Libéralisme et libertinage : les deux fées maléfiques qui veillèrent sur le berceau de la Révolution...
Marion Sigaut annonce qu’elle nous réserve d’autres surprises historiques et s’il y a un sujet que je souhaiterais deviner dans ses cahiers, c’est le cas Sade. Ce misérable n’y allait pas de main morte puisqu’il racontait dans ses délires littéraires les moeurs qui étaient siennes et au-delà des moeurs, sa philosophie de vie.
Rappelons à ceux qui chérissent l’image d’un esprit libre châtié par une justice "inféodée à l’Église", qu’il connut la prison pour avoir séquestré et torturé une femme.
Le "divin marquis" nous explique également très bien à quelle divinité il vouait son culte : de mémoire, parmi les pages de Juliette comptent des scènes de messes noires et de sacrifices humains.
Écoutez Sade et vous percevrez la vision du monde et la vision de l’autre qu’ont ces gens.
J’ajouterai en passant que je ne suis pas très étonné de voir combien sa fiche Wikipedia a évolué en quelques années pour maintenant nous présenter ce personnage sous un jour tout à fait avantageux.
Quant à l’inénarrable Arouet, les descriptions fournies laissent entrevoir un caractère narcissique de nature pathologique : absence totale de morale, absence totale d’empathie.
Mais tout ceci reflète finalement l’impasse qui se fait sur le sens du mot liberté.
Pour certains, c’est s’affranchir du joug de son cerveau reptilien, c’est l’élévation de sa conscience.
Pour d’autres, c’est se désinhiber de tous freins moraux, c’est la transgression qui exige des doses toujours plus fortes, c’est la chute.
On a quelques fois l’amère impression qu’il se trouve sur Terre deux races distinctes d’humains et que celles-ci ne se différencient ni par leurs origines géographiques, ni par leurs attributs morphologiques...
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