Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

La France, grande puissance maritime

Par Henri Fouquereau, octobre 2011

Après Valéry Giscard d’Estaing qui a osé parler de la France comme une puissance moyenne, Mme Aubry et Hollande qui proposaient le fédéralisme, c’est, Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui dit « la France est une grande nation, mais elle ne l’est pas assez pour s’en sortir toute seule ». Voilà une fois de plus, l’esprit d’abandon mis en avant par un certain nombre de dirigeants, qui ne mesurent pas le fait qu’ils activent une véritable entreprise de démolition nationale, alors que l’honneur devrait nous imposer de ne jamais souscrire au renoncement

Constatant ce désengagement d’une partie de nos élites vis à vis de la France, qu’ils sont pourtant censés défendre, il reste au Forum pour la France (FPF) à prouver, au contraire, que la France reste une grande nation, et qu’elle deviendra la première puissance mondiale, pour peu que les Français chassent le mondialiste béat et l’européaniste acharné du pouvoir ; car la France possède les atouts nécessaires pour y parvenir.

Nous allons donc nous charger du dossier France sur Mer, et comme pour l’extension des eaux territoriales françaises, qui fut, grâce au FPF, un élément essentiel de notre retour sur la scène mondiale, nous allons utiliser et développer l’outil indispensable pour ce retour de la France : celui de nos Départements et Communautés d’outre-mer (DOM et COM).

D’abord en nous battant pour que la France conserve son rang de seconde puissance maritime mondiale. Ensuite pour qu’elle devienne la première puissance maritime mondiale et enfin, pour qu’elle soit LA puissance économique financière, mais aussi diplomatique du monde.

Nous prendrons comme base, le livre, France sur Mer, un empire oublié, Éditions du Rocher, de Philippe Folliot, député de la nation, vice-président de la commission de la Défense nationale, dans cette maison, qui fut mon invité lors d’une de mes émissions sur Radio Courtoisie et de Xavier Louy qui a appartenu au Cabinet de Jean Jacques Chaban-Delmas à Matignon, Ce livre ouvre des portes que peu n’ont jamais osé ouvrir, même nous, car :
1) En défendant nos eaux territoriales, le Forum Pour la France n’a pas mesuré l’énorme avantage que pouvait apporter nos COM.
2) La majorité des Français ne connaissent pas leur pays dans son ensemble. Exemple : la surface de la France n’est pas de 550 000 km², mais de 675 000 km², et nos eaux territoriales font de la France, non seulement, la seconde puissance maritime mondiale, mais surtout la puissance de demain. Petite parenthèse : la France attend l’apport de 432 000 km² de la Terre Adélie, qui fera d’elle la première puissance maritime.
3) Seule la France est présente sur quatre continents et sur tous les océans et c’est désormais sur la seule France que le soleil ne se couche jamais. Ce qu’il nous faut faire savoir.
4) Non seulement la France est la seconde puissance maritime avec 11 millions 200 000 de km² d’eaux territoriales, mais elle est aussi la première puissance maritime mondiale par sa diversité et sa biodiversité

Non seulement nos territoires nous assurent d’être présents partout, mais la France possède et maîtrise presque toutes les techniques et tous les savoir-faire, concernant le domaine maritime. Ce sont ces avantages qui doivent nous permettre d’accéder au premier rang.

Il ne s’agit pas là de lubies d’un mouvement souverainiste en mal de reconnaissance, mais d’un fait avéré que trop peu connaissent. Nous avons donc le devoir de réaliser pour notre outre-mer ce que nous avons réalisé pour les eaux territoriales, car il est impossible de laisser ces avantages, qui peuvent aussi nous permettre de nous désengager du machin européen dans lequel, nous perdons notre temps, notre argent, et obérons l’avenir de notre nation.

Notre combat à venir doit donc être le suivant :
La France cinquième puissance économique, deuxième puissance maritime, entend devenir première puissance économique, maritime, diplomatique et linguistique du monde.

Ceci demandera beaucoup de travail, des actions pédagogiques, de la connaissance de nos Communautés d’outre-mer, mais surtout de faire bouger les mentalités, car chacun le sait, les Français sont métropolicentristes, et même, à l’intérieur de l’hexagone, centralisateurs, comme si, n’apercevant plus les tours de Notre-Dame où la Tour Eiffel, ils se croyaient en déplacement à l’étranger.

