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Laurent Guyénot – L’Empire raté : les origines médiévales de la désunion européenne

La section Pays de la Loire d’Égalité et Réconciliation recevait Laurent Guyénot à Nantes le samedi 20 avril 2024 pour une conférence intitulée « L’Empire raté : les origines médiévales de la désunion européenne ».

 

 

Après sa conférence, Laurent Guyénot a répondu aux questions de la section nantaise d’E&R :

 

 

*

Ne manquez pas la prochaine conférence de Laurent Guyénot :
Rome et Jérusalem : l’inextricable nœud civilisationnel

Comprendre la phase pathologique dans laquelle est entré l’Occident collectif

 






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31 Commentaires

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  • Après Comprendre, l’étape suivante est de Croire. La recherche de vérité a un but final qui est de s’extirper aussi du concept pour sauver notre âme. Sans cette espérance, et donc sans cette Foi, tout ce travail tourne en rond, et ne nous élève pas plus haut que nos adversaires.

     

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    • Oui mais plutôt que de s’extirper du concept, mieux vaut prendre le temps de se laisser pousser dans son sol. La racine peut devenir jeune pousse et voir la lumière. Voir la lumière, voilà une pistis qui se tient. Car une foi qui n’est plus ancrée dans l’universel (quand bien même son objet s’appellerait Dieu) ne peut être qu’une foi aveugle dans une autorité, que ce soit celle de l’Eglise ou encore celle d’une obscure "voix intérieure".
      Mais reconnaissons que la transformation de la racine en plante exige un certain savoir-faire agricole. Pour aller dans le sens de votre intervention, il faudra bien passer de la logique de la bêche à celle d’arrosoir ; du grattage de sol à son humidification. Fluidifier le concept, voilà qui peut permettre de voir la lumière, sans renier ses racines.

       
    • #3368317

      Abaris : l’arrosoir rejoint la symbolique du signe du Verseau donc l’ère du Verseau qui fait suite à la nôtre, celle des Poissons, l’ère du Christ (2000 ans) - la femme qui verse l’eau (symbole de l’esprit) étant Marie.
      Donc oui il s’agit bien de remettre de l’esprit (de l’eau)... dans ce matérialisme ambiant - la terre ayant besoin d’eau pour produire !
      Or j’ai l’impression que ni de Brague, ni Guyénot, ni Cerise ne soient particulièrement croyants... alors que Hillard ou Escada, oui, mais peut-être un peu trop extrémistes... !

       
    • Je suis d’accord avec votre interprétation astrologique, mais l’assimilation de verseur d’eau à Marie me paraît un peu "rapide", de même que me paraît rapide la manière dont, en apparence au moins, vous jugez les Brague, Guyénot et Cérise, etc... même si dans le fond, je suis plutôt d’accord avec vous.

      Au sens premier, le Verseau c’est l’ancrage du monde des idées dans le monde de l’esprit. La tête (testa = "cruche") étant pleine d’eau, c’est-à-dire de vie et de mouvement. Si l’on associe traditionnellement au Verseau l’idée de solidarité par exemple, c’est d’abord parce que le monde des idées vivantes tend de lui-même à créer des organismes.

      Maintenant la figure de Marie "loyale servante du Seigneur" ne me paraît pas vraiment refléter le dynamisme nécessaire à cette pensée. Même si je reconnais que faire de Marie une porteuse du vase peut s’interpréter comme lié à la nécessité de "nettoyer" la conscience (par le silence), pour rendre possible la pensée vivante du Verseau.

      Mais pour rester dans une optique chrétienne, la figure canonique de Verseau serait plutôt Jean-Baptiste, celui qui justement prépare les voies du Seigneur.

      Dans cette optique il ne s’agit pas d’être croyant au sens "dogmatique" qu’on prête usuellement à la croyance — par dogmatique je veux simplement évoquer un "contenu" déterminé (dogma = ce qui est montré). Justement, cette foi substantielle ne peut apparaître qu’après, comme dans la métaphore où la plante ne voit la lumière qu’après l’arrosage. Mais ce faisant, le contenu de la foi, le "dogme" aura perdu son caractère péjorativement "dogmatique".

