Il a suffi que le Hezbollah annonce dans un communiqué évasif son intention de riposter au double raid israélien dans la région de Janta, en précisant qu’il a eu lieu à l’intérieur du territoire libanais, pour qu’Israël déclare l’état d’alerte dans certaines zones à la frontière du Liban.
Plus même, le village de Ghajar a été totalement évacué et décrété zone militaire, tant est grande la crainte des Israéliens d’une réédition de l’enlèvement de leurs soldats, dans la région de Adaïssé en 2006, qui a été officiellement à l’origine de la guerre de juillet de la même année.
Depuis deux jours, les médias israéliens multiplient les analyses et les supputations sur la forme et le timing de la riposte du Hezbollah. Surtout après le piège de Outaïba, dans la Ghouta orientale, au cours duquel les soldats syriens et les moujahidines du Hezbollah ont réussi à tuer plus de 170 combattants de l’opposition, en route pour préparer une grande offensive contre les forces du régime dans le rif de Damas. Les experts militaires estiment que ce piège rappelle par sa précision et son audace la fameuse opération d’Ansariyé en septembre 1997, réalisée par les combattants du Hezbollah contre des soldats israéliens. Dans cette opération, le Hezbollah avait réussi à obtenir des informations sur un débarquement israélien dans ce village du Sud, et ses hommes avaient tendu un piège aux assaillants qui leur a permis de tuer les douze soldats israéliens qui ont participé à cette opération, dont le chef de l’unité Yossi Korkin. À cette époque, l’armée israélienne avait affirmé que le Hezbollah avait réussi son coup par hasard, ayant installé des défenses dans la région par simple précaution.
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