Inquiets sur leur éventuel rapatriement vers leur pays d’origine, des réfugiés tunisiens ont participé hier à un mouvement de protestation au centre d’accueil de l‘île.
Certains ont même provoqué un petit incendie rapidement maîtrisé toutefois par les pompiers.
Ils ont manifesté en grimpant sur le toit aux cris de “liberté, liberté”.
Ce regain de tension est lié à l’accord signé mardi dernier entre Rome et Tunis. Il prévoit de rapatrier le millier de tunisiens présent sur l‘île italienne.
Pas question d’y retourner pour cet homme qui raconte avoir cru mourir en mer pendant la traversée.
Prêts à tout pour ne plus retourner vers ce qu’ils appellent l’enfer de la pauvreté, ces réfugiés ont fui le centre d’accueil.
Quelqu’uns ont été arrêtés mais beaucoup d’autres se sont échappés en direction du port en quête d’un bâteau pour rejoindre le continent à l’image de cet homme :
“On veut partir en France, en Allemagne, en Espagne n’importe quel pays sauf l’Italie et la Tunisie, tu as vu ils nous font que du mal, tu as vu ils m’ont frappé avec les lacrimogènes. On ne fait rien de mal je suis un homme comme toi, comme tous les hommes”.
Dépassée par l’ampleur, l’Italie exige l’aide de l’Europe. Après une réunion houleuse hier des Vingt-Sept, un autre rendez-vous a été fixé le 12 mai.