La chambre régionale des comptes de Bretagne vient de rendre un rapport cinglant sur la gestion du Théâtre national de Bretagne (TNB), dont le président, François Le Pillouër (photo ci-contre), est un proche de Nathalie Appéré et du Parti socialiste d’Ille-et-Vilaine.
Tellement proche que lors des dernières élections municipales, le président de cette société d’économie mixte locale, financée majoritairement par l’État, la ville de Rennes et Rennes Métropole (donc le contribuable), avait cru bon d’envoyer un e-mail aux 14 000 abonnés du TNB appelant indirectement à voter pour la candidate du Parti socialiste et actuelle maire de Rennes.
Un acte militant qui n’avait valu aucune sanction à celui qui est pourtant tenu à une certaine réserve eu égard de son poste, financé en grande partie par les contribuables, toutes étiquettes politiques confondues.
Une gestion calamiteuse et intéressée
Le rapport de la chambre régionale des comptes de Bretagne paru ces derniers jours met notamment en avant les dépenses exorbitantes engagées par la direction en frais de réception, de déplacements, de mission depuis 2009. Cela ne devrait pas empêcher le « parrain » rennais d’achever son mandat en 2016, après 22 années passées à la tête du TNB. Et pourtant, il suffit de consulter le rapport dans son intégralité pour y déceler de nombreuses anomalies.