Après avoir navigué en mer d’Oman non loin d’une flottille de bâtiments iraniens que Washington soupçonnait de vouloir livrer des armes à la rébellion houthiste, le porte-avions USS Theodore Roosevelt et son escorte sont entrés dans le golfe Persique samedi dans le but de mener des « opérations de sécurité maritime de routine ».
Les neuf navires iraniens sont toujours en mer. Le commandant de la marine iranienne, l’amiral Habiboullah Sayyari a fait savoir qu’« aucun pays ne saurait restreindre sa liberté de manœuvre et d’action, les bateaux iraniens n’ont pas quitté le golfe d’Aden et ils resteront dans cette région ».
Il a démenti les accusations du régime saoudien, qui prétendait que la marine étasunienne avait accosté les navires iraniens avant de procéder à leur fouille :
« Il n’en a rien été. Notre présence dans les eaux internationales se fait en fonction des lois internationales et nous avons la mission de garantir la sécurité dans le golfe d’Aden et nous ne permettons à personne de fouiller nos bateaux sans justification, car toute démarche se doit d’être conforme aux lois internationales. »
Et d’ajouter enfin qu’aucune tentative d’intimidation n’avait été faite par l’US Navy :
« Il n’y a eu aucune friction, ni aucune raison pour qu’il y en ait. Bien entendu, il y a eu les contacts qui se font normalement en mer entre les bateaux pour s’informer du parcours de chacun d’entre eux à l’instar de ce qui se passe partout ailleurs dans le monde ».
Sur le terrain, des convois de combattants houthistes ont fait mouvement dans la région de Marib, à l’est de la capitale Sanaa, afin de s’emparer des sites pétroliers et gaziers. Des frappes de la coalition ont tenté, en vain, d’entraver leur progression, les miliciens sunnites, partisans du président Hadi, ont envoyé des combattants sur place pour les repousser.