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La culture de gauche va-t-elle crever ?

« Je sais à quel point le secteur culturel s’était préparé, que les artistes ont répété, que toutes les filières étaient mobilisées, que tout était prêt pour que les rideaux se lèvent et les écrans s’illuminent » (Jean Castex)

« Je suis consterné, abasourdi par cette décision, alors que nous avions pris des mesures sanitaires qui ont été saluées par tous » (Philippe Torreton)

Jean Dupontel-Castex a décidé (pas tout seul) le 15 décembre 2020 de ne pas rouvrir, comme prévu, les salles de cinéma, de spectacles et les musées. Le monde de la « culture » (on expliquera plus loin pourquoi on met des guillemets) a vivement réagi à ce qui est, pour beaucoup, un arrêt de mort, même si des moyens financiers ont été débloqués pour les intermittents, les producteurs et les artistes. Bref, pour l’instant, tous les projets sont gelés mais les professionnels sont payés à ne rien faire, sauf attendre. Et gueuler.

 

 

Pierre Niney a objectivement raison :

 

 

Et pour une fois, Coquerel n’a pas dit une connerie :

 

 

Grand Corps Malade a répondu à sa façon à cette décision :

 

 

On le voit, quand on parle culture en France, il est presque uniquement question de culture de gauche. Ceux qui n’aiment pas le gauchisme – parce qu’on ne confond pas la gauche et le gauchisme, cette perversion de la gauche sociale – seraient tentés de ricaner en douce à ce bon tour du destin, cette gauche larmoyante qui donne des leçons à tout le monde, surtout aux mal-pensants, et qui se retrouve le cul dans l’eau, à chialer pour sa survie, elle qui est si souvent subventionnée par l’État, c’est-à-dire par tout le monde, même par les « cons », selon la définition de Charlie Hebdo.

« "La classe politique en général gagnerait beaucoup à fréquenter les lieux de culture. Ils mesureraient peut-être qu’on est aussi vital que le commerce du coin, ou la possibilité d’aller à la messe", lâche à son tour le directeur du théâtre de Chaillot, Didier Deschamps. "Les musées sont donc plus dangereux que les Galeries Lafayette ?", se révolte à son tour sur Twitter Oriane Beaufils, conservatrice des peintures au château de Fontainebleau. » (France Info)

Mais la culture n’est pas que de gauche, la musique n’est pas de gauche, la peinture n’est pas de gauche, on serait même tentés de dire qu’elles sont de droite, mais ça n’a pas plus de sens, sauf si on accole à la droite l’idée d’excellence, de sélection par le talent, l’élévation technique et spirituelle, parce qu’à un moment donné, on passe de la virtuosité au spirituel. Mais ne nous perdons pas.

La culture doit vivre, crient les uns, elle ne doit pas mourir, hurlent les autres. Qu’ils se rassurent, elle ne mourra pas. Ce qui se passe en ce moment est comme un grand incendie de forêt, allumé par des mains perverses, qui brûle tout ce qui est fragile, sec, le menu fretin de la culture, pour ne parler que d’elle. Un musicien reste musicien, même s’il ne joue pas en concert. Un peintre reste un peintre, même s’il ne vend pas. C’est donc la commercialisation de la culture qui est touchée, et une bonne partie de cette commercialisation est assurée par l’impôt.

Il y a une culture de service public et une culture privée, qui elle est habituée à jongler avec les circonstances pour survivre. Le covidisme aura montré une chose : il faut se désengager de la dépendance, surtout la dépendance publique. L’agression néolibérale mondialiste sous prétexte de protection sanitaire a mis au jour une société culturelle dépendante, demandeuse, quémandeuse. C’est l’occasion de changer, certains l’ont fait depuis longtemps, de tester de nouvelles formes d’approche du public.

Dans le domaine de l’information, c’est ce que fait E&R depuis 2007. Gagner un public, une légitimité, par le travail, le talent aussi, allons-y gaiement, tout ça avant l’effondrement de la presse mainstream auquel on assiste aujourd’hui. Une presse politique qui ne tient plus que par le bon gros milliard que l’État lui accorde chaque année, mais ça ne changera rien au résultat, à part un allongement de l’agonie. Une agonie commerciale, mais aussi morale, car comment peut-on faire de l’information alors qu’on dépend d’un État qui dépend lui de forces occultes ?