Le Paris, Passy, Neuilly doit s’étendre de Strasbourg jusqu’à Nouméa, ce qui fait de nous, non plus seulement le voisin de l’Allemagne et de quelques pays du sous-continent européen, mais aussi et surtout, le voisin de l’Australie, du Brésil avec qui nous sommes séparés par la plus longue de nos frontières (700 km). Rappelons à chacun que le Tour de France passe par Pointe-à-Pitre, Cayenne, Tahiti d’un coté, Saint-Denis , l’Île aux Cochons, Crozet, Amsterdam et Mayotte de l’autre, ce qui donne à la France une dimension mondiale. Même si nous devons faire un effort pour nous rappeler que nous touchons au pôle Sud avec la Terre Adélie et sommes proche du Nord avec Saint-Pierre-et-Miquelon. France mondiale, « du ciel dont la tête était voisine et dont les pieds touchaient à l’empire des morts ». Le désintérêt pour cet empire provient certainement, du poids culturel du plancher des vaches qui empêche la majorité d’entre nous de ne pas voir plus loin que la Bretagne d’un coté et l’Alsace de l’autre ; pourtant le Mont Saint-Michel et le Mont Sainte-Odile ne doivent pas cacher la vue sur notre grand large.

La France, c’est 66,5 millions d’habitants et pas 63 ; 11 millions de km² d’eaux territoriales, ce qui nous place jute derrière les États-Unis, qui nous dépassent seulement de 300 000 km² et devant l’Australie qui ne possède que 8 millions de km² et encore, nous postulons pour 1 millions de km² d’eaux territoriales supplémentaires.

Ouvrons donc le grand livre de la France ultramarine, afin de savoir comment et pourquoi défendre nos intérêts.

Le domaine maritime est issu de la législation internationale qui date de 1994. Il comprend plusieurs régimes juridiques que vous retrouverez dans le dossier Eaux territoriales et Plateau continental du Forum Pour la France : en bref, jusqu’à 200 miles (370 km des côtes), les États disposent de droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leurs sous-sols. La France est dans ce domaine très privilégiée grâce à ses Communautés d’outre-mer.

Étant donné que l’avenir de l’homme est dans la mer, il nous faut nous battre pour acquérir ce qui nous est dû, mais ensuite pour le conserver, car, comme nous allons le voir, tout est au fond des océans : eau, nourriture, matières premières, énergie. Ce capital nous sera disputé, d’où la nécessité de conserver tous nos territoires, c’est à dire d’inciter les populations à rester dans le giron de la France, ce qui va demander une nouvelle politique économique, mais aussi de défendre ces territoires contre les convoitises extérieures, ce qui va demander un effort supplémentaire en matière de défense nationale.

Rappelons au passage, que nous sommes en conflit avec le Canada pour les eaux territoriales qui entourent Saint-Pierre-et-Miquelon. Mais aussi, gros problème avec l’Antarctique : la France y possède un domaine en toute propriété – la Terre Adélie – et un autre semble-t-il partagé avec l’Italie : Concordia. La Russie et la Chine s’y sont implantées et œuvrent pour casser les accords de Madrid. Nous suivons cela de très prés et agirons le cas échéant, car la France doit conserver là-bas sa souveraineté sur ses territoires.

Revenons sur ce que nous avons fait pour les eaux territoriales : il reste à traiter le dossier France/Canada pour l’extension des eaux territoriales de Saint-Pierre-et-Miquelon. C’est sur notre poussée que ce dossier en particulier a été déposé le 13 mai 2009 à l’ONU, le ministre des Affaires étrangères de l’époque (Kouchner) ne voulant absolument pas que la France le dépose, pour des raisons encore inexpliquées. Rappelons que suite à un manque de volonté politique, et d’amateurisme de la part des fonctionnaires, la France s’est laissée déposséder d’une partie de sa Zone économique exclusive (ZEE) par le Canada, qu’elle ne peut ni entrer, ni sortir de Saint-Pierre-et-Miquelon : dans ce dossier la France ne s’est pas donné les moyens d’assumer son rôle de grande puissance maritime. Cela s’est produit parce que le peuple ne s’intéresse pas à son domaine maritime. Il a fallu que le FPF travaille le dossier pour apprendre qu’en 1992, nos fonctionnaires avaient oublié de défendre le territoire de la France. Nous revendiquions 47 000 km² d’eaux territoriales, nous n’en avons obtenu que 12 400 – et nous ne nous sommes pas opposés à l’époque à ce qui n’était qu’une décision arbitrale.

Nous réclamons aujourd’hui 40 000 km² avec un chenal qui nous permettra d’avoir un accès aux eaux internationales. Dans cette bataille nous possédons un handicap : l’arbitrage international qui a décidé de l’attribution de ces 12 400 kms2, sans opposition et un atout : le Canada lui, n’a pas accepté la décision arbitrale.Ce sont donc les négociation en cours qui décideront de tout. Surtout pour le domaine de la pêche, celui des ressources pétrolières et un accès aux eaux internationales.

Reste le problème de Clipperton. Par deux fois nous avons été alertés. La première fois par l’amiral Lajoux, ancien chef de cabinet du ministre de l’Outre-mer Yves Jégo : nous avions alors constaté que le Mexique n’avait pas déposé de dossier dans cette affaire et que ses revendications sur l’îlot et sa ZEE étaient désormais impossibles. Une seconde fois par le député Philippe Folliot qui a dit au micro de Radio Courtoisie que ce qui avait été fait à Clipperton était inadmissible, sous-entendant, que la France avait totalement abandonné ses droits. Nous avons cherché et trouvé qu’en réalité, le Mexique avait demandé à la France de pouvoir pêcher dans ses eaux, ce qui est une reconnaissance de notre souveraineté sur cette ZEE, par la seule nation, le Mexique, notre voisin dans le Pacifique, qui la demandait.