      Non dans cette optique, celui du Précurseur, il s’agit d’être croyant dans un sens "mystique", c’est-à-dire précisément anti-dogmatique, car vide de contenu (mustos = silence). C’est le sens de la quasi-nudité du Baptiste, du fait qu’il vit en marge de la société croyante de son temps. Pierre de Brague évoquait Lénine comme un "ascète de la révolution". Eh bien voilà, c’est d’ascèse qu’il s’agit, pas de "croyance" au sens usuel. L’ascèse c’est de la "croyance pratique", c’est de la pensée qui se purifie (silence, prière) pour accueillir une pensée plus grande. Mais il ne s’agit pas de claironner les noms de Jésus et de Marie dans des conférences.

       
    • « Croire » est un verbe transitif. « Croire » tout court ne veut rien dire, pas plus qu’ « être croyant. » On croit quelque chose, ou en quelque chose (ou en quelqu’un), ou on croit que… Si on me demande : « Crois-tu en Dieu ? », je réponds : « Dis-moi ce que tu entends par Dieu et je te dirais si j’y crois. » Si tu entends par là le grossier personnage qui parle à tort et à travers dans la Bible hébraïque, alors je dis : « Évidemment non. » Si tu veux dire le Grand Esprit qui crée et pénètre toute chose, alors je dis : « Évidemment oui. » Je crois au Grand Manitou, si tu veux. À part ça, j’essaie d’être le moins possible dans la croyance, et le plus possible dans la connaissance. Et moins j’ai la croyance, plus j’ai la foi, c’est-à-dire la confiance : confiance dans la Providence. Mes croyances sont fluctuantes et peuvent changer du jour au lendemain. Par contre je peux dire ce que je crois pas. Je ne crois pas qu’on puisse être conçu sans père, ni sortir de sa tombe et monter au ciel physiquement, et je ne crois pas qu’il faille croire cela (ou n’importe quoi d’autre) pour sauver son âme. Par contre, je crois que Jésus a existé, ce qui est déjà pas mal. Je ne crois pas non plus que la matière crée l’esprit, ni que l’esprit de l’homme meurt avec son corps physique.
      Pour aller au plus vite, voici les étiquette que, à ce jour, je veux bien me coller : je suis un peu panthéiste à la manière des stoïciens, et fondamentalement idéaliste au sens platonicien. Je me reconnais dans la « religion naturelle » de Rousseau et Robespierre. Quiconque me collera l’étiquette d’ « athée » sera damné pour l’éternité.

       
    • et toujours cette confusion entre spiritualité et croyance religieuse et entre athéisme et agnosticisme. et pourtant : l’athéisme est une forme de religion et la spiritualité exige un minimum d’agnosticisme pour pleinement s’épanouir
      la preuve, le matérialisme historique de Marx est devenu une religion et l’hatha yoga une simple gymnastique new age purement hygiénique

       
    • M. Guynot
      D’abord un grand merci pour toutes vos conférences, j’ai appris. Je veux revenir sur un point de votre pensée.
      Il me semble que croire en un Dieu comme on l’entend en islam (un exemple) n’est pas forcément contradictoire avec une posture stoïcienne. Croire en Dieu ne s’arrête pas à l’enfer ou un paradis, il existe une vie avant. Cette vie est pleine de devoir envers soi et les autres. La droiture, c’est à dire le respect de nos semblables au sein de sociétés organisées est un impératif pour se sentir proche du créateur, celui que vous désignez comme le grand manitou. La croyance rationnelle se basant sur la raison ou l’esprit, avec comme soutien la nature ou l’état de notre âme ne se suffit pas pour expliquer la vie... Dieu nous enseigne à travers des messagers qu’il est le créateur universel, j’ai la modestie de constater cette nécessité en l’humain de l’admettre, ça nous a donné un rapprochement des individus, l’inverse d’une anarchie. Évidemment, des guerres, des malfaisances etc ...sont commises en son nom. Mais vous le dites, est ce que ce ne sont pas aussi l’expression d’une nature humaine, contre laquelle il nous met en garde.

       
    • Oui mais si la chronologie officielle a été trafiquée par les papes et les Jésuites alors, l’ère du Verseau ne peut pas arriver maintenant, c’est beaucoup trop tôt, non ? Elle doit arriver dans plusieurs siècles. Ou alors c’est pas l’ère du Verseau qu’est arrivée ?

