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La Ferme du Bec Héllouin, un mélange de capitalisme (exploitation des stagiaires qui paient pour cela, le comble !), de marketing (jouer sur l’effet de mode de la permaculture) et de promo médias (le couple exploitant connait du monde dans le milieu médiatique français, ça aide énormément) : quand on y est, on découvre le pot aux roses et j’y étais une semaine : ces belles images, ces discours séduisants cachent une réalité toute autre. La permaculture est avant tout un état d’esprit. Cet état d’esprit est présent dans les discours et les images relatifs à cette ferme, mais absent dans les faits malheureusement.
Un contre exemple sérieux à la ferme du Bec Héllouin, l’autrichien Zepp Holzer : https://www.youtube.com/watch?v=PzG...
Car si on a encore de gens qui se disent : "1 h de mon métier qualifié parasitaire m’offre quantité de légumes pour moins de temps qu’il n’en faut de ma main", ça le fait pas.
Il suffit de leur expliquer que rien n’est cher ou pas cher.
Deux possibilités :
1) Les légumes semblent couter trois fois rien a acheter.
Cela signifie soit que les personnes qui ont cultivés n’ont pas été payé décement, ou que les produits ont été "gonflé" artificielement avec des produits douteux.
2) Les légumes semblent couter trop cher.
Demande-toi comment se fait-il que tu gagnes si peu, et que ce qui, il y a quelques générations, semblait commun et abordable, est devenu un produit de luxe.
Dans les deux cas, c’est un probleme d’exploitation sociale.
Ce qui me semble dommage, c’est qu’à partir du moment où nous n’avons pas "de billes" ou un patrimoine pour ce lancer, et bien nous ne pouvons tout simplement pas ce lancer. Personnellement c’est mon projet. Maintenant je ne désire pas être sous le joug des banques et qui voudra bien me donner un terrain afin que je puisse tenter l’expérience.... Aujourd’hui plus nous souhaitons revenir aux vrais valeurs simples, proche de la terre et plus nous rencontrons des obstacles peu franchissables. Hormis peut-être pour l’ancien responsable voir patron de PME ETC...Même les formations sont onéreuses. Je suis chômeur avec des enfants dans un hlm. Donc rêve toujours et continu de faire tes courses à lidl...(ogm,ogm mmumm mangez en !!)
En permaculture il y a une sorte de paradoxe : il est beaucoup plus facile de se lancer dans ce type de projet pour un paysan pauvre du tiers-monde que pour un "riche" agriculteur d’un pays développé ou un salarié décemment payé qui souhaiterait changer de profession. Pourquoi ? Parce que l’exploitation agricole d’un paysan pauvre du tiers-monde fonctionne déjà dans une logique d’agriculture vivrière diversiée et ses maigres excédents de production sont déjà écoulés sur le marché local. Le fonctionnement de sa ferme, les processus de production et de distribution ne sont pas non plus soumis à des normes restrictives comme c’est le cas dans les pays développés. De ce fait la conversion de sa ferme sur un mode permaculturel n’est pas une mutation radicale mais une optimisation d’un système déjà existant et peut se faire beaucoup plus aisément et rapidement que sur une exploitation de monoculture céréalière d’un agriculteur "riche" qui devra partir de zéro ! Là où un agriculteur occidental mettra plus d’une décennie pour intégralement convertir son exploitation avec nécessité d’apports financiers conséquents le paysan pauvre mettra quelques années avec très peu de dépenses en dehors d’huile de coude. Idem pour le salariés occidental dont les revenus sont probablement plusieurs dizaines de fois supérieurs à un paysan congolais mais qui ne trouvera ni le temps ni les finances nécessaire à la mise en place de son projet. D’ailleurs les projets permaculturels de grande ampleur sont en général le fait de gens qui sont déjà propriétaire d’une terre intégralement payé (pas de crédit sur le dos), d’un groupement d’individus mettant en commun leurs revenus, ou de personnes ayant de par leur activité antérieure amassées un confortable capital de départ.
Pour le pékin lambda il y a quand même des solutions : commencer petit par des cultures sur son balcon, sa terrasse...ou un potager sur un petit lopin de terre agricole pas cher...aménagé, cultivé et entretenu quelques soirs par semaines et le week-end...proposé à un petit vieux de faire un potager sur son jardin en friche...il y a des mecs qui font des trucs extraordinaires sur des balcons leur petit jardin dans leur pavillon. Accumuler de l’expérience et en dernière instance essayer d’intégrer des communautés fonctionnant sur un mode de permaculture. De nos jours il y en a pour tous les goûts, il y a des communauté "laïques", catholiques, hippies...
Bonjour à tous,
est-ce que quelqu’un pourrait me conseiller des livres ou formations de permaculture ?
Je suis très intéressé mais n’y connait pas grand chose et n’ai pas vraiment d’experience dans ce domaine.
En fait je suis surtout intéressé par la permaculture en régions chaudes, voir semi-désertiques.
