres, si vous pensez que prendre autant d’argent à ces mêmes pauvres n’en est pas.. Payer 10000E sur 24000 E d’emprunt, c’est du vole pur et simple. Vous me direz : on est pas obligé de passer par vous, bien si, ou alors on passe nos vie à payer des loyers pour ne rien avoir au final, et être aussi démunie lorsque l’ont est une famille française dont l’arbre généalogique remonte à au moins 700 ans c’est pathétique du niveau du pays.

       
  • #223169
    Le 16 septembre 2012 à 23:54 par Chrisgeorg
    Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

    Hé,hé,hé... le changement c’est maintenant ! Z’ont pas changé les socialos, une bonne dose de vaseline et hop !

     

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  • #223732
    Le 17 septembre 2012 à 18:40 par Et encore
    Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

    Je vois que Stop à l’air bien informé. Deux remarques :
    - Et bien non, ce n’est pas parce qu’il s’agit de gens modestes qu’ils n’honorent pas leurs échéances. Le taux de litiges du CIF est équivalent à celui des banques traditionnelles. De plus, la délivrance de crédits immobiliers est soumise à une réglementation très stricte à laquelle aucun organisme ne peut se soustraire. Le CIF ne prête pas à des personnes qui ne peuvent pas rembourser, mais à des personnes qui ne peuvent pas emprunter dans une banque …
    - pour les mégas bonus sur le dos des pauvres, là évidement. Ma femme travaille au CIF. Je ne vous dis pas. Nous ne s’avons plus que faire de notre argent : Cinq villas, 15 voitures de luxe, ... Nous avons récemment fait faire le tour du monde en jet privé à notre caniche nain… Pour parler plus sérieusement, je serai intéressé par les éléments chiffrés dont disposent Stop pour annoncer "ce genre de chose", pour rester poli bien sûr !!!

    Mais je l’invite à vérifier ses informations sur deux points :

     

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  • #223819

    "Au final, il nous faudra cracher le sang pour rembourser des emprunts contractés par une génération qui aura bénéficié et de la croissance, et du plein emploi, et des retraites, et de structures familiales stables mais qui n’aura pas su refréner un tout petit peu son avidité pour nous transmettre un pays en situation d’équilibre."

    Toujours ce ton d’économiste bon père de famille. Il faut vous le dire comment ? Il n’y a qu’UNE seule façon de créer de l’argent : par le crédit bancaire.

    La "croissance", c’est l’augmentation du volume des transactions marchandes, qui nécessite plus d’argent. Cet argent ne se trouve qu’en mobilisant l’épargne quand il y en a, ou en empruntant encore plus.

    La croissance par l’activité économique ne crée pas d’argent, mais des dettes.

     

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    • #223899

      J’ai peur que vous repreniez un débat qui n’est pas celui-ci.

      Je ne suis absolument pas contre les dettes, mais contre les déficits financés par de la dette. Les déficits de l’Etat créent une croissance artificielle qui a de nombreux défauts : vampirisation de l’épargne, inflation, détournement des fruits de la croissance au profit d’organismes financiers ou d’épargnants (improductifs). Ici, la dette de l’état est en train d’entraîner vers la faillite des entreprises rentables. A partir de quand va-t-on se remettre en question ? Quand il sera trop tard (il y a une probabilité que cela soit déjà trop tard).

      La croissance de l’activité économique crée bien des dettes, je suis d’accord, et je ne vois pas en quoi, je ne le serais pas. Mais je n’inclus pas l’Etat dans l’activité économique (pour les raisons mentionnées plus haut). L’Etat est un agent économique médiocre qui est incapable de créer de l’activité par les dettes ou tout autrement. Le financement des déficits publics a donc été une erreur historique grossière qui a consisté à faire financer de la croissance pour les générations présentes au détriment des générations futures, comme nous en voyons le résultat actuellement. Notre génération commence tout juste à payer les erreurs des générations passées. Mais cela n’est qu’un début. La machine est complètement détraquée, et ce processus n’aboutira qu’à un appauvrissement massif de certaines populations européennes (à hauteur des déficits publics qu’ils auront financé par la dette, et peut-être même un peu au delà). L’Etat se charge des domaines non rentables immédiatement, et c’est sa gloire. Il devrait s’occuper de ceux-là un peu plus sérieusement au lieu de faire la promotion, par exemple, du mariage homosexuel qui ne coûte rien à court terme mais qui mène notre civilisation au tombeau.