       
    • Jenny : non l’ère du Verseau n’est pas arrivée, elle sera initiée par "le retour du Christ" mais ce sera en fait la Vierge-Marie qui intercèdera face aux ennemis de la Création qui seront allés trop loin...
      - Sur le thème spécifique des différentes ères et cycles, vous pouvez lire Le cycle de l’humanité adamique de Jean Phaure - d’après lui le Verseau commence vers 2100... ;
      - sur la Vierge-Marie vous pouvez lire Notre-Dame de l’Apocalypse ou le troisième secret de Fatima de Jovanovic - quel est ce troisième secret que le Vatican n’a jamais voulu dévoiler ?
      - Enfin, sur la manière dont la Vierge agira, vous avez le livre de Ned Dougherty Voie Express pour le Paradis aussi au Jardin des Livres, malheureusement indisponible mais vous pouvez lire le résumé qui vous donne une idée, que je trouve raccord avec notre temps !

      Je pense qu’on va descendre encore très bas et encore pour quelques temps, quoique si on écoute certains mondialistes, 2033 - 33 comme l’âge du Christ qu’ils détestent -, semble être une date butoir... Donc encore 10 ans ce qui est déjà pas mal, en tout cas trop tard pour moi.
      _
      Pour M. Guyénot :
      oui le verbe croire est transitif mais quand on demande à quelqu’un s’il est croyant, tout le monde comprend le sous-entendu justement parce que le fait de ne pas se faire entendre totalement dans l’expression nous le rappelle, ce sous-entendu : le Christ nous demande de croire à ce qu’on ne voit pas. C’est ça le défi ! Ça nous oblige donc à le chercher, en nous et ailleurs... > éd. Jardin des Livres...
      Ou sinon l’autre voie est de balayer "l’affaire Jésus" d’un revers de main (orgueilleux). Mais si vous laissez une porte ouverte et que vous poursuivez...
      Évidemment ce précepte du Christ, pourtant supérieur puisque divin, ne peut être entendu par un esprit (d’abord) scientifique. C’est là tout le problème de notre époque moderne matérialiste, et qui retarde peut-être l’éveil des consciences, car s’il y avait plus de croyants il y aurait plus de lumière, moins de ténèbres...

       
    • @aide

      T’as pas compris, j’ai appris que l’ère du Verseau a commencé en l’an 2000 mais comme Mr Guyot dit qu’il y a des siècles qui manquent, alors 2000 n’est pas 2000. T’as capté ? Ils nous ont trompé, les Jésuistes et les gens du Verseau, les deux. Alors tu vois ? Comment les gens du Verseau pouvaient ignorer ça ?

       
    • L’ère du Verseau est l’âge de l’Antéchrist, selon René Guénon (cf. Le règne de la quantité et les signes des temps, disponible chez Kontre Kulture). Ce sera l’ère d’une confusion entre le psychique et le spirituel, dont on voit déjà les prémisses dans la pseudo-spiritualité New Âge ; peut-être faut-il s’attendre également à quelque chose de transhumaniste. Cette « ère du Verseau » ne devrait pas durer longtemps, avant l’effondrement, puis le Second Avènement du Christ.

      De mon point de vue, les positions anti-catholiques de Laurent Guyénot sont problématiques car fondamentalement anti-françaises (cf. Pierre Hillard). Il est néanmoins possible de défendre une conversion à l’orthodoxie, et rejoindre notamment la sphère russe, mais cela me semble une position minoritaire en France. Mieux vaudrait militer pour une « entente » traditionnelle entre catholicisme et orthodoxie, dans la logique du « front de la foi » défendue par Alain Soral.

      Cette logique intégrerait l’islam traditionnel, mais aussi, pourquoi pas, le judaïsme qui serait resté antisioniste, car le Talmud interdit le retour en Terre Sainte (cf. les « Trois Serments »). Le sionisme est antéchristique en ce qu’il anticipe l’avènement du Messie (le Second Avènement du Christ), et en cela, semble destiné à précipiter l’avènement de l’Antéchrist.

       
    • Jenny : « j’ai appris que l’ère du Verseau a commencé »

      Oui dans Télé7Jours et l’horoscope d’Élisabeth Teissier née Hanselmann, alors continue...

       
    • "Quiconque me collera l’étiquette d’ « athée » sera damné pour l’éternité."

