Egalité et Réconciliation
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Labos et assurances auront accès à nos données personnelles de santé

Bienvenue dans l’ère de la transparence commerciale

Un arrêté du ministère de la Santé interdisait jusque-là l’accès aux données de santé aux organismes de recherche à but lucratif.

 

À chaque fois que vous allez chez votre médecin, à la pharmacie ou à l’hôpital, toutes les informations vous concernant sont enregistrées et stockées au sein du Sniiram (Système national d’information inter-régimes de l’Assurance-maladie). Au total, cette base de données voit transiter chaque année 1,2 milliard de feuilles de soins, 500 millions d’actes médicaux et 11 millions de séjours hospitaliers. Cette mine d’or, l’une des plus grandes bases médico-administratives au monde, comprend deux catégories de données : les données agrégées, traitées afin d’obtenir des informations anonymes sur des groupes d’individus ayant des caractéristiques communes (hommes de 50 ans présentant un diabète de type 2, par exemple), et les données à caractère personnel.

Jusque-là, si l’accès aux données personnelles était partiellement ouvert aux organismes de recherche publique, un arrêté du ministère de la Santé basé sur une loi de 2013 en interdisait l’accès aux organismes à but lucratif (compagnie d’assurances, laboratoire pharmaceutique…). Mais le 20 mai, une secousse a bousculé le monde très verrouillé des données de santé. Jugeant l’arrêté en question illégal, le Conseil d’État a demandé son annulation sous quatre mois au ministère de la Santé. En conséquence, toutes les structures voulant mener une étude d’intérêt général pourront bientôt prétendre accéder aux précieuses données.

 

Ré-identification

Reste que cette décision intervient précisément au moment où une nouvelle loi santé, qui prévoit un accès très contrôlé à ces données, est en train d’être mise en place. Cette loi, promulguée en janvier 2016, confirme l’ouverture inconditionnelle et gratuite à tous des données agrégées (Open Data), qui ne représentent aucun risque pour la vie privée. En revanche, elle prévoit des conditions d’accès très strictes aux données de la seconde catégorie, à caractère personnel. Celles-ci peuvent en effet permettre de réidentifier une personne. Même si son nom, son prénom et son identifiant sont cryptés de manière définitive, il est possible, en croisant les informations et en possédant plusieurs éléments précis la concernant, de la retrouver par déduction. « Si une personne a été hospitalisée à deux reprises et que vous connaissez ses dates d’hospitalisation, son âge et son code postal, vous pouvez la retrouver à coup sûr », explique Dominique Blum, un médecin qui a été parmi les premiers à détecter la faille du système.

Un risque qui a conduit à une levée de boucliers. Du coup, la nouvelle loi santé prévoit d’autoriser l’accès aux données personnelles à des organismes à but lucratif ou non, mais sous plusieurs conditions. D’abord, seuls ceux dont l’objectif est de réaliser une étude d’intérêt public pourront y prétendre.

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5 Commentaires

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  • Cette loi n’a probablement rien d’illegal, il s’agit de pur bon sens protégeant la vie privée.
    Encore une fois, elle est illégalle dans la logique des puissances d’argent, et il s’agit d’une affaire de corruption.

     

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  • #1477502

    La protection des données, c’est du vent, surtout quand il y a du pognon à se faire, ou que ça permet de ne pas se remettre en cause. Ex : vous ouvrez une entreprise, dans les semaines qui suivent, un organisme privé (dont tout pourrait faire penser qu’il s’agit d’un organisme d’état, genre RSI) vous contacte en vous sommant de payer pour votre retraite ou autre. Qui leur a dit que vous aviez ouvert une boîte ? A part le RSI, je vois pas, mais je suis ouvert à toute suggestion.
    Ex 2 : Un gamin est pétillant d’activité, ce qui demande un investissement personnel de la part des adultes. Les parents, entre autres la mère, est bien contente d’avoir assouvi son instinct maternel, mais elle aimerait quand même continuer à aller faire du shopping avec ses copines. Et comme le papa gagne pas assez... Il faut donc penser carrière. Et tant pis si le gosse ne grandi pas dans un environnement favorable. Malheureusement pour ce dernier, les fonctionnaires à qui la mère confie l’éducation de sa progéniture pensent aussi à leur carrière. L’abondance d’activité du gosse gêne donc, car elle demande trop de travail. On ne va donc plus dire que le gamin est pétillant d’activité, mais on va dire "hyperactif", histoire de coller un terme "médical" pour justifier la fainéantise. Mais revenons au secret médical. Dans ce cas, soyez en sûr, tous les petits camarades, les profs et tout le tralala, tous seront au courant de sa "maladie". Qui en parlé ? Là aussi, les suggestions sont ouvertes. Toujours est-il que le gosse va continuer sa carrière scolaire bien seul à cause d’une féministe qui ne s’assume pas et d’adultes hypocrites. Dès lors, il rencontrera nombres de problèmes dans son parcours scolaire, mais comme tout le monde sait qu’il est "hyperactif", tout le monde "comprend". Sorti de l’adolescence, un gamin comme ça a toutes les chance de se suicider ou de tomber dans une décadence quelconque, tellement on lui pourrit la vie. Dans ces conditions, belkacem devrait se féliciter que Dieudo influence la jeunesse, car si on faisait des statistiques, on pourrait voir que la vague ER/Dieudo sauve en grande partie la vie de nos jeunes (goys ?) que le système cherche à détruire par tous les moyens.

     

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  • #1477510

    Je connais des gens qui prennent entre 10 et 20 médocs par jour, aux frais de la princesse, est-ce bien raisonnable ? Leur seule efficacité absolument prouvée, c’est celle de remplir le tiroir caisse des labos .

     

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  • #1477628

    Je peux vous confirmer de maniere CERTAINE que mes donnees personnelles on ete vendues par mon assurance privee aux labos. Ceux ci en retour m’ont bombarde de marketing pour que je change la molecule que je prends chaque jour. Le cout du produit ? 120 000 euros/an.
    On est deja en plein delire big brother, que la loi l’autorise ou pas. Ca va s’aggraver tres vite des que le traite transatalantique sera signe : en effet , des lors, aucune loi individuelle ne pourra etre opposee aux labos (seulement un arbitrage secret au tribunal prive cree a cet effet).

     

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  • #1477718

    "En revanche, elle prévoit des conditions d’accès très strictes aux données de la seconde catégorie, à caractère personnel"
    La phrase qui confirme que ça pue l’embrouille.

     

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