Nous proposerons que Clipperton soit habitée, comme le sont les îles Kerguelen, c’est-à-dire par des scientifiques qui restent 6 mois avant d’être remplacés par d’autres scientifiques ou des hommes de l’art dans certaines matières

Nos territoires

- Océan Pacifique : Clipperton – Polynésie française – Wallis et Fuma – Nouvelle Calédonie.
- Océan Atlantique : Guyanne – Les Antilles – Saint-Pierre-et-Miquelon.
- Océan Indien et mer Antarctique : Terre Adélie – Kerguelen – Crozet – Saint-Paul-Amsterdam – La Réunion, Mayotte – Les îles éparses et Tomalin, qui font de la France une énorme puissance, maritime mondiale, et qui devraient lui permettre de devenir une grande puissance économique, scientifique, culturelle, militaire, linguistique. Pour tous les autres dossiers, ils ont été déposés à temps et font l’objet de décisions qui viendront les unes après les autres. À notre connaissance, à part Saint-Pierre-et-Miquelon, aucun autre territoire ne souffre d’une revendication sérieuse.

Revenons à cette première puissance mondiale qui nous appelle à grands cris. D’abord, il va nous falloir réaliser une véritable révolution, dans les esprits, car que ce soit du temps de nos rois, de nos empires ou de nos républiques, la France a trop souvent ignoré son outre-mer.

Évidemment les temps changent et les nécessités aussi. À l’heure de la globalisation qui entraîne l’accroissement des échanges maritimes, à l’heure d’une surpopulation qui entraîne un manque d’eau et de nourriture, à l’heure où se distribuent les nouvelles cartes du monde, à l’heure où le manque d’énergie se fait sentir, ou les terres rares commencent à manquer, où les matières premières se font rares, les Français doivent prendre conscience que sans ses Communautés d’outre-mer, notre pays deviendrait un État croupion de ce machin européen délabré, alors qu’avec l’empire ultramarin, c’est la grandeur, la souveraineté et l’indépendance qui deviennent accessibles.

Hier, pour que la France retrouve son rang de grande puissance, respectée et admirée, le Général de Gaulle a joué la carte de l’aérospatiale, du nucléaire, du TGV et commencé à organiser l’outre-mer. Malheureusement à notre Grand large, c’est-à-dire à la France, ses successeurs ont préféré les couches de Bruxelles, de Francfort-sur-le-Nain, et de Washington.

Il est donc urgent et de notre devoir de proposer de privilégier les budgets de la recherche maritime, qui sont à un niveau indigne d’une grande puissance ultramarine, d’améliorer nos infrastructures maritimes, qui elles sont à la traîne :

La mer doit impérativement devenir au XXIe siècle ce que l’espace et le nucléaire furent pour la France au XXe siècle.

Qui prend conscience que les échanges mondiaux explosent, ainsi que – et malheureusement – le pillage des mers et des fonds marins ? Nous avons donc là des chemins à suivre, qui nous écarteront du calendrier européen. Comme déjà sur terre, l’Europe de Monet, Schuman et Delors a le mal de mer, comment peut-on imaginer qu’elle mette un jour les pieds dans l’eau ?

Le constat est souvent un constat de désolation.
La France a plus d’une décennie de retard dans le domaine maritime. Nous proposons donc de mener une politique intégrée de la mer :
- avec d’abord, une grande loi d’orientation maritime ;
- avec un grand ministère à vocation interministérielle ;
- avec le décloisonnement des interventions ministérielles et territoriales ;
- avec l’État qui agit dans son domaine régalien : celui de la souveraineté ;
- avec une présence permanente sur tous nos territoires ;
- avec une politique de planification qui engagera le pays sur des décennies ;
- avec l’association du secteur public et du secteur privé (comme il fut fait avec Dassault et Matra) ;
- avec une réforme portuaire ;
- avec un enseignement maritime à la hauteur de nos ambitions et la création d’un grand établissement d’envergure internationale ;
- avec une réécriture de la politique du pavillon ;
- avec la volonté de favoriser la construction navale civile et militaire ;
- avec une clarification des règles de responsabilité, surtout pour les armateurs ;
- avec l’ouverture d’un vrai dialogue avec l’industrie nautique ;
- avec, comme il a été fait en 1967 par le Général de Gaulle, qui a créé le Centre national pour l’exploitation des océans et fait de Brest la capitale de l’océanographie afin d’affirmer la grandeur de la France et la reconquête des océans (devenu depuis 1982 l’IFREMER, qui nous est envié partout dans le monde) une action visant à privilégier l’IFREMER en lui accordant un budget décuplé et de nouvelles missions ;
- avec à l’esprit le rôle de la France, qui doit protéger les routes maritimes et surtout celles qui servent pour son approvisionnement.