      Je veux bien vous accorder une certaine honnêteté dans vos recherches historiques bien que je ne valide pas vos conclusions récentistes et anti catholicisme donc anti Baptême de Clovis et France des rois catholiques pour le Salut de la France ...
      Dans le crédo catholique il y a quand même : "pardonnez nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé" .
      En d’autres termes , pour les catholiques , en dehors du pardon point de Salut de l’âme.
      Le Christ a même demandé le pardon à son Père pour ceux qui l’ont crucifié, raison même de l’existence de la Chrétienté basée sur l’amour et le pardon du prochain, se croire au dessus des autres par son intelligence est le thème de prédilection de l’Ennemi de l’humanité, et il semble évident que vous devez au moins un peu regretter d’avoir pu écrire une telle énormité métaphysique , car si quelqu’un qui aurait eu l’outrecuidance de vous traiter d’’athé était damné pour l’éternité pour cette tellement insignifiante cause, vous serez forcement d’accord pour avouer que la bonté Divine n’aurait aucun sens.
      Sauf si vous êtes le Messi, dans ce cas tout s’expliquerait en ce qui concerne votre réponse aux hérétiques qui ont osé vous traiter d’’athé.
      Dans ce cas , j’espère que vous aurez la bonté d’âme liée à votre pouvoir sur les infidèls de leurs pardonner leur grande ignorance sur votre règne à venir ... Pardonnez leur Seigneur car ils ne savent pas ce qu’ils pensent de Laurent Guyenot.
      Et pardonnez lui si jamais il n’avait pas bien compris le concept de la paille et la poutre ...ainsi que 99.9 pourcent de l’humanité.

       
  • Il y a un philosophe Européen qui confirme la thèse de Guyénot concernant l’impossibilité de fonder l’Empire Européen à cause de la Papauté.
    Et mieux encore, dans la célébration de l’Empereur Frederic II von Hohenstaufen celui qui fut le plus proche de réaliser cet exploit.

    Ou bien on est Tchândâla, ou bien on ne l’est pas… « Guerre à mort avec Rome ! Paix et amitié avec l’Islam !… » Ainsi le voulut ce grand esprit libre, le génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II.
    Comment ? faut-il qu’un Allemand soit génie, soit esprit libre pour devenir convenable ? Je ne comprends pas comment un Allemand ait jamais pu se sentir chrétien…

    — Nietzsche (L’Antéchrist §60)

    NB : Dans cet ouvrage Nietzsche oppose Jésus à Paul.
    Jésus incarnant la figure conceptuelle du "Joyeux Messager" dont le message fut parasité par Paul, le prêtre juif, le ramenant à la figure du "Crucifié".

     

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    • Nietzsche était biaisé par la culture protestante et moralisatrice dans laquelle il a été élevé.

      Saint Paul n’est pas un « philosophe », mais un initié de haut rang qui a fait l’expérience du Christ glorieux (ce que les moines orthodoxes appellent la « Lumière incréée ») et fut élevé au troisième ciel (cf. 2 Co 12)…

      On lui doit la fondation de l’Eglise par l’interprétation traditionnelle du sacrifice de Jésus comme l’achèvement du Judaïsme et son universalisation ; sa théologie de La Croix révèle le passage du salut par la Loi au salut par la Grâce…

      Il est vrai qu’en cet âge de confusion, bien peu se soucient de leur salut, et ne respectent même plus les Pères martyrs qui ont donné leur vie pour nous…

       
  • Frédéric II n’a pas eu d’enfants, les papes ne les ont pas fait assassiner. Et encore moins par Charles d’Anjou, vu qu il y a pratiquement 500 ans d’écart entre Frédéric II et Charles d’Anjou ! C’est une vidéo Fake ?

     

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    • On parle de Frédéric II Hohenstaufen. Mais c’est vrai, j’oubliais : les Français n’en ont jamais entendu parler.

       
    • au contraire des italiens qui eux ont pleinement vécu ces conflits.
      Cela dit, pour ce qui est de la civilisation occidentale sans empire fondateur, c’est oublier justement l’empire romain, un empire certes méditerranien à l’origine mais s’étendant rapidement sur le reste de l’Europe.
      car si Byzance est issu de la culture hellenistique et donc profane, l’europe est bien issue de l’empire romain ( mais par le biais de l’Eglise qui transmet et copie les grands auteurs latins dès les mérovigiens et avec une apogée sous les carolingiens.
      Enfin pour corroborer les thèses de L Guyénot, la papauté est d’autant moins puissante durant le bas empire et le haut moyen âge que l’europe devient certes chrétienne mais arienne (d’Arius) dans son immense majorité, le catholicisme papal ne s’imposant réellement qu’en France grâce au baptême de Clovis.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme

      Bravo monsieur Guyénot, vos conférences sont de plus en plus pertinentes et passionantes, et elles ouvrent plein de champs de réflexion tout en gardant une cohésion de plus en plus évidente. vous êtes le parfait poil à gratter de l’histoire officielle.

