Le Niger souhaite une intervention des puissances étrangères dans le sud de la Libye qui constitue un incubateur des groupes terroristes, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Massoudou Hassoumi sur Radio France Internationale.
Les puissances qui sont intervenues en Libye pour renverser le colonel Kadhafi, à la suite de quoi la Libye est devenue aujourd’hui le principal sanctuaire terroriste, doivent faire le service après-vente. Il est tout à fait légitime que la France, les Etats-Unis interviennent pour éradiquer la menace terroriste dans le sud de la Libye, a estimé le ministre nigérien, de passage à Paris.
Alors que le directeur des services de renseignement américains James Clapper a qualifié le Sahel d’incubateur pour les groupes extrémistes, le ministre nigérien a estimé qu’il aurait dû de manière plus précise dire que le sud libyen est un incubateur de groupes terroristes.
"Je pense que la prise de conscience de la menace que constitue le sud libyen est aujourd’hui assez forte, et une intervention entre dans l’ordre du possible", s’est-il félicité.
James Clapper avait souligné le 29 janvier que l’Afrique sud-saharienne était devenue un incubateur pour les groupes qui lancent des attaques de plus en plus meurtrières dans la région.
"Les gouvernements de la région du Sahel, particulièrement le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie, courent le risque d’attaques terroristes, essentiellement en représailles à leur soutien à l’intervention militaire française au Mali en janvier 2013", avait-il détaillé.
Alors que la France et les États-Unis jugent indispensable leur partenariat en Afrique, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a présenté le 24 janvier à son homologue américain Chuck Hagel le nouveau dispositif des forces françaises au Sahel pour renforcer l’efficacité de sa lutte contre les groupes jihadistes dans la région.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a reçu mardi à Paris son homologue nigérien Mohamed Bazoum, selon un communiqué du Quai d’Orsay.
Cet entretien a notamment permis de faire le point sur la situation dans les pays du Sahel et en Libye et a confirmé la proximité de nos approches et la confiance qui prévaut dans nos relations bilatérales, indique le communiqué. M. Laurent Fabius a en particulier salué l’engagement fort du Niger en faveur de la stabilité de la région sahélienne.
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