L’ effervescence règne au sein des autorités moldaves, qui accélérent le processus de rapprochement avec Bruxelles.
Une semaine après la signature d’un accord d’association entre l’Union européenne et la Moldavie, le parlement de ce pays a ratifié celui-ci mercredi.
Le moldave président Nicolae Timofti a vendu le projet d’adhésion de son pays en des termes fantasmagoriques :
« L’association avec l’UE est un partenariat exclusif. Nous avons besoin de cet accord pour consolider les institutions publiques, lutter contre la corruption et renforcer l’économie. »
Son Premier ministre, Iurie Leanca, a enfoncé le clou en ajoutant :
« L’Union européenne, c’est des règles équitables pour tous, le travail des organismes de contrôle, la lutte contre la corruption. »
Bien qu’ayant été à l’initiative du rapprochement avec Bruxelles lorsqu’il détenait le pouvoir, le chef du parti communiste moldave a dénoncé cet accord qui va priver son pays de son statut de neutralité, brader les terres agricoles aux propriétaires étrangers et détruire la fragile économie de ce petit État enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine.
Chisinau (capitale moldave) compte présenter sa demande d’adhésion dès le second semestre 2015.
Afin de plaire à ses futurs maîtres bruxellois, la Moldavie a donné un gage de bonne conduite atlantiste en interdisant la diffusion de la chaîne de télévision Rossia 24, provoquant la réprobation de Moscou, qui a réagit via un communiqué de son ministère des Affaires étrangères :
« Il est clair que cette mesure, prise sous de faux prétextes, dans l’euphorie de la signature de l’accord d’association entre la Moldavie et l’UE, ne respecte pas le droit imprescriptible des citoyens au libre accès à l’information, l’un des principes démocratiques européens fondamentaux, vers lesquels Chisinau s’efforce de tendre. »