La justice égyptienne qualifie désormais d’« organisation terroriste » les Brigades Ezzedine al-Qassam (branche armée du Hamas).
Le pouvoir égyptien avait déjà désigné les Frères musulmans et un certain nombre d’autres organisations religieuses, dont l’ex-président Mohamed Morsi était issu, par ce qualificatif.
Cette décision intervient après que le groupe Ansar Baït al Makdis, qui a prêté allégeance à l’État islamique, a revendiqué des attaques qui ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les militaires et les policiers, une série d’attentats-suicides, explosions de voitures piégées et tirs de mortiers, qui ont été lancées jeudi contre onze cibles militaires dans les villes d’Al-Arich, Rafah et Cheikh Zouweid.
Le maréchal-président Al-Sissi, qui a écourté son séjour en Éthiopie à l’occasion du sommet de l’Union africaine, a ordonné à l’armée de l’air de mener des raids aériens contre El Arich, une ville au nord de la péninsule du Sinaï, sur des positions tenues par ces insurgés islamistes.
Le Caire a dénoncé également la main des Frères musulmans dans ces attaques et accusé le Hamas de participer à l’agitation qui secoue le pays. L’armée égyptienne met en place une zone tampon destinée à priver Gaza de toute possibilité d’échange avec le Sinaï égyptien : une isolation du petit territoire palestinien qui satisfait pleinement le régime de Tel-Aviv.