       
    • Désolée M Guyenot de dire des bêtises, j’ai tapé Frédéric II et wikipédia a sorti le roi de Prusse. Il faut dire que je ne suis pas très "cultivé" au sujet des rois et des empereurs. Mais grâce à vos vidéos je le suis un peu moins !

       
    • Désolée de dire des bêtises M Guyénot . Je ne suis pas très cultivée au sujet de l’histoire. Mais grâce à vos vidéo, je le deviens un peu plus. Merci pour vos conférences !

       
    • @ Number 2 : Un Frédéric II peut en cacher un autre. Il ne vous reste plus qu’à lire la bonne fiche Wikipedia. A très bientôt.

       
  • L’empire raté à cause des Papes ! En tant qu’ancien païen , proche des idées de Pierre Vial, la conférence sur « La malédiction papale » donne envie de lire le livre. On y apprend que les Papes faisaient plus de politique qu’ils ne priaient. On redécouvre que l’abbaye de Cluny, gardienne de la grande tradition chrétienne , était une pourvoyeuse de Papes. En effet, elle illuminât de sa foi le grand siècle catholique au cours duquel la naissance d’un Empire européen fut entravée par l’action papale. Il faut peut-être se demander pourquoi l’Empire n’a pas pu se former. L’Empire n’aurait pu être constitué que d’une mosaïque de nations ou régions, qui, jalousement attachées à leur identité , leur langue et leurs particularismes, aurait eu du mal à renoncer à leur indépendance pour se fondre dans le moule réducteur d’une structure impériale dont la cohésion supposait un certain dirigisme, susceptible de dégénérer parfois en système coercitif.D’un point de vue religieux, la position de l’auteur trahit une certaine méconnaissance des phénomènes surnaturels. Les miracles, par exemple, ne peuvent s’expliquer que si l’on admet qu’il puisse exister une dimension supérieure que l’esprit humain est incapable d’appréhender. La déclaration du conférencier, en réponse à un commentaire en lien avec la conférence, selon laquelle il ne croit pas que l’on puisse être conçu sans père, ni sortir de sa tombe et monter au ciel physiquement. » suffirait à le classer parmi les hérétiques et, en tout cas, s’apparente à un protestantisme mal assumé. Rien ne sera jamais parfait dans ce monde déchiré par une lutte entre le bien et le mal, depuis le péché originel. Dieu y envoie ses émissaires,qui, consolidant leur foi grâce à la prière,destinent leur vie à l’accomplissement du Bien. Padre Pio fut l’un d’eux. Le miracle, c’est la manifestation visible de la Toute puissance du créateur ; Padre Pio n’étant que le détenteur éphémère d’un pouvoir divin, d’une parcelle furtive de puissance surnaturelle, pour accomplir un acte sacré en témoignage de la bonté de Dieu miséricordieux. Comme Padre Pio, ce grand Saint qui mobilisait son esprit pour prier afin que le Christ lui donnât la faculté de guérir des fidèles, chaque homme peut se voir exaucer dans ses prières s’il est habité d’une foi inébranlable doublée d’une très grande force mentale. Sortir de sa tombe et monter au ciel physiquement fut une sinécure pour Jésus, fils de Dieu incarné.

     

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  • C’est toujours un plaisir de lire et écouter Laurent Guyénot dont la vision originale vient bousculer un certain prêt-à-penser agaçant qui règne presque sans partage dans la sphère natio-dissidente française (d’où les réactions hystériques qu’il suscite fréquemment).

