Le Brexit constitue-t-il une opportunité pour un retour de la France sur la scène européenne et même mondiale ? La question est provocatrice, mais mérite d’être posée en ses termes, car il nous reste peu de temps pour faire le « rebond » dont nous avons besoin.
Le Brexit et ses conséquences économiques
Selon toute vraisemblance, le Brexit donnera le signal d’une nouvelle crise financière et économique, au moins en Europe mais aussi, très probablement, de taille mondiale. Compte tenu de l’importance financière de la place de Londres, une déstabilisation massive des marchés est à prévoir.
D’ailleurs, la BCE annonce d’ores et déjà être en état d’alerte pour faire face aux turbulences des marchés.
En cas de Brexit, « les marchés seraient à nouveau fragilisés, on pourrait assister à une chute du cours des actions et de l’euro, une fuite des investisseurs vers les placements sûrs et éventuellement à un durcissement des conditions de financement pour certains États de la zone euro », estime M. Brzeski (économiste d’une banque), selon qui un Brexit « a incontestablement le potentiel pour déstabiliser l’économie européenne ».
Que signifierait une crise financière due au Brexit ?
Pour l’Europe, un pareil retournement de conjoncture constituerait un dommage profond, et peut-être même létal. Depuis plusieurs années, l’Union européenne justifie son existence et sa lourdeur bureaucratique par les avantages économiques qu’elle offre. Grâce à elle, les Européens vivraient heureux, riches et prospères, alors que sans elle, ils seraient promis à la pire des misères.
Qu’à l’issue d’un processus de quarante ans, la Grande-Bretagne quitte l’Union et provoque sa dislocation prouverait la fragilité de cet édifice et soulignerait notre dangereuse exposition au risque géopolitique. Sans la Grande-Bretagne, l’Union ferait la démonstration de son incapacité à préserver les peuples européens du malheur des temps.
Après la crise des réfugiés, après la crise en Grèce, une nouvelle preuve serait ainsi produite de l’obsolescence de l’Union.
Le huis clos avec l’Allemagne pourra-t-il durer ?
Sans la Grande-Bretagne, l’Europe sera divisée en deux blocs simples à comprendre.