Egalité et Réconciliation
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La Licra missionnée pour surveiller l’Internet

Brice Hortefeux a signé avec la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), une convention de coopération dans la lutte contre les dérives racistes sur l’Internet, dans les stades et dans les « échanges de statistiques » (Le Figaro, 2 décembre).

D’après la Licra, « cet accord consacre un important volet à l’échange d’informations entre le ministère et la Licra afin d’être capable de mieux quantifier, qualifier et appréhender les phénomènes racistes et antisémites ».

La Licra serait chargée de « proposer une approche nouvelle dans la sensibilisation des agents de police et de gendarmerie ».

Par ailleurs, un observatoire du racisme serait créé et sa conduite en serait confiée sous peu au Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).

Dans une lettre adressée au ministre, le secrétaire général du Rassemblement pour l’indépendance de la France (RIF), Alain Bournazel, s’étonne que des missions qui relèvent du ministère de l’Intérieur, par essence régaliennes, puissent être déléguées pour parties à des structures associatives militantes et partisanes :

« Nous sommes certes, comme beaucoup de Français, fortement attachés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et nous partageons pleinement les ambitions que vous affichez de la sorte légitimement. Pour autant, ces valeurs partagées ne sauraient en aucun cas donner lieu à une confusion dommageable des attributions et des compétences de chacun. »

Surtout, il s’étonne des missions confiées au plus haut des services de l’État à des groupements ouvertement communautaristes : « Nous sommes tout autant préoccupés par la création prochaine d’un observatoire du racisme qui pourrait être animé demain par une association qui affiche ouvertement ses objectifs communautaristes et dont la dénomination autant que les actions nous paraissent radicalement étrangères aux valeurs universalistes depuis toujours défendues par la France. »

La démarche consacrerait effectivement « l’enracinement en France d’une inquiétante police de la pensée ».