Tandis que le Pentagone s’alarme régulièrement de l’augmentation du potentiel militaire de la Russie, de la Chine ou de l’Iran, des nouveaux outils modernes sont mis en place par la première armée du monde.
Des drones équipés de laser antimissiles
Northrop Grumman, Lockheed Martin et la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence pour les projets de recherche avancée de défense, ont signé un accord de partenariat afin de développer pour un montant de 26 millions de dollars, le projet Endurance, un système de protection des drones permettant la destruction de missiles air-air (optique et infrarouge).
La conception de cette technologie laser sera achevée d’ici la fin de l’année 2013. Fabrication, assemblage et essais auront lieu en 2014, avec pour objectif une mise en place en 2016.
- Drone MQ-1 Predator, bientôt armé d’un rayon laser ?
Un nouveau bombardier
Destiné à remplacer les vieux B-52, B-1 et B-2, le programme Long Range Strike (LRS) pour « frappe à longue portée », prévoit la constitution d’une flotte de 80 à 100 nouveaux bombardiers pour un prix unitaire de 550 millions de dollars.
Ce nouveau bombardier, adoptant la technologie furtive, ne portera pas d’équipage (sauf pour vols comprenant des armes nucléaires) et pourra donc effectuer des missions de 50 à 100 heures à longue distance.
Le duo Boeing/Lockheed Martin et son concurrent Northrop-Grumman sont au coude à coude pour remporter ce contrat colossal. Ces appareils devraient entrer en fonction dans les années 2020.
- Vue d’artiste de l’un des projets de nouveau bombardier à long rayon d’action
Un drone hypersonique
Autre projet de Lockheed Martin, le SR-72, un drone hypersonique (vitesse supérieur à Mach 5), destiné à remplacer le SR-71 Blackbird (en service entre 1968 et 1998). Ce drone biréacteurs d’une longueur de 30 mètres sera chargé de missions renseignements, de reconnaissance et de surveillance. Il volera à Mach 3 avec un turboréacteur traditionnel, puis un statoréacteur prendra le relai pour le pousser jusqu’à Mach 6 (soit 7 400 km/h).
Ce nouvel engin, prévu pour 2030, fait partie du programme Conventionnal Prompt Global Strike (CPGS), lancé en 2001 et dont le but est de se donner les moyens d’intervenir très rapidement partout sur le globe.
- Vue d’artiste du futur bombardier RS-72
Un destroyer furtif
L’USS Zumwalt vient d’être lancé dans la nuit du 28 au 29 octobre. Ce destroyer de nouvelle génération, furtif, surprend par l’apparence de sa coque rappelant les premiers cuirassés à vapeur tel que l’USS Monitor ou le CSS Virginia apparus lors de la guerre civile (1861-1865).
Conçu pour effectuer des bombardements de cible terrestre et avec 185,9 mètres de long pour 24,4 mètres de large, il s’agit du plus gros destroyer jamais construit. Pouvant atteindre la vitesse de 31 nœuds (près de 58 km/h), il devrait être équipé d’un canon électromagnétique (encore en cours d’évaluation). Largement automatisé, il ne nécessite qu’un équipage de 130 hommes.
Trois navires de ce type au lieu de vingt sont prévu, son coût prohibitif de 3,5 milliards de dollars l’unité ayant calmé les ardeurs l’US Navy. Les deux autres seront livrés en 2014 et 2018.
- L’USS Zumwalt, la nuit de son lancement
Les États-Unis parviendront-ils à réunir les dizaines de milliards de dollars nécessaire pour mener à bien ces projets ?