Finalement, la véritable culture, comme l’information, c’est ce qui reste, c’est ce qui survit à la tempête, ou à l’incendie, pour rester dans l’analogie précédente. Le cinéma français fait vivre 150 000 personnes, et on se rend compte qu’on peut très bien se passer de cinéma, surtout du cinéma dit français, ces mauvais films produits par la bien-pensance, ce croisement entre le CNC (devenu CNCIA pour image animée) et les réseaux de pouvoir à la fois économiques et communautaires.

S’il n’y avait tous ces emplois menacés, ces petites salles de spectacles qui souffrent, on applaudirait à l’incendie culturel covidien, à ce grand feu de brousse qui va tout régénérer. Et enseigner un début d’indépendance, par exemple politique, à tous les survivants. Mathieu Kassovitz, même s’il est fils de producteurs de cinéma, l’a dit à sa façon, mais comme souvent, il a été mal reçu.

 

Cliquez ici pour voir Philippot traiter Kassovitz de « blindé de fric »

 

Pour une fois qu’il ne disait pas de connerie ! (Bon, il défend Macron qui, à travers la Bachelot, a lâché un demi-milliard pour le monde de la culture, c’est-à-dire en gros la gauche caviar).

 

 

Il y a une culture de droite, mais elle ne se montre pas, ou ne se dit pas. Le message musclé d’Olivier Marchal au Martin Burger King de supermarché Omar Sy illustre cette fracture :

 

 

L’humoriste pas drôle Sophia Aram a lancé un appel à la réconciliation, car les Français, comme les Gaulois, surtout quand ils sont manipulés par des zizanistes, ont tendance à se « foutre sur la gueule » assez rapidement :

 

 

On ne va pas lancer un appel comme le font les appeleurs professionnels, ces pleurnicheuses de service de la gauche culturelle subventionnée (PSGCS), on va donc prier pour que les théâtre rouvrent rapidement et les salles de concert aussi, parce que sans la musique, eh bien les jeunes sont morts, et on n’a plus d’avenir. On ne résiste pas, parce que le scorpion finit toujours par piquer, à vous montrer un exemple de théâtre de gauche.

 

 

Ce théâtre-là peut crever, l’autre non. En attendant la réouverture, voici une pièce pour gros beaufs avec Jean Le Poulain, le cauchemar de la gauche caviar (même si c’était un Rose-Croix).

 

 

Le Poulain interviewé par Brialy en 1984

 

Culture de gauche, culture de droite

 






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69 Commentaires

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  • #2616882
    Le 13 décembre 2020 à 10:15 par Sev
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    La question qui me taraude, pardon, mais c’est : "qui a inventé la culture comme fait de société ?".
    Les premiers "artistes" qui ont gravé, peint, sculpté ce que notre modernitude a exposé en mode "scénographie" dans des mcentaines de musées étaient-ils intermittents avec indemnités ?

    Ces cultureux de contrebande, qui viennent régulièrement pleurnicher sur les plateaux qui adorent les montrer comme des peluches animées, ont-ils conscience qu’ils ne font que du divertissement à visée planétaire ? Ont-ils conscience d’agir, in fine, que pour leur propre auto-promotion ? Voyez les insupportables "enfoirés" et leur "teuf annuelle"...

    Aram, masquée avec un fond de slip bien propre, est-elle consciente de la vacuité absolue de sa petite diatribe à côté d’un Torreton qui semble avoir oublié sa dose de Prozac ?

    Ces extraits vidéos de spectacles (?) gerbatoires, sont-ils la suite du Grand Divertissement Planétaire "en live" - comme disent les pseudos artistes de la modernitude américanisée jusqu’à la nausée - et qui seront le Grand Spectacle offert à la prochaine génération vacciné et tracée ?

    Oui, vraiment, s’ils disparaissent ça ne pourrait en aucun cas nous manquer... Qui se souvient de l’idiote utile Emmanuelle Béart, jouant son petit numéro de gentille artiste-de-gauche dans une église où s’étaient planqués une poignée de déjà sans papier ? Elle a fait quoi depuis la môme à part tourner d’autres daubes à cachets bien gras ?

     

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    • #2616928
      Le Décembre 2020 à 12:02 par listener
      La culture de gauche va-t-elle crever ?

