Nouvelle passe d’armes entre Dieudonné et la Licra. L’ex-humoriste s’est félicité, vendredi 15 novembre, des 100 000 signatures recueillies par sa pétition réclamant la dissolution de l’organisation antiraciste.
« Un trouble à l’ordre public perpétuel, perfide, et nocif », tels sont les mots employés par Dieudonné M’bala M’bala pour qualifier la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). L’ex-humoriste a lancé, depuis le début de mois de juillet, une pétition hébergée par le site Change.org. Celle-ci réclame la dissolution pure et simple de l’organisation antiraciste.
« Quenelle de 100 000 »
La Licra est présentée par Dieudonné comme une organisation nuisant « aux valeurs fondamentales de la République », œuvrant « au profit de l’hégémonie esclavagiste américano-sioniste, imposée au peuple au niveau planétaire sous l’intitulé revendiqué “du nouvel ordre mondial” » (sic).
Alors que le texte vient de franchir le cap des 100 000 signatures, Dieudonné a décidé de poursuivre, sur Twitter, sa diatribe contre le mouvement antiraciste. « Quenelle de 100 000 dans le fion de la Licra ! Merci à vous », a-t-il asséné sur le site de microblogging. « Aucune influence sur l’actualité et l’ardeur de notre combat contre le racisme », a répliqué la Licra, dans un tweet posté ce vendredi.
#quenelle de 100.000 dans le fion de la LICRA !!!! Merci à vous !!! — Dieudonné Mbala (@MbalaDieudo) November 15, 2013
@rafa_l76600 @MbalaDieudo Aucune influence sur l’actualité et l’ardeur de notre combat contre le racisme. #StopRacisme #Licra — LICRA (@_LICRA_) November 15, 2013
Diffamation, injure et provocation à la haine raciale
Dieudonné M’Bala M’Bala avait comparu pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale, devant la cour d’appel de Paris, jeudi 17 octobre. Le comique avait transformé la chanson d’Annie Cordy Chaud cacao en « Shoah nanas », dans une vidéo publiée sur l’Internet. Dieudonné avait été condamné, en première instance, à 20 000 euros d’amende. Une affaire dans laquelle la Licra, entre autres, s’est constituée partie civile.