Jusqu’ici, à chaque fois que les marchés financiers européens et l’euro étaient chahutés, les moulins à propagande de la pensée unique expliquaient que le scénario du retrait de la Grèce de la zone euro devenait une rumeur persistante.
Avant vendredi dernier, l’explication était toujours de mise pour justifier le nouveau plongeon de ces mêmes marchés d’actions et de l’euro, puis… renversement de tendance.
Pourtant, le commissaire au Commerce Karel De Gucht explique à un journaliste du quotidien belge De Standaard que « la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) travaillent sur différents scénarios dans le cas où la Grèce devrait quitter la zone euro ». Dans le même temps, une porte-parole du ministère allemand des Finances avouait que Berlin se préparait à toutes les éventualités.
Mais le ministre des Finances allemands, probable successeur de J.C. Juncker, président de l’Eurogroupe, affirmait que tout irait bien mieux dans les deux prochaines années (!) et qu’il n’était pas question d’abandonner la Grèce…
Bref, les valeurs bancaires remontaient la pente et tiraient les indices vers l’équilibre. Qu’en conclure ? Difficile… Une certitude cependant : le Marché imprime une tendance et ensuite… les médias publient des "explications" pour rendre le mouvement logique au quidam qui croit et ne jure que par ce qui est écrit dans le journal… Tout le monde sait bien qu’en dehors du grand journal, on risque de se faire embobiner par les thèses dites complotistes.
En attendant, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement se méfie de ses propres projections, avertissant que l’art de la prévision est devenu aléatoire. “Une récession de l’ensemble des pays de l’Europe centrale et orientale dans les douze prochains mois est possible si la crise en zone euro empire encore, ou si la région connaissait un choc pétrolier…”.