      C’est je crois l’idéologue italien de la gauche Antonio Gramsci, (voir fiche Wiki) : "né le 22 janvier 1891 à Ales (Sardaigne) et mort le 27 avril 1937 à Rome, est un philosophe, écrivain et théoricien politique italien. Membre fondateur du Parti communiste italien, dont il fut un temps à la tête, il est emprisonné par le régime mussolinien de 1926 à sa mort. En tant qu’intellectuel marxiste, il a notamment développé une théorie de l’hégémonie culturelle. Ses travaux, menés principalement pendant ses onze années d’emprisonnement, portent aussi sur l’histoire de l’Italie, le nationalisme, les partis politiques, la littérature (notamment l’œuvre de Machiavel), l’époque de la Renaissance et de la Réforme, ou encore le matérialisme historique".

      Gramsci a eu une influence considérable sur tous les partis européens et plus spécialement à droite, mais au moment où, justement, la droite se trouvait culturellement débordée (Maurras est le dernier penseur de droite en Europe)

      Son idée : il faut posséder "l’hégémonie culturelle". C’est à dire l’influence dans les milieu constitués de la société (syndicats, églises, associations, franc-maçonneries etc..).

      C’est tellement actuel que s’en est angoissant : la droite aura beau dominer par le nombre d’électeurs, le fric de la pègre (Sarkozy), gagner élections après élections la place de premier parti. Cela ne sert à rien si pas hégémonie culturelle.

      La gauchisasse l’a parfaitement compris. Mais ce n’est plus la gauche distinguée et cultivée et sincère que nous voyons, c’est une gauche dégénérée, inculte, très justement qualifiée de "gauchiasse", mot rapprochant le terme gauche du mot chiasse.

      Gramsci, prophète de ce qui allait venir, n’avait tout de même pas prévu cela : que son idéal de gauche assez réfléchi s’inspire plus du journal Mickey que de Karl Marx

      .Gramsci

       
  • #2616898
    Le 13 décembre 2020 à 11:04 par Spirou
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    Kasso est capable de balancer le meilleur comme le pire en une saillie. Que tout le monde se foute du cinéma en salle est une evidence et ça fait mal à cul de l’armée mexicaine qui s’en repait depuis des lustres. Les tournages quotidiens dans le 16eme avec des équipes intégralement blanches ont cessés. Merci le Covid.
    Mais enfin, se prévaloir d’être en France, un des pires bilans, et vouloir protéger papy... Il y a toujours cette hantise chez l’artiste français d’être allé trop loin, Aka Luchini et sa sortie, puis, son retournement de veste. Kasso est coincé entre son aigreur presque physique face au cinéma français et son anti fascisme obsessionnel qu’il partage avec ce même cinéma.

    La culture gratuite et directement accessible à deja entamée sa mue. En terme d’écriture on peu citer le site short-edition, site français dont la version US est beaucoup plus intéressante. Rassemblant des textes amateurs courts, il développe un éco-systeme BtoB. Intéressant de noter le bien plus grand professionnalisme des auteurs américains dont la qualité des écrits est largement supérieure aux français (on note d’ailleurs des profils avec des bachelors en Creative Writing, spécialité inconnu chez nous)
    sinon Punchtale.com de votre serviteur existe depuis 5 ans et poursuit sa route.

     

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  • #2616921
    Le 13 décembre 2020 à 11:51 par Pépé le Moko
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    " Culture " ?!?

    Une fois , ils ont demandé à Gandhi ce qu’il pensait de la " culture " Occidentale , et il a répondu " Je pense que ça serait une bonne idée !!! "

     

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  • #2617262
    Le 13 décembre 2020 à 20:46 par Marco
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    Vous auriez pu finir avec ce sketch excellent des inconnus :
    https://youtu.be/2dWAaJAC0To

     

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    • #2617333
      Le Décembre 2020 à 22:29 par Demaindèsl’aube
      La culture de gauche va-t-elle crever ?

      Merci du conseil. Je viens de découvrir ce sketch. La culture gauche caviar téléramesque des années 90 en prend pour son grade. Tout ce que les Inconnus ont revisité est juste, fin, tout en étant hilarant. Ils nous manquent bcp. Comme les Guignols de l’Info.
      Aujourd’hui, selon moi (ca n’engage que moi) il n’y a que la Bajon qui sort du lot. Dans un autre genre, Pascal Atenza.

       
  • #2617284
    Le 13 décembre 2020 à 21:08 par jjoja
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    on va tout faire pour !!!!!!!!
    ils nous ont pourri la vie et celle de nos enfants en détruisant toutes nos valeurs et notre histoire -
    Il est temps de réécrire les livres d’histoire à l’aube de la liberté sur l’humanité

     

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  • #2617343
    Le 13 décembre 2020 à 22:43 par listener
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    La question n’est pas celle de la "culture". C’est celle du Beau.