    J’aimerais apporter une nuance sur un fait énoncé dans la conférence, peut-être secondaire mais à mon sens révélateur de cet anti-germanisme français qu’évoque également L. Guyénot : la question de l’intégration des Germains au monde romain. L’historiographie française considère qu’en adoptant la langue et la religion des populations qu’ils soumirent, les Germains installés en Gaule s’assimilèrent totalement et devinrent effectivement "plus romains que les Romains", d’autant plus qu’ils reprirent le flambeau politique de l’empire romain. Or, à y regarder de plus prêt, c’est en fait une assimilation mutuelle qui s’opéra : les Francs mais aussi les nombreux Saxons, Alamans & cie qui s’établirent en Gaule y répandirent leurs anthroponymes, un grand nombre de leurs coutumes et des leurs mœurs, leur façon de se vêtir et de combattre, eurent une influence importante tant sur le phonologie que sur le vocabulaire des langues d’oïl. C’est le droit coutumier d’inspiration germanique qui domine la moitié nord de la France médiévale. Même dans le sud, la grande majorité des prénoms donnés sont germaniques jusqu’au XIe siècle. Les mentalités sont pendant longtemps empreintes d’un clanisme et d’un machisme étranger au monde romain christianisé (faide, mariage par rapt, etc.).
    Pour faire dans la provocation : si demain les immigrés arabo-musulmans installés en France abandonnaient l’islam et l’usage de la langue arabe, mais qu’en même temps la population française dans son ensemble se mettait à nommer ses enfants Jamal, Fatiha ou encore Samba, adoptait la djellaba, parsemait son parler de "salam" et "sah" entre deux gorgées de vin, veillait jalousement sur l’honneur des femmes de la famille et habitait Rachidville, Mehdicourt et autres Kasbah-en-Auxois, pourrait-on réellement parler d’une assimilation réussie ?
    Il serait souhaitable que les historiens français révisent leur vision sur le sujet. Hélas on observe l’inverse avec les récentes publications de Bruno Dumézil qui va jusqu’à remettre en question la germanité des Francs, à rebours de toutes les avancées génétiques, linguistiques, etc. de ces dernières années mais s’inscrivant (hélas) parfaitement dans cette tradition historiographique française.

     

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    • Merci de ce correctif. Pour couvrir l’histoire de l’Europe en 1h40, jai fais des raccourcis, et celui sur les Germains qui se voulaient plus romains que les Romains était emprunté à Pirenne. Mais la perspective que vous apportez vient au fond confirmer que l’Empire romain était une idée qui avait été si puissante, avec son universalisme grec en arrière-plan, qu’elle transcendait les barrières ethniques.

       
  • Plus proche du sujet de la conférence : ne pourrait-on pas considérer la Papauté comme - non pas même le fantôme - mais carrément l’encombrant zombie de l’Empire romain d’Occident, empêchant l’empire européen d’éclore ? Quand on songe que le titre du Pape - Pontifex maximus - était à l’origine celui de l’empereur romain en tant que chef de la religion païenne de l’empire...

     

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  • Étant donné la forte tendance des empires à l’hubris puis à l’entropie, peut-être est-ce une bonne chose que nous ne l’ayons jamais été...

     

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  • Passionnant ! Je n’avais jamais pensé que l’Europe est juste une grande famille, avec des rois, reines, cousins, qui se marient entre eux.
    Et on voit le changement fondamental qu’à été le passage aux républiques et aux élites hors sol, car jamais cette grande famille n’aurait permis ni encore moins encouragé une immigration de peuplement venue d’un autre monde.
    On voit qu’ils pouvaient se massacrer durement entre eux mais ça ne détruisait pas le peuple ni sa culture, puisque comme la guerre de 30 ans l’a montré , ce massacre n’a pas empêché l’Allemagne de devenir si puissante ensuite.
    Les souverains faisaient la guerre entre les peuples pour du pouvoir, mais ne faisaient pas la guerre à leurs propres peuples...
    Que va devenir l’Allemagne et l’Europe, maintenant que de Dublin à Athènes elle est petit à petit remplacée par des peuples étrangers hors sol ? Et je ne parle même pas de la France, championne hors catégorie qui fait remplacer le peuple européen à vitesse grand V...

     

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  • M.Guyénot a relayé la théorie que les vrais romains seraient les byzantins.
    Depuis, je suis sensible’ aux termes "romain" et byzantin".
    Quand Poutine parle des "romains" pendant l’entretien avec Tucker Carlson, de qui parle t il ? Des romains de Rome ou de Constantinople ?
    Dans la série et le film kaamelott, beaucoup de références aux huns, aux byzantins et aux romains. Alexandre Astier es’st probablement intéressé sérieusement au sujet de l’histoire et de sa cohérence.

    Merci pour votre travail utile, M.Guyénot. De loin, j’ai l’impression que vous êtes proche d’éclaircir cet imbroglio de mensonges du moyen âge.

     

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  • Comme tout ce que produit Mr Guyenot, c’est passionnant. J’aime beaucoup son approche révisionniste permettent de voir sous d’autres points de vue les événements.
    Il est toujours plus difficile pour nous les croyants et amoureux de la Tradition de voir comme le travail des papes a été délétère à certaines époques. On retient aussi les aspects positifs comme la grandeur de la civilisation occidentale à travers l’art mais donc du à leur cupidité (peut être pas le bon mot) en tant que mécène.
    Il est intéressant de voir que ces conclusions sur l’aspect néfaste de la papauté rejoint les thèses de Rosenberg (celui qui a été pendu).

     

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