      De plus l’activité économique ne crée pas forcément des dettes, et là, vous avez fait une erreur économique grossière, puisqu’elle peut se traduite par une augmentation de la vitesse de circulation monétaire.

      L’argent dette est un mécanisme dont nous sommes en train de voir le bout. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas de dettes, ni qu’il ne faille pas d’Etat, ou qu’il n’y ait pas de croissance possible sans cela. Cela veut seulement dire qu’il ne faut pas mettre la charrue des dettes avant les boeufs de l’initiative économique. C’est peut-être du paternalisme économique, mais les pères seront de retour bientôt si ce monde veut rester humain.

       
    • #224100

      "J’ai peur que vous repreniez un débat qui n’est pas celui-ci."

      Moi j’ai peur que vous ne compreniez rien au sujet.

      "Je ne suis absolument pas contre les dettes, mais contre les déficits financés par de la dette."

      Pour financer des déficits, il faut de l’argent, donc de la dette. Toujours.

      "Les déficits de l’Etat créent une croissance artificielle qui a de nombreux défauts : vampirisation de l’épargne, inflation, détournement des fruits de la croissance au profit d’organismes financiers ou d’épargnants (improductifs)."

      C’est quoi une croissance "artificielle" ? C’est quoi les "fruits de la croissance" ? La croissance, c’est l’augmentation du volume des transactions marchandes. Ca se finance par de l’argent qu’il faut bien trouver quelque part.

      "La croissance de l’activité économique crée bien des dettes, je suis d’accord, et je ne vois pas en quoi, je ne le serais pas."

      Parce que parler de "fruits de la croissance" montre bien que vous pensez le contraire.

      "De plus l’activité économique ne crée pas forcément des dettes, et là, vous avez fait une erreur économique grossière, puisqu’elle peut se traduite par une augmentation de la vitesse de circulation monétaire."

      Les intérêts créent une fonction exponentielle pour déterminer l’argent nécessaire. Combien de fois faudra-t-il augmenter cette vitesse ?

      "L’argent dette est un mécanisme dont nous sommes en train de voir le bout."

      La seule autre alternative est la création monétaire par les institutions publiques. Et vous êtes contre.

       
  • #223906
    Le 17 septembre 2012 à 23:28 par grenier jacky
    Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

    c’est qui ? c’est la démocraslip, qui va te mettre à poil.

     

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  • #224373

    Bonjour,

    Je me permet de reprendre le côté financier du CIF.
    Ce dernier est très loin de remplir les conditions de Bale 3.
    Le montant donné par de nombreux médias sur les capitaux propres est totalement erroné.
    LE CIF ne dispose pas de 2,4 M de capital en fonds propres, mais de 1,6 Million, ce qui change le ratio tier 1 totalement. Les Intérêts minoritaires ne doivent pas être pris en compte pour le calcul des capitaux propres, c’est une idiotie, que les crétins de la nomenklatura essaie de vous faire avaler. Le ratio tier 1 du CIF est donc en réel de 4% avec un leverage d’environ 24. Les médias sous la coupe de la nomenklatura n’hésite pas à passer des fausses informations. et pourtant, et pourtant.....

    Vérifiez mieux les informations financières , car il y a des pièges partout !!.

     

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  • #224402
    Le 18 septembre 2012 à 19:30 par yannouche
    Le braquage des pauvres et du CIF par l’Etat et le système financier

    Désolé de refroidir l’ambiance, mais je ne suis pas du tout d’accord avec ce sujet, présentant le CIF comme une banque "proche" voire bienveillante vis à vis des ménages modestes...

    - Tout d’abord, voyons quelle est la réglementation en France concernant les prêts immobiliers... Le taux d’endettement (charges fixes / revenus fixes ou moyens sur une longue période) ne doit pas en gros dépasser le tiers (33%), et c’est à la banque de calculer cela en fonction du prêt proposé (taux de départ, type, et durée), et donc scrupte le ou les comptes, interroge la banque de France pour éventuel passif, mais il y a aussi une assurance décès-invalidité obligatoire ainsi qu’une garantie (hypothèque, caution...) d’organismes la plupart du temps extérieurs, et qui servent à diminuer pour la banque les risques de non-remboursement, et en partie celui qui emprunte...

