Le Président du CRIF avait invité les représentants des Ambassades des pays européens à déjeuner. Ce fut l’occasion d’un vaste tour d’horizon.
Roger Cukierman a reçu au cours d’un déjeuner les ambassadeurs d’Allemagne, de Chypre, de Croatie, du Danemark, d’Espagne, de Grèce, de Hongrie, de Lettonie, de Malte, de Pologne, et de Roumanie, ainsi que les représentants des ambassadeurs d’Autriche, d’Estonie, de Finlande, de Grande-Bretagne, d’Irlande, d’Italie, de Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la République tchèque, de Slovénie, et de Suède.
Après avoir introduit la rencontre par une présentation du CRIF et de ses thèmes de travail : l’antisémitisme, la mémoire, les relations avec Israël, questions d’autant plus actuelles depuis les attentats à Paris, le Président du CRIF a invité les ambassadeurs et représentants des ambassades à s’exprimer sur ces sujets. Les ambassadeurs ont commenté la situation de l’antisémitisme et du combat contre le jihadisme dans leurs pays respectifs et en Europe. Ils ont insisté sur la nécessité de les traiter par la fermeté, mais aussi par l’éducation, l’enseignement de la Shoah et à la tolérance, ainsi que par une réflexion sociétale sur les causes de ce fléau.
Roger Cukierman a insisté sur l’absence d’unité européenne illustrée à plusieurs niveaux (politique étrangère, Internet…), notamment au cours des votes récents aux Nations unies et à l’UNESCO.
Au cours de la discussion, des principes forts ont été rappelés : « Il faut raffermir nos idées et soutenir nos sociétés », « Il faut combattre la passivité, l’indifférence », « dans les années 30/40 c’est une petite minorité a gagné », « Il faut que la société s’indigne et non qu’elle s’habitue », « l’antisémitisme et le racisme sont différents ; il faut savoir traiter l’un et l’autre, mais de manière séparée ». Roger Cukierman a appelé au « vivre-ensemble européen » avant de remercier les participants au déjeuner pour la qualité et l’intérêt des échanges.
Le président du CRIF était accompagné de Yonathan Arfi, vice-président et président de la Commission internationale, de Robert Ejnes, directeur exécutif, de Paul Rechter, conseiller du président, et d’Eve Gani, directrice des relations internationales.