Les patients qui ont souffert de dommages cérébraux à la suite de la vaccination contre la grippe porcine vont, en dédommagement, recevoir des millions de livres du gouvernement britannique.
Le gouvernement devrait recevoir un montant de 60 millions de livres (près de 72 millions d’euros) pour les 60 victimes qui devraient, chacune, recevoir 1 million de livres (environ 1,2 million d’euros).
Peter Todd, l’avocat qui a représenté un grand nombre de demandeurs, a déclaré au Sunday Times :
« On n’a jamais vu une chose pareille. Les victimes de ce vaccin souffrent d’une maladie incurable et permanente qui nécessitera un traitement médicamenteux important. »
À la suite de l’épidémie de grippe porcine de 2009, environ 60 millions de personnes, dont principalement des enfants, ont reçu ce vaccin.
Il s’est avéré par la suite que le vaccin Pandemrix pouvait provoquer la narcolepsie et la cataplexie chez environ une personne sur 16 000. On s’attend à voir encore de nombreux autres cas semblables.
Partout en Europe et jusqu’à présent, plus de 800 enfants ont été rendus malades par ce vaccin.
La narcolepsie affecte le cycle du sommeil d’une personne en l’empêchant de dormir pendant plus de 90 minutes à une heure. Elle peut aussi la faire tomber inconsciente au cours de la journée. La maladie peut endommager les fonctions mentales, la mémoire et conduire à des hallucinations ou à la maladie mentale.
La cataplexie peut faire perdre conscience à une personne quand celle-ci éprouve de fortes émotions, y compris quand ces personnes commencent à rire.
Le vaccin Pandemrix a été fabriqué par le géant pharmaceutique Glaxo Smith Kline (GSK), qui a refusé d’approvisionner les gouvernements s’il n’était pas indemnisé par rapport à toute plainte pour dommages causés. La compagnie payera la facture et réclamera l’argent au gouvernement.
« Il n’existe aucun doute dans mon esprit que le Pandemrix ait augmenté la fréquence des cas de narcolepsie chez les enfants dans certains pays – et probablement dans la plupart des pays », a déclaré Emmanuelle Mignot, spécialiste des troubles du sommeil à l’université de Stanford (USA), à l’agence Reuters.
Mignot a été payée par GSK pour effectuer une recherche sur les effets de ce vaccin.
Parmi les personnes touchées, il y a eu des membres du NHS (Service national de santé), dont beaucoup sont maintenant incapables de travailler en raison des symptômes provoqués par le vaccin. Ces personnes se préparent à poursuivre le gouvernement pour les millions de livres de revenu perdus.
Cependant, la grande majorité des patients atteints, soit environ 80 %, sont des enfants.
Parmi eux se trouve Josh Hadfield du Somerset, qui est sous médicaments anti-narcolepsie, qui coûtent à ses parents la somme de 15 000 livres (18 000 euros) par an pour l’aider à rester éveillé pendant la journée d’école.
« Si vous le faites rire, il s’effondre. Sa mémoire est sérieusement touchée. Il n’existe aucun remède. Il dit qu’il souhaiterait n’être jamais né. Je me sens terriblement coupable de l’avoir fait vacciner », déclare sa mère, Caroline Hadfield, 43 ans.
Malgré un avertissement de 2011 de l’Agence européenne du médicament contre l’utilisation de ce vaccin chez les moins de 20 ans, et malgré une étude qui montre un risque 13 fois plus élevé de narcolepsie chez les enfants vaccinés, GSK a refusé de reconnaître un lien.
« Des recherches complémentaires sont nécessaires pour confirmer le rôle que le vaccin peut avoir joué dans le développement de la narcolepsie chez les personnes concernées », a indiqué la compagnie dans un communiqué.
Voir aussi, sur E&R : Le vaccin contre la grippe A (H1N1) provoque des narcolepsies