    Les anciens croyaient aux dieux amateurs de beauté et beaux eux-mêmes. Le dieu d’Isaac d’Abraham et de Jacob a horreur du Beau et il est hideux. Moïse, selon les écritures, a vu le "derrière" de Dieu (chose représentée par Michel Ange dans la Chapelle Sixtine et qui fait honte à l’Eglise). bien que ce fessier divin soit assez beau, ce n’est de la part de Dieu ne respecter ni les humains, ni les formes ni la culture. . Dès qu’il voit du beau, il entre en furie. Son peuple lui plaît...

    La culture de gauche athée pense que le Beau est une invention de la bourgeoisie et reflète un rapport de classe. Karl Marx le juif athée se foutait du Beau.

     

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    • #2617556
      Le Décembre 2020 à 09:31 par paramesh
      La culture de gauche va-t-elle crever ?

      c’est moins le beau que la recherche du beau qui est important en art. l’art c’est avant tout l’esthétique car pour vivre le beau, pas besoin d’art, la nature nous en sert tous les jours.
      la mort de l’occident est liée à la mort de l’art et donc de l’esthétique au profit d’une marchandise conceptuelle (l’art contemporain) et/ou industrielle (le cinéma, la musique populaire)

       
    • #2618184
      Le Décembre 2020 à 23:38 par listener
      La culture de gauche va-t-elle crever ?

      Oui bien sûr mais Spinoza disait "je ne vois dans la Nature ni beauté, ni laideur". La beauté est un discours de l’homme sur la chose et une praxis qui ont besoin d’un "criterium". Le beau une une mesure et une chose mesurée. La mesure, c’est l’homme. Le corps de l’homme (grec).

       
  • #2617410
    Le 14 décembre 2020 à 01:27 par th
    La culture de gauche va-t-elle crever ?
  • #2617416
    Le 14 décembre 2020 à 01:47 par Orcinus Orca
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    En tant qu’auteur, compositeur et producteur indépendant, n’ayant jamais reçu le moindre centime de subvention ni d’intermittence, je me réjouis sans retenue à l’idée de voir sombrer cette gigantesque verrue qui ose s’appeler « culture » en France.

    Sur les centaines d’intermittents que j’ai rencontrés, 95% n’avaient qu’une seule idée en tête : réussir à gruger le système. Acheter des cachets, trafiquer des factures pour choper des subventions, « bosser » 2 mois par an et faire de l’immobilier le reste du temps etc...

    Et qu’on ne vienne pas chouiner que « oui mais y’en a qui sont honnêtes »
    Ce statut de parasite n’existe quasiment dans aucun autre pays.
    Les britanniques en rigolent, non pas parce que l’idée les choque, mais parce que la production musicale française est d’une telle nullité qu’ils se demandent comment les français peuvent être aussi mauvais avec autant de moyens.

    Que l’argent public serve à soutenir les salles de concert, les conservatoires, les écoles de Musique et les orchestres nationaux ou régionaux paraît tout à fait raisonnable.
    Mais si les lecteurs d’ER savaient dans quelles poches tombent les millions de leurs impôts (et je ne parle que de musique, même pas de cinéma), ils ne s’étonneraient pas d’entendre une opinion pour le moins radicale.

    Puisqu’il n’y a pas de gentille révolution : qu’ils crèvent ! (Au sens figuré bien sûr...)

    Pour info, parmi les grands prix de la Sacem 2020, on trouve par exemple NTM et Aya Nakamura. Et qui dit Prix dit pognon. Voilà voilà...

     

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  • #2618041
    Le 14 décembre 2020 à 20:28 par baltringue
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    Samedi 12 décembre, BFM TV a couvert en direct les manifestations à Paris contre la proposition de loi "sécurité globale". En plateau, les journalistes ont évoqué "le maquillage" d’un manifestant, alors que ce dernier a été en réalité frappé par les forces de l’ordre.
    je croyais que ces merdeux voulaient combattre les fake news , sauf pour eux à ce que je vois

     

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  • #2618179
    Le 14 décembre 2020 à 23:35 par baltringue
    La culture de gauche va-t-elle crever ?

    Merci Charlélie pour cette lettre , parce que les autres Artistes aveuglés par ce système dont ils font partie, ont perdu leur langue , leur honneur et leur courage
    Qactus | 14 décembre 2020 à 21 h 54 min | URL : https://wp.me/pbYbqw-baY

     

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