Nous devons aussi restructurer notre politique maritime.
Dans ce domaine, quatre nations ont déjà pris les devants : Australie, Canada, Japon, États-Unis. Nous devons rattraper notre retard :
- en dressant d’abord un bilan en partie double avec d’un coté nos atouts, de l’autre nos faiblesses ;
- en affirmant la dimension maritime et planétaire de la France ;
- en installant auprès du Premier ministre un conseil pour le développement océanographique. Aujourd’hui, ce domaine touche divers ministères : Outre-mer, Recherche, Industrie, Éducation, Défense, Urbanisme et logement, Aménagement du territoire. Il est bien évident que le temps de faire le tour, il est déjà trop tard. D’où la nécessité d’un grand Ministère de la mer, à vocation interministérielle ayant autorité et moyens pour atteindre l’objectif qui doit être fixé au plus haut niveau de l’État – et l’installer au bord de la mer afin de montrer aux Français, et au-delà, la vocation et l’ambition nouvelle de la France.
- Il faut que soit installé à l’Élisée une cellule, qui sera le plus court chemin pour apporter l’information et obtenir des décisions.
- Il faut reconsidérer l’ensemble de notre stratégie et de notre action diplomatique. Ce qui pose la question de notre engagement européen. Nous devons prendre l’exemple des accords de 1998 entre l’Australie et la France pour la partition de la Terre Adélie et continuer cette politique avec tous nos voisins sur mer.
- Il faut en prendre là aussi conscience, il est impossible de faire passer Mayotte, la Polynésie française et les Kerguelen, pour des territoires du continent européen.

C’est donc bien vers le grand large que la France doit se tourner. Première proposition pour marquer notre volonté : organisons un G12 des puissances maritimes. Le plan d’action proposé par la France pour l’Union pour la Méditerranée pourrait servir de cadre pour l’élaboration de ce G12.

- Il faut renforcer notre position à l’OMI (organisation maritime internationale).
- Il faut mener une politique de promotion de l’image maritime de la France dans le monde.
- Il faut faire comprendre et admettre le développement durable et nécessaire du développement économique attendu des ressources maritimes.
- Il faut surtout : enseigner l’océan aux citoyens français et les associer au projet.
- Il faut revoir nos structures politiques et administratives qui manquent de poids. Le Comité interministériel de la mer (CIMER) dont la dernière réunion remonte à 2004, est révélateur du peu d’intérêt de nos politiques pour nos DOM COM (voir le rapport POSEIDON).
- Il faut moderniser IFREMER qui fait de Brest notre capitale océanographique. Nous devons y installer : universités et grandes écoles susceptibles de préparer aux nouveaux métiers de la mer.
- Il faut faire des offres de formation en direction des Français des DOM COM. Nous pourrions d’ailleurs installer ces établissements sur des DOM ce qui associerait les élus de ces départements au projet.
- Il faut modifier le programme scolaire de nos enfants qui doivent posséder une vision exacte de la France.

Reste le financement de ce grand projet :
- le grand emprunt d’État doit devenir une piste complémentaire ;
- un grand emprunt mer peut-être lancé ;
- les entreprises du CAC 40 doivent être associées à ce projet et à son financement.

Il y a nécessité, pour la survie de la France, de prendre enfin possession de tous nos territoires et de les développer

Dès lors, notre message doit être le suivant :
Puisse que, lors de la première partie de 21e siècle, les ambitions des États se tournent vers la domination des mers afin d’en contrôler les ressources. Le FPF ne se trompe donc pas en voulant favoriser la France sur mer, qui doit placer notre pays au premier rang des nations.

Notre langue sera à nouveau présente et parlée partout et son enseignement recherché, d’abord chez tous nos voisins, ensuite partout dans le monde.

Dans ce domaine, l’État est en retard et n’a pas encore pris conscience de l’importance d’une stratégie de la mer, alors que les entrepreneurs, les chercheurs, les industriels de la mer sont sur le pied de guerre et ont déjà entamé la construction d’une véritable excellente marine française.

Année 2008 : la mer en France c’est 50 milliards d’euros de valeur de production, 312 000 emplois directs hors industrie portuaire et hors tourisme du littoral terrestre : autant que l’industrie automobile toute entière, équipementiers compris.

La France malgré le retard pris par le politique, joue quand même dans la cour des grands, grâce aux atouts qu’elle possède dans une quinzaine de métiers de la mer :
- assurances maritimes des navires et des cargaisons (1ère) ;
- financement des transports maritimes partout dans le monde ;
- construction navale ;
- classification ;
- courtage ;
- l’armement de ligne ;
- industrie nautique de plaisance ;
- secteurs publics et privés de la recherche océanographique ;
- marine de guerre.

Notre flotte de commerce, sous pavillon national, comporte 220 navires et les armateurs français en contrôlent plus de mille. Et dans ce domaine, la France se trouve dans les premières places en ce qui concerne la qualité et la sécurité des navires.