J’ai essayé de prendre contacte avec Albert Ali car il m’avait semblé l’entendre dire qu’il travaillait là-dessus aussi mais n’ai pas eu de réponse...Albert si tu me lis peux-tu me dire comment te contacter ?
Merci à tous et bonne journée !
Y’a deux bouquins très techniques par Bill Mollison et David holmgren titrés perma-culture 1&2
(Par contre ils sont Tasmaniens, donc toutes les références aux points cardinaux sont inversées)
Sinon, et je le trouve plus pertinent, car il aborde l’agriculture comme une philosophie plus que comme une technique, il y a les ouvrages de Masanobu Fukuoka ("la révolution d’un seul brin de paille", l’agriculture naturelle", "La voie du retour à la nature" etc...)
Fukuoka parle d’agriculture naturelle, par opposition à scientifique, il est un peu le précurseur de la permaculture, mais il remet en question toute approche scientifique.
Il prône le "non-agir" à savoir, ne rien faire que la nature fasse d’elle même puisqu’elle le fera toujours mieux que l’homme.
La permaculture se base sur ça, mais plutôt que de semer simplement et garder ce qui pousse, elle tend à "terraformer" un lieu, en créant "artificiellement" des micro-climats etc...
En cherchant leurs noms sur youtube tu trouvera des vidéos, mais souvent en anglais.
ex. : http://www.youtube.com/watch?v=Ft0y... (Fukuoka)
http://www.youtube.com/watch?v=U3dn... (Mollison)
@Eleftherios
Merci des conseils. Effectivement j’ai déjà lu "la révolution d’un seul brin de paille", mais j’avais besoin de quelque chose de plus technique et surtout focalisé sur les régions désertiques. On m’avait aussi quelques fois cité des permaculteurs australiens dont j’ai oublié le nom.
J’en profite pour poser une fois encore la question : Quelqu’un a-t-il de l’experience dans la permaculture en régions désertiques ?
Merci d’avance
Un très bon tuto gratos pour faire de la permaculture c’est de regarder les vidéo avec Philippe Forrer "Jardin du Graal" sur youtube. ça suffira emplemant pour démarrer.
Pour les lattitudes au dessus de la Loire, pour ce qui est tomates et autre légume ayant besoin de chaleur une serre faite maison fonctionne bien. On trouve tout sur youtube en tuto.
Pas besoin de faire des stages payants.
Kokopelli vends de très bonne semences égalements. Vous pouvez également chercher des associations qui encourage le partage de graines. C’est gratos !
Pour résumer "Montre-moi ton jardin, je te dirai qui tu es" (perdu l’auteur)
Bon il est bien jolis, mais faut regarder autour :
* médiatisation
* subventions
* stagiaires gratos
* revenus
...
On est loin du naturalisme et de l’autonomie réelle.
Buzz, buzz quand tu nous tiens :
Après y a variation de style, ça aurait pu être quelque chose du genre :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Demeur...
question de mode
c’est super, moi j’ai un petit terrain et je n’ai pas le temps d’y aller, et encore moins le savoir faire, si il y a des volontaires.....
Près de Nantes, une maison autonome existe depuis 30 ans. Sur ce lieu, 6 personnes ont vécu 17 ans sur un seul demi salaire. Selon Patrick Baronnet, l’argent n’est pas le seul moyen de subvenir aux besoins quotidiens. A travers un changement d’attitude et des compétences spécifiques, il est possible de consacrer une partie importante de son temps à produire directement sa consommation sans passer par le biais d’un salaire qui nous éloigne de nos savoir-faire et finalement du sens de la vie.
Construire sa maison, assurer une partie de sa nourriture,
utiliser les ressources naturelles gratuites, se soigner autrement,
s’organiser solidairement … prouvent que le travail non marchand
est une des alternatives crédibles face aux problèmes écologiques,
économiques et sociaux qui pèsent sur notre avenir.
Des visites et des stages y sont organisés.
http://www.heol2.org/
j’attire votre attention sur le rapport intermédiaire de l’INRA apres 1 an d’expérimentation sur la ferme du Bec : http://www.fermedubec.com/ecocentre...
L’objectif est de montrer que des systeme de micro ferme (1000m2 de surface productive) sont viables pour générer un revenu (24k€ de résultat) pour 42h de travail par semaine (une paille pour un maraicher).. Et il semblerait que ca puisse fonctionner..
La ferme du Bec ne mérite pas les critiques qui en sont faites, ne serait ce parce qu’ils contribuent a donner de l’espoir a des candidats a l’installation qui sont bloqués dans leur accession au foncier et a susciter des vocation.. Par ailleurs, les stagiaires payants sont majeurs et consentants, et meme si certains aspects de la ferme sont controversés, il y a bien plus a garder qu’a rendre.. (et moi, stagiaire BPREA, j’ai été accueilli comme stagiaire en formation, gratuitement bien sur, comme sur n’importe quelle ferme)