La victoire électorale de Trump a mis en branle des énergies et des bouleversements à une échelle sans précédent. Le monde en a été changé, au-delà de tout ce qu’on pouvait attendre de l’élection d’un président américain. C’est tout récent, mais le Nouvel Ordre mondial a reçu une claque de première grandeur. On respire un air de liberté, comme si le vote avait brisé les chaînes de toute une génération, et que nous nous retrouvions tous libres, soudainement.
Premier signe de cette liberté toute neuve, des infos nous parviennent, les redoutables TTIP et TTP, les deux accords jumeaux que l’administration Obama a failli imposer au monde tout entier, sont quasiment morts. C’est Trump qui a tué les accords, ont dit les Allemands, et c’est une très bonne nouvelle. Même s’il n’y en avait pas d’autre, cela justifierait d’avoir voté Trump.
Certains militants bêtas prétendent que c’est eux qui sont parvenus à arrêter le TTIP et le TTP. Sans blague ! Sans Trump, ne leur en déplaise, les accords auraient été bel et bien signés et ratifiés, avec ou sans protestations. Il faut reconnaître à Trump ce qui lui est dû, point.
Je félicite Trump d’avoir choisi Stephen Bannon. Il est si lourdement diabolisé par les forces du Nouvel Ordre mondial, traité d’antisémite avec une telle ferveur, que c’est forcément quelqu’un de bien ! Si Trump persévère et le garde, ce sera une preuve de plus qu’il ne connaît pas la peur, que la magie du politiquement correct n’opère plus et que le mot « antisémite » ne peut plus ruiner une carrière.
J’ai de la peine pour les pauvres garçons et filles qui arpentent les villes américaines en proclamant leur amour et leur loyauté envers Obama et la Clinton. Ils ont été zombifiés à mort, au point de croire que le régime du Nouvel Ordre mondial était éternel, que les noirs dociles, que les latinos susceptibles, que les gays délicats et que les juifs malins voteraient toujours comme le leur ordonnaient des femmes intelligentes qui portent la culotte, tandis que les travailleurs de Detroit allaient courber l’échine sous le fouet des privilégiés mâles et blancs. Ils ont vu trop de films, et ils ont perdu le contact avec la réalité, ces petits jeunes, comme les royalistes qui restent entièrement dévoués à un roi destitué, mort et enterré.
Nous étions tous esclaves, mais des esclaves de deux sortes ; les esclaves consentants et les autres, les « kounichettes » et les travailleurs de force des champs. Ceux qui s’égosillent en chœur sur l’air de « Trump n’est pas mon président » sont des esclaves domestiques : ils ont appris à aimer et à obéir à leurs maîtres. Trump les a libérés comme les autres, mais ils ne savent pas encore quoi faire de la liberté, et ils supplient qu’on leur rende leurs chaînes.
L’Europe est remplie d’esclaves de maison. Pour toute une génération, la seule façon d’avancer dans la vie, c’était de devenir des esclaves heureux, et c’est ce qu’ils ont fait. Il y a des dizaines de milliers d’esclaves heureux en Suède, qui ont appris par cœur les slogans du NOM, même si c’est cela qui a mené la Suède à la catastrophe. Ils ont accepté la férule féministe et la conquête migratoire, et voilà que brusquement, on n’en a plus besoin. Ils voient la liberté en face, et ils font la grimace. Mais pour nous, les esclaves des plantations, la victoire de Trump est une pure bénédiction. Nous détestions l’esclavage, et nous aimerons la liberté, et nous y voyons clair, derrière les manigances élémentaires de nos anciens maîtres, qui essaient de nous faire peur et de nous remettre en cage.
Le NOM est mort !
Nous appellions ça le Nouvel Ordre mondial, et nous redoutions d’en avoir pour très longtemps. Il avait pris corps à la fin des années 1960, s’est répandu dans les années 1980, s’est mis à porter des fruits au début du troisième millénaire, et puis s’est effondré à peine quelques minutes avant de faire sauter la planète. Et dans ce court intervalle, l’Occident a connu une forme inédite de gouvernance hautement idéologique, et de mise en esclavage futuriste de l’humanité, comme l’avait prédit Orwell.
La plus grande partie de la population a été diabolisée : les gens simples qui travaillent, qui ont des femmes aimantes et des enfants, qui vont à l’église, se sont vus traiter de fascistes ou de « mâles blancs privilégiés » ; leur foi chrétienne traditionnelle était mise hors la loi et chassée de l’espace public ; les relations normales entre les sexes semblaient louches, la propagande pour l’homosexualité était devenue aussi envahissante que la propagande communiste au temps de Brejnev, les parents et les enfants n’arrivaient plus à s’entendre, et les mots les plus ordinaires étaient bannis.
« Discours de haine », voilà en quoi consistait le principal crime selon le NOM. « Fanatiquement ringard », un terme qui s’appliquait sans méchanceté jadis aux vieux colonels à la retraite, est devenu le pire épithète qu’on puisse coller à quelqu’un, tandis qu’on se mettait à tolérer voire à encourager certains péchés mortels. L’antisémitisme était devenu un crime impardonnable, et cela englobait la critique envers la Réserve fédérale, le rejet de Janet Yellen, ou de Goldman Sachs, et le dégoût du New York Times. Quand Donald Trump a critiqué les financiers internationaux, l’Anti Defamation League a hurlé à l’antisémitisme, malgré le fait qu’il n’avait pas mentionné les juifs le moins du monde : parce que tout le monde sait qui sont ces financiers. La cupidité, voilà un terme qui avait disparu de la langue, alors que c’est le plus grave des péchés, ou le père de tous les péchés. « Avare » était sans doute devenu aussi un gros mot « haineux ».
La fin du « siècle juif »
C’est Yuri Slezkine qui a qualifié notre époque de siècle juif. Eh bien c’en est fini, depuis l’élection de Trump. Les Américains ont trouvé le courage de voter selon leurs intérêts au lieu de faire ce qu’on leur disait de faire.