À l’inverse, nous sommes très en retard pour les ports. Leur modernisation permettrait pourtant de récupérer une partie de la clientèle émigrée sous d’autres cieux ; 30 000 emplois pourraient être créés très vite, si l’État imposait cette modernisation de ses ports.

Il est anormal, que des marchandises transportées par navires pour être livrées en France, débarquent à Anvers où Amsterdam et qu’ après être passées au large de nos côtes elles y reviennent par la route. Il est anormal que des Dockers qui gagnent 6 à 7 fois la valeur du SMIC s’opposent à la modernisation des ports afin de continuer à bénéficier de privilèges exorbitants qui ne font que tuer le trafic maritime français et qui tueront à terme leur métier.

Dans le domaine de la plaisance, la France se situe dans le peloton de tête des nations. L’industrie nautique française a doublé en huit années sa production ; Ce qui concerne 5 000 entreprises et 46 000 emplois. Chiffre d’affaire : 5 milliards d’euros, dont 1,6 pour la seule construction, sans compter la restauration de navires anciens. Le groupe Bénéteau par exemple est le numéro 1 mondial de la voile. La France est le premier exportateur de voiliers et d’embarcations pneumatiques et le quatrième producteur mondial de bateaux à moteurs, avec 8 % du marché mondial de la plaisance (contre 4 % en 1997) et 65 % de sa production sont exportés.

Les industriel français, dans ces domaines ont privilégié la qualité et c’est une très belle réussite.

564 ports de plaisance et les 165 000 places de mouillage offertes c’est bien, mais pas suffisant, il reste un potentiel de 54 000 places à construire, plus la construction de système de ports à sec.

 

Haute mer

Le mondialisme c’est la « maritimisation » du monde. La mer sert à la pêche, au transport des marchandises, au commerce (qui sait que le transport maritime ne coûte que 0,7 % du prix des marchandises transportées, infiniment moins que le transport routier ?).

Le transport maritime restera pour longtemps le privilégié dans le monde du transport : 90% des marchandises transportées entre les pays le sont par la voie maritime et ce mode de transport représente 6 milliards de tonnes, 50 000 navires et 1 million de marins.

L’armement français représente 110 compagnies, qui gèrent 1 400 navires, qui transportent 305 millions de tonnes de marchandises et 12 millions de passagers – 72% de nos importations et exportations se font par la voie maritime. La France dans ce domaine, est bien placée avec le troisième armateur de conteneurs mondial (CMA CGM).

Notre flotte est la plus sûre, la plus jeune, la plus moderne au monde, la qualité est là aussi privilégiée, notre flotte a été classée 1ère au monde pour la sécurité, en 2007, ce que personne en France ne sait. La France doit conserver et améliorer ses scores en donnant priorité au transport maritime sur le transport terrestre – 1 navire de conteneurs = 10 000 camions. Défendons nous aussi l’environnement.

Construction navale
Avec 50 000 employés, la construction navale est le secteur qui croît le plus vite en France, qui recrute le plus. Sixième rang mondial, avec 5 000 structures. Notre poids mondial dans la construction navale est égal à celui du Japon et notre savoir-faire est un atout très fort avec les sites de Saint-Nazaire, où l’État a repris plus de 33 % du capital dans les chantiers navals, mais aussi ceux de Lorient et les Chantiers de l’Atlantique dans lesquels Alstom reprend aussi une place.

De la conception à la construction, du conventionnel au nucléaire, la France maîtrise toutes les techniques et possède tous les savoir-faire. La direction des chantiers navals (DCNS) dont l’État détient 75 % du capital et Thalès 25, est la première entreprise du secteur naval en Europe avec un chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros. L’investissement a permis de continuer de construire tous les navires de guerre

L’exploration des fonds marins
La France est une référence mondiale dans ce domaine : plongée en eaux profondes (COMEX) qui sert pour la recherche parapétrolière Exploration sismique, France première mondiale avec CGC Véritas (3 milliards de CA et 8000 employés et (20 bateaux sismiques) nous possédons une connaissance unique au monde dans ce domaine

Câblage sous-marin : là aussi la France se situe dans les premiers avec le groupe Louis Dreyfus Armateurs – et nous possédons avec le Nautilus de l’IFREMER l’un des 4 sous-marins capables de descendre à plus de 6 500 mètres de profondeur.

Le fleuron IFREMER
Que du génie. La France est à la tête de la recherche maritime mondiale avec IFREMER, qui est attaché au CNRS et à d’autres instituts. IFREMER c’est 7 navires, 1385 chercheurs répartis sur 5 centres répartis sur 21 implantations. Malheureusement son budget est trop court : 200 millions d’euros, la moitié du budget de la recherche océanographique française. Il faudrait déjà 70 millions pour rechercher et traiter les terres rares, d’où nos pressions auprès des élus. Le député Jacques Myard nous aide, comme il nous a aidés pour nos eaux territoriales. Quadruplons le montant de ce budget qui est celui de l’avenir de la France, mais pas seulement : associons aux pôles installés en Métropole des pôles qui restent à créer dans nos DOM COM. 

