Les dirigeants européens se rencontreront en juin prochain pour une conférence d’investissements à Bruxelles visant à appeler les entrepreneurs à investir en Géorgie, afin d’encourager ce pays et l’aider à établir des liens plus étroits avec l’Europe, écrit jeudi le quotidien Vedomosti.
Le président géorgien Grigori Margvelachvili a paraphé un accord d’association pour la création d’une zone de libre échange avec l’UE au sommet du Partenariat oriental à Vilnius, fin novembre 2013. Lors de ce sommet le premier ministre moldave Iourie Leanka avait fait de même.
Un accord d’association pourrait être signé dès le mois d’août, a déclaré Irakli Garibachvili, premier ministre de la Géorgie depuis novembre, au Wall Street Journal. Il a affirmé que l’objectif final de la Géorgie était de "devenir membre de l’UE". Surtout que la Russie n’a pratiquement aucun levier de pression sur elle : les sanctions commerciales sont négligeables et l’embargo sur les produits géorgiens commence à être partiellement levé depuis quelques mois.
L’UE ne revoit pas à la baisse ses exigences envers la Géorgie, écrit le Wall Street Journal : le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé Garibachvili à "continuer à protéger le pluralisme politique et la liberté de la presse". Les dirigeants européens ont également invité la Géorgie à ne pas engager de procès électoraux contre les anciens alliés de l’ex-président Mikhaïl Saakachvili.
"Nous espérons que la Géorgie et la Moldavie signeront des accords au plus tard au début de l’automne", a déclaré le président du Conseil européen Herman Van Rompuy au sommet UE-Russie la semaine dernière.
Cependant, la préparation à la signature pourrait prendre du retard en Moldavie à cause de l’opposition des autorités régionales de Transnistrie et de Gagaouzie et l’obligation du gouvernement de réagir, annonce la revue d’IHS, Jane’s Intelligence Weekly.
Lors du référendum organisé dimanche dernier en Gagaouzie, région autonome de Moldavie, 98% des votants se sont prononcés en faveur de l’intégration à l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan.
"Les partisans moldaves de l’intégration européenne sont furieux", a écrit sur sa page Facebook Dmitri Rogozine, représentant du président russe pour la Transnistrie, et Iouri Leanka lui a répondu en qualifiant sa déclaration "d’ingérence dans les affaires intérieures du pays".
La préparation de la signature pourrait prendre du temps. Mais elle ne pourra être empêchée, à moins que la coalition gouvernementale se divise – ce qui est peu probable compte tenu de l’équilibre des forces actuel, concluent les experts d’IHS.
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