    - Maintenant comment le CIF arrivait à prêter à des revenus modeste ? le CIF comme quelques autres banques s’était spécialisé dans les prêts longue durée (25-30 ans) ou révisables (avec parfois une période (palier) fixe au début).
    Les prêts longue durée permet de baisser les mensualités, mais augmentent énormément le coût du prêt.. Un prêt de 100.000 euros sur 20 ans à 5% donne des mensualités de 660 euros / mois et un total d’intérêts payés de 58.390 euros. Sur trente ans à toujours 5% (ce qui n’arrive jamais, les taux augmentant avec la durée), les mensualités sont 536 euros / mois (soit 23% de réduction) pour un total d’intérêts payés de 93.255 euros (62% d’augmentation). On voit que ce soit-disant altruisme se révèle en fait très couteux, d’autant plus que le CIF comme ceux qui font ce type de prêt ont des taux fixe, même sur 20 ans, déjà au dessus de la plupart des banques dites "classiques".
    Les prêts révisables, ou capés en mensualités ou (et) en durée, sont indexés sur un indice (genre Euribor 3 mois ou 12 mois) auquel s’ajoute une marge de la banque, plus en moins grande en fonction du profil de l’emprunteur. Mais l’arnaque vient souvent du taux d’appel en dessous des prêts fixes du moment. Alors que les autres banques proposent du 5% fixe sur 20 ans, avec ces produits on peut vous faire du 4%, voire moins, mais à la fin de la première année (ou après quelques années selon le produit), il y a une révision du taux en fonction de l’indice, auquel on ajoute la marge de la banque prêteuse, taux qui la plupart du temps se retrouve bien au dessus du taux d’appel.. (suite dès que message apparu)

     

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    • #224425

      (suite)
      Aussi ces prêts "révisables" permettent grâce à leur taux d’appel de contourner la règle du tiers d’endettement, car bien sur ne prend en compte que le début du prêt, pas les fluctuations futures, la plupart du temps à la hausse.
      Beaucoup d’emprunteurs -il suffit de surfer 5 minutes sur internet pour des témoignages- pensent prendre un taux fixe et se retrouvent très vite, au bout de quelques années, à voir la mensualité augmenter, ou alors la durée, voire les 2 quand l’augmentation de la durée (capé), souvent de 5 ans, ne suffit plus à compenser les intérêts calculés sur l’indice et la marge de la banque. Là leur taux d’endettement explose, et parfois se retrouvent à déposer un dossier de surendettement à la Banque de France, ce qui signifie souvent suppression du chéquier, de la CB, etc..

      - En quoi je dénonce cette image d’une banque du côté des "modestes" ou du Peuple ?
      Tout d’abord pour le type de prêts qu’elle propose, qui au final fait payer aux "modestes" bien plus que les autres via des prêts longue durée, ou des taux révisable au premier abord intéressant, mais qui s’avèrent vite être dans la durée bien au dessus des prêts fixes des autres banques..
      Ensuite pour la politique intensive de titrisation de cette banque, qui comme pour les subprimes, consiste à vendre ses actifs (prêts immobiliers avec la garantie hypothèque par exemple) en lots, sous d’autres formes, se déresponsabilisant des risques et permettant ainsi de dégager une nouvelle trésorerie tout en masquant ses comptes... Bien entendu bcp de banques le font, mais le CIF a l’air spécialiste dans ce domaine, qui est le mécanisme qui a déclenché la crise via les subprimes aux USA, dois-je vous le rappeler...
      Voir http://www.latribune.fr/entreprises...

      Donc oui c’est dur pour les employés de cette banques, mais de là à en faire un Robin des Bois comme cet article semble la présenter, c’est une grosse aberration pour moi..

       
    • #224443

      erratum : pour l’exemple à 100K euros sur 20 et 30 ans à 5%, c’est 19% de diminution de mensualité et 60% d’augmentation pour le total des intérêts remboursés.

       
    • #224796

      Le diable est dans le détail.

      Le fait que les prêts à longue durée soient plus coûteux, Monsieur Lapalisse n’aurait pas dit mieux.
      Si on n’augmente pas la durée de remboursement de l’emprunt, les mensualités sont trop fortes et ce serait comme interdire l’emprunt à de nombreux ménages. Or, je suppose que vous n’être pas contre l’emprunt à long terme pour les MP tout de même ? Cet emprunt à long terme est cher mais que dire de l’époque où durant la désinflation, des gens ont payé 3 ou 4 fois le prix de leur maison. En comparaison, les chiffres avancés sont petits.

      Sur les taux d’intérêts, je ne connais pas les dispositions techniques du CIF, mais si leurs pratiques étaient tels que vous les décrivez, leur taux de casse serait supérieur aux autres banques : or, ce n’est pas le cas.

      Sur la titrisation de créances douteuses : eh bien c’est un point que je ne connais pas chez le CIF. Jusqu’ici, nous n’avons pas eu de scandales comme aux USA, en Espagne etc... ce qui me fait dire que nous avons eu des pratiques plus saines en la matière (CIF inclus). Les titres vendus devaient donc correspondre à leur valeur réelle, entre autre. Maintenant que le CIF ait utilisé ce moyen comptable pour masquer une perte, je trouve cette dernière critique acceptable mais un peu limite. J’ai vu des pratiques bien plus douteuses. Finalement après la crise aux USA, s’il y a encore des gens pour acheter de tels titres, on peut penser que cela fait parti d’un marché qui n’est pas un marché de dupes ? Mais c’est vrai, sur ce dernier point, je n’ai pas les moyens de vous contredire. Il me semble pourtant que c’est assez anecdotique et que cela n’autorise pas l’Etat de faire n’importe quoi.

      En vérité, vous n’apportez pas de réponses aux questions que j’ai posées. Vous justifiez une action détestable par des actions du CIF qui ne sont pas sorties du cadre de la légalité.

      Allez, avouez qu’on a seulement désiré abattre cette institution, qu’il y a beaucoup d’affectif qui s’est mêlé à une décision injuste. Sinon pourquoi ne pas agir légalement contre la titrisation en général (par exemple) et les maquillages comptables. Ca, ce serait le rôle de l’Etat et pas de se substituer à une entreprise.

      Vous voyez la fin ne justifie pas les moyens. Et c’est la différence entre vous et moi. Les gens qui ont pris la décision sur le CIF ont été trop loin. J’aime l’autorité. Mais l’autorité qui n’est pas assise sur la morale, c’est une tyrannie. Moody’s Coporation n’a-t-elle subi aucune pression ?

       
    • #225051

      - Tout d’abord, pour ce qui d’interdire l’emprunt à de nombreux ménages...
      Désolé mais contourner les règles du tiers d’endettement avec un taux d’appel qu’on sait très bien qu’il sera bien plus élevé après révision, conduit à des banqueroutes de plein de ménages, qui voient leurs échéances exploser une ou plusieurs années après..
      Pour ce qui est des prêts à long terme, certes, mais c’est comme dire que les prêts revolving ne doivent pas être supprimés car ils permettent à des ménages modestes de consommer...
      Je vais prendre un exemple, avec les taux moyens des prêts immo constatés en aout sur la France.
      100K sur 20 ans à 3,85% -> mensualités 598,11, total intérêts 43.546 €
      100K sur 30 ans à 4,65% -> mensualités 515,64, total intérêts 85630 €
      Soit une diminution de 13,79% de la mensualité pour 96,64% d’augmentation du total d’intérêts !
      Ne serait-ce pas alors plus "normal" de convaincre les emprunteurs de se diriger sur un bien un peu moins cher plutôt que partir sur des sommes pareilles ?
      86K sur 20 ans à 3,85% -> mensualités 514,37, total intérêts 37.449 €
      Cette politique d’allongement de la durée des prêts (ou contournement du tier d’endettement via taux d’appel des prêts révisables) participe au maintien artificiel du prix de l’immobilier, les personnes empruntant des bien toujours plus au dessus de leurs moyens..
      D’ailleurs je vois renvoie au premier graphique de ce document pour appuyer ce fait, et me permettre de vous dire qu’à l’époque dont vous parlez, ils ont payés des biens peut-être avec plus d’intérêts, mais également moins chers au regard de leurs revenus..
      http://www.cgedd.developpement-dura...

      - Concernant la titrisation... Justement comme le CIF n’est pas une banque de dépôt, d’épargne, etc..., elle a besoin de fonds pour prêter de l’argent, et pour cela elle a plus recourt que les autres (en proportion) à la titrisation de ses actifs (prêts accordés), transformant un prêt en un produit vendu sur les marchés spéculatifs. Tout son modèle repose sur le même mécanisme que les subprimes, et si vous pensez que la crise a stoppé ce genre de pratiques, c’est de l’utopie, car ces produits permettent des effets de levier énormes.. Et c’est justement parce que toutes les banques ont "mouillé" dans l’achat/vente de ces titres que les banques centrales émettent des dizaines de milliard d’euros/dollars pour éviter l’écroulement du système.
      En gros vous défendez un JP Morgan français

       
    • #225099

      Maintenant pour ce qui est de la notation de Moody’s, j’avoue ne pas trop m’en étonner, même si bien entendu le calendrier est suspect, et montre encore une fois que ces organismes sont des agents impériaux qui ne font pas les choses au hasard... Pareil pour le "sauvetage" de l’Etat, car après tout ils ont déjà sauvé le Crédit Lyonnais à une époque, et indirectement la banque centrale toutes les banques européennes depuis 2009, mais c’est un puits sans fond.
      Aussi, il reste comme vous le soulignez GE Money Bank et le Crédit Foncier, mais aussi BNP Personal Finance...

      Aussi je suis d’accord avec la fin de l’article sur la perte de la souveraineté et soumission au grand capital, sur le déficit publique organisé par nos politiques depuis longtemps (73), sur le triste sort des employés de cette banque, et sur le problème qui reste entier du financement des ménages modestes.

      Pour en revenir à la fin de votre message, la décision n’était pas si injuste, puisque à mes yeux ce modèle basé sur la titrisation et le contournement des règles d’endettement/risques sont à la base de la crise. Mais en effet à ce titre nous devrions arrêter de renflouer les banques qui jouent en bourse, et obliger la séparation entre banques de détail (dépots, immobilier et consommation (en supprimant les revolving également)) et la haute finance ; interdire la titrisation ; taxer les transactions financières ; et j’irais même jusqu’à nationaliser toutes les banques de détail, tous leurs actifs, et retrouver la main-mise sur la création monétaire... mais bon il faut se sortir de l’euro pour cela.

      Pour ce qui est de la morale, et de "la fin ne justifie pas les moyens", certes, et je vous ressemble peut-être plus que vous le pensez, car en effet la méthode est grossière et non sans conséquences désastreuses pour les employés comme pour les futurs prétendant à l’accession à la propriété, mais le fait est que cette banque comme d’autres sont dangereuses pour les peuples.. Ca reviendrait au final à défendre feu Enron, ou JP Morgan, etc, pour les même raisons..

       
    • #225204

      @Yannouche
      Concernant le taux d’endettement, il faut savoir que si le taux de 33% est une idée générale ; elle n’est en rien une règle établie par l’ACP (autorité de contrôle prudentielle). Il suffit de modifier le mode de calcul du taux d’endettement, de décider de prendre en compte certains crédits et d’autres pas, selon leur durée restante par exemple... Le taux d’endettement ne sert pas à grand chose : on peut avoir 33% d’endettement, voire 50%, mais 3000€ de reste à vivre et là le taux d’endettement n’est plus un pb...
      Le CIF a justement cette approche sur mesure et individuelle du dossier où un ratio négatif (tel que le taux d’endettement) peut largement être compensé par un reste à vivre honorable, un effort d’épargne régulier, ou une tenue de ses comptes bancaires raisonnables (peu de dépenses somptuaires)...

      Concernant le taux d’appel, cette pratique n’existe plus depuis 2009.

      Enfin, les durées longues ne sont pas encouragées par quiconque mais elles sont une conséquence du prix de l’immobilier ! Comme faire autrement ?????
      On peut parler des bénéfices que ce font les établissements de crédit sur le dos des gens mais il y a une demande d’accès au logement, d’accès à la propriété, et une offre qu’aucune banque ne fait si ce n’est le CIF.

       
    • #225227

      @yannouche

      la titrisation ne consiste pas à refourguer des créances douteuses mais des créances saines, dont les critères d’éligibilité sont rigoureusement définis par les fonds qui vont en disposer !
      De plus, céder une créance ne revient pas à se dégager d’une reponsabilité vis à vis de celle ci parce que dans le cas d’un contentieux, la banque récupère sa créance et engage elle même le processus de recouvrement et le suit jusqu’au bout....

       
  • #224726

    Un professionnel du milieu m’a dit que l’état socialo envisageait sérieusement de faire main basse sur les fonds du 1% logement.
    L’etat sarkosiste à déjà fait le tri dans ses agences du 1% logement en obligeant à des concentrations, la suite serai donc la nationalisation.
    Je n’ai pas le temps mais je pense que la construction et les financement HLM, le CIF et le 1% logement sont liés. Je ne connais pas la mécanique, un petit peu l’historique et on aperçoit des objectifs compte tenu de la tendance. Il y a un vrai travail d’information à faire sur ce sujet qui est saucissoné ou censuré dans les médias.

     

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    • #224801

      Voilà une des questions que je me posais et à laquelle je n’ai pas eu de réponse : comment fonctionne ce 1% patronal ? et qui va en bénéficier à la place du CIF ? L’Etat va-t-il le récupérer pour rembourser notre dette tout en finançant moins de logements sociaux ?

      Ca sent mauvais de partout cette affaire.

       
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