Une opération « anti-Vélib’ » à Paris a été réalisée dans la nuit du 14 au 15 avril par les militants « antifa » d’Indymedia.
Ces derniers ont revendiqué avoir crevé les pneus de 453 vélos dans l’est parisien et à Montreuil (Seine-Saint-Denis). JCDecaux, le fabricant des Vélib’, parle de son côté de 367 vélos dégradés.
« Lorsque la police interpelle un mineur accusé de vol ou de dégradation sur des Vélib’, JC Decaux peut les faire travailler gratuitement à titre de sanction dans ses ateliers de réparation, avec la bénédiction d’un juge pour enfant », expliquent les « révolutionnaires » d’Indymedia dans un communiqué daté du 15 avril.
En effet, depuis décembre 2013, JCDecaux, en partenariat avec l’administration pénitentiaire, confie des réparations de Vélib’ aux ateliers de la maison d’arrêt de Villepinte, proposant ainsi une alternative d’intérêt général aux poursuites judiciaires. Il n’en fallait pas plus pour qu’Indymedia, toujours « vigilant », combatte cette dérive « fascisante » de la justice française...
D’habitude, les antifas sont très peu sanctionnés puisque leur rôle est, de fait, celui d’une police politique traquant les insoumis et les esprits non-conformistes. Rappelons qu’Indymedia (dont le nom sous-entend faussement une certaine indépendance) a par exemple été très officiellement subventionnée par la fondation Ford à hauteur de 50 000 dollars en 2002. Cette année-là, Indymedia avait également reçu 376 000 dollars de la Tides Foundation, financée par le milliardaire George Soros.
JCDecaux, qui a porté plainte le 15 avril, se heurtera-t-il aux passe-droits habituels dont bénéficient ces nervis sponsorisés ?
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