Il faut l’affichage d’une vision maritime à long terme par l’État. Il faut coordonner tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la mer : tourisme, littoral, nautisme, thalassothérapie, industrie de la construction navale, droit de la mer, recherche fondamentale.

Le France possède et utilise tous les leviers : intellectuels, technologiques et commerciaux pour être à la tête de tous les pays ultramarins.

La marine nationale
L’État a le devoir de faire respecter sa souveraineté. Or sa souveraineté est à respecter sur tous les océans et sur la majorité des continents. Aussi lui faut-il une marine nationale d’importance pour assurer notre présence, le respect de cette souveraineté, la défense de nos intérêts et de nos territoires, la liberté de circulation, la défense des routes maritimes. C’est ce que déclarait l’Amiral Gaucherant.

La France se situe au sixième rang mondial derrière les États-Unis, la Grande Bretagne, le Japon, l’Inde et la Chine. Dans ce domaine aussi, il va falloir faire un effort.

La France peut aligner :
- 76 bâtiments de combat et de soutien avec 12 000 hommes ;
- un porte-avions à propulsion nucléaire : le Charles de Gaulle, qui devrait être accompagné d’une second porte-avions, l’un des dossier que le FPF défend sans cesse, avec une flotte de protection ;
- un groupe amphibie, des frégates, des bâtiments de guerre des mines, les bâtiments de souveraineté (action de l’État en mer) ;
- les forces sous-marines avec la force océanique stratégique composée de 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (dissuasion nucléaire) ;
- l’aéronautique navale : 200 aéronefs et 6 500 personnes ;
- les forces marines : 2 400 personnes (dont 6 commandos de la marine).

La France a bien une vocation maritime, océanique, côtière, donc internationale et elle est la seule a pouvoir abriter ses navires, chez elle sur tous les océans.

Je suis intervenu, au nom du Forum Pour la France, il y a quelques années auprès de Monsieur Guy Tessier, président de la Commission de la Défense nationale au sujet du 2e porte-avions à propulsion nucléaire, auprès du vice-président de cette commission Philippe Folliot, auprès de Josselin de Rohan, ancien président de cette commission, mais au Sénat, et auprès de divers parlementaires. Nous laisserons à nos amiraux le soin d’affiner cette partie du dossier.

La mer est le nouveau terrain de jeu des puissances mondiales pour ce siècle.
70 % de la planète est constitué par les mers et les océans et cette masse d’eau est peuplée de 80 % de la biodiversité de la Terre. L’eau, la nourriture et l’énergie sont au cœur des océans, qui recèlent les nourritures dont nous aurons besoin demain pour nourrir les 9 milliards de terriens. Raisons pour lesquelles les États nations n’hésiteront pas à étaler leur puissance et à employer la force pour sauvegarder leurs avantages et sûrement pour en conquérir d’autres

L’eau : le maxi-problème des jours à venir
D’un coté 97,5 % de l’eau est salée, donc impropre à la consommation et 1 % seulement est consommable, alors qu’en face, le monde a de plus en plus besoin d’eau, pour la consommation humaine, pour l’agriculture. L’augmentation des populations multiplie sans cesse nos besoins et fait diminuer le stock disponible, vaste problème.

1 milliard d’êtres humains vivent en souffrant du manque d’eau, 2,6 milliards sont sans accès à un moyen d’assainissement – d’où un travail considérable à effectuer d’autant plus que la sécheresse gagne du terrain. L’objectif désigné par le PNUD : chaque citoyen de la planète devra disposer de 20 litres d’eau par jour. Pour cela il faudrait entre 100 et 150 milliards d’investissements par an. Techniquement apporter de l’eau à tous est réalisable à condition de pouvoir transformer l’eau salée en eau douce.

Plusieurs techniques sont utilisées, mais il s’agit dans tous les cas (filtre, pression, distillation où autres) de dessalement de l’eau de mer dont le marché va exploser dans les années à venir en passant de 50 à 100 millions de m3/jour. Une fois de plus, la France et ses entreprises possèdent dans ce domaine aussi un véritable savoir-faire. Suez Environnement est premier au monde dans cette partie, Veolia détient 14,5 % des capacités de dessalement dans le monde ; en Israël, en Australie des marchés ont été signés avec cette entreprise. GDF-Suez a emporté un énorme contrat à Abu Dhabi, puis aux Émirats arabes et en Australie.

Nous maîtrisons le dessalement nucléaire qui produit à la fois électricité et eau dessalée. Nous sommes aussi les premiers dans les usines de dessalement flottantes, toujours avec le nucléaire. Nos sociétés Areva, Veolia, GDF-Suez sont championnes dans ce domaine. Il reste à développer les petites unités de dessalement et pour cela mobiliser des fonds. Nous aurons des propositions a faire dans ce domaine.

La mer et la culture
L’algue, poumon du monde, sera le blé de demain. Elle produit déjà 50 % de notre oxygène ; elle piège les métaux lourds en respirant. Elle apportera demain les compléments nutritionnels indispensables pour nourrir la population mondiale, pour soigner, pour nous faire beaux.

Là aussi la France ultra marine possède le savoir-faire. Algue énergétique, le phytoplancton sera un biocarburant capable de combler tous les besoins énergétiques de la France. L’algue transforme l’énergie solaire en énergie chimique (Boeing a annoncé qu’il volera avec du kérosène a base de Varech). La France possède 8 laboratoires qui œuvrent pour faire couler des litres d’essences d’algues, continuons.

Seulement la France est en retard dans la culture des algues, il faut là redoubler d’énergie car l’enjeu est la création d’un secteur industriel qui mêlera nourriture, cosmétique, médicaments, et dépollution des eaux. L’algue doit remplacer les farines animales pour l’alimentation du bétail. Une entreprise française a déjà mis au point un vaccin bio des plantes qui aide le blé à mobiliser ses défenses naturelles.

La mer et la santé
Le laboratoire de l’IFREMER dispose de micro-organismes porteurs d’espoir dans le domaine de la médecine cardio-vasculaire et les maladies de la peau.

Thalassothérapie
La France a été précurseur dans ce domaine, grâce au champion cycliste Louison Bobet. Seulement, si la Thalassa fonctionne bien, la Thalassothérapie a été exécutée par un choix budgétaire. Nous devons reprendre cette thalassothérapie.

Pêche et aquaculture
Nous n’avons pas à nous laisser, dans ces domaines, dominer par le machin européen. Nous sommes assez grands pour gérer la préservation de nos ressources et l’étendre à nos DOM. Nos ZEE sont pillées à mort et surtout dans les eaux australes, pendant que nos marins restent au port. Impensable.

En ce qui concerne la pêche, la France deuxième puissance maritime mondiale doit devenir une puissance de pêche, surtout que nous savons conserver et conditionner les produits traditionnels de la pêche.

Des fermes aquacoles voient le jour à Mayotte, suivons cette direction.

L’énergie
Objectif : afficher 23 % d’énergies renouvelables et une division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Consommation mondiale : 10 gigatonnes d’équivalent pétrole (GTEP). Le vent dissipe à la surface des mers 40 GTEP. Le flux solaire absorbé par les océans représente 30 000 GTEP.

Nous pouvons produire de l’énergie à partir de l’eau, des courants et des vents. En France, des projets sont en cours de réalisation : trois sites pour hydroliennes, un projet d’énergie thermique des mers, un projet d’éoliennes flottantes, un dispositif de pompe à chaleur/froid par territoire d’outre-mer, deux projets houlomoteurs, et nous devons créer un centre d’essai mondial sur les énergies marines pilotée par l’IFREMER.

La France possède la technologie des usines marémotrices, celle des courants marins captée par des hydroliennes immergées, l’énergie des vagues et de la houle captée en surface par des flotteurs, l’énergie osmotique, fabriquée à partir des échanges entre eau salée et eau douce, celle des éoliennes offshore. La France possède les entreprises championnes dans ces domaines : EDF, Total, Alstom, mais aussi des PME performantes qui ont juste besoin de développer leurs brevets, de trouver des financements et d’être aidées par l’État. L’énergie des vagues : nous sommes en avance dans ce secteur. Nos DOM COM doivent devenir le laboratoire mondial des énergies du futur.

Le fonds de nos ZEE
Il possède des ressources minérales qui sont la clé de notre développement futur. Dans 20 ans les ressources continentales ne suffiront plus à satisfaire les demandes croissantes. Alors il faudra trouver des ressources en mer ou mourir. Les nodules polymétalliques jonchent le fond de nos ZEE. Nous en avons découvert au large de Clipperton, ainsi que des terres rares. IFREMER est à la base de ces découvertes ; l’institut envisage une nouvelle recherche, accordons lui le budget nécessaire. Il existe aussi des hydrates de gaz : il y en aurait pour 90 000 GTEC.

Dans ces domaines de la mer, la France doit jouer un rôle primordial et devenir la puissance mondiale. Le FPF s’engage à relever le défi.

France sur Mer, l’empire reconstitué, capable de nous remettre au premier rang, est à notre portée : il suffit juste de savoir, d’aimer et d’œuvrer.

La France, avec ses communautés d’outre-mer, doit devenir première puissance mondiale. Il faudra comptez sur le Forum Pour la France pour défendre ce projet et le transformer en réalité.

Henri Fouquereau, secrétaire général du Forum Pour la France.

Penser la France avec Kontre Kulture :

 






Alerter

46 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #331484
    Le 14 février 2013 à 16:04 par lauburu
    La France, grande puissance maritime

    Mon Dieu épargnez nous la construction de nouvelles Marinas qui défigurent la ligne de la cote avec leurs enrochements dégueulasses ; et pour y mettre quoi ? des voiliers à la con, en plastique, qui sortent en tout et pour tout une dizaine de jours par an ; pour permettre a des connards de jouer aux corsaires après trois Cinzanos ! Pitié ! Navrants voileux je vous Hait ! (c’est pas vrai du tout !)

     

    Répondre à ce message

  • #331498
    Le 14 février 2013 à 16:15 par Victor
    La France, grande puissance maritime

    Bonjour Monsieur Soral,
    Quel bel article ! C’est rare par les temps qui courent...Eh oui,nos navires sont envoyés parfois dans des ports étrangers, une perte pour nos ports et nos emplois. Mais vous n’ignorez sans doute pas quelle en est la raison.
    Vous savez aussi que la France n’a pas vraiment un porte-avions en activité réelle...Pendant plusieurs mois nous n’en avons pas, Hélas !
    Ceci dit je ferais deux remarques :
    - D’abord l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, même s’il se situe dans l’Atlantique Nord, n’est qu’à la latitude de Nantes à peu près soit dans les 47°.
    - Ensuite, pour ce qui concerne la décision du tribunal arbitral de New-York (1991-92) les deux juges des parties en cause, le français et le canadien n’ont pas signé le jugement, pour des motifs différents évidemment.
    Reste que, conformément à l’accord préalable des gouvernements de deux pays, la décision a été respectée dans les faits, i.e. sur le mer entourant l’archipel français

     

    Répondre à ce message

  • #331517
    Le 14 février 2013 à 16:37 par lauburu
    La France, grande puissance maritime

    Cet article, très bien documenté, est aussi une bonne action : il nous redonne du moral . Merci !

     

    Répondre à ce message

  • #331562
    Le 14 février 2013 à 17:28 par Rappel
    La France, grande puissance maritime

    N’oubliez pas que la Nouvelle-Calédonie (1,5 millions de km² d’espace maritime, notre plus grosse ZEE derrière celle de la Polynésie française), est amenée à voter son indépendance par référendum d’ici 2018 grand maximum (ceci étant prévu de longue date). Alors les résultats du vote ne sont pas acquis bien sûr, et il est possible qu’il ne soit décidé par la population locale que d’une indépendance accrue sans être totale vis-à-vis de la maison-mère France, mais tout reste envisageable néanmoins.
    L’un des plus gros chantiers, dans l’optimisation de notre potentiel maritime, outre l’aspect logistique, financier , et l’effort militaire à déployer pour protéger notre ZEE des convoitises de tierces puissances, reste de convaincre les indépendantistes de certains DOM-TOM qu’ils n’ont aucun intérêt stratégique sur le long terme à abandonner la gigantesque collectivité maritime française (pour les moyens logistiques, techniques, économiques et militaires qu’elle peut mettre en oeuvre dans l’organisation de ces projets coordonnés... des moyens que ne possèdent pas les locaux et résidents de ces îles en tous genres).
    En réalité, seules la Polynésie Française, les îles voisines de la Réunion et (malheureusement) la Nouvelle-Calédonie, sont réellement concernés par cet effort diplomatique à effectuer, car pour la plupart des autres îles à très large ZEE, on est souvent dans le cas d’archipels habités de quelques dizaines d’habitants chroniques (des scientifiques).

     

    Répondre à ce message

  • #331664
    Le 14 février 2013 à 19:03 par Cat A
    La France, grande puissance maritime

    ’qui ne mesurent pas le fait qu’ils activent une véritable entreprise de démolition nationale’ :
    Euh, bon.....
    Peut être qu’ils le savent mieux que quiconque et qu’ils s’en tapent.
    Peut être même qu’ils trouvent que ça ne court pas assez vite.
    Chutzpa ai je entendu, si le mot existe, le concept aussi, alors je m’en sers.
    Que meure l’intérêt personnel et que vive la royale, la nostalgie fait du bien à petite dose.
    Courage à toutes et tous.

     

    Répondre à ce message

  • #331711
    Le 14 février 2013 à 19:49 par Jacques Attali
    La France, grande puissance maritime

    Article très intéressant ! Petit paradoxe amusant : un gaulliste qui veut finalement voir la France emprunter la même voie historique que sa rivale de toujours, l’Angleterre !... Il faut dire que ça leur a plutôt bien réussi. La France elle n’a jamais pu se consacrer pleinement au grand large et a toujours préféré se concentrer sur le continent pour des raisons géographiques évidentes...On a des frontières à défendre, on n’est pas une île. Cela ne nous a pas empêché d’avoir une certaine tradition maritime et de très belles flottes de temps en temps, comme sous Louis XVI ( ce qui a permis de mettre une petite quenelle à l’Angleterre durant la guerre d’indépendance américaine) mais aussi à la veille de la seconde guerre mondiale ( dommage qu’elle n’ait pas servie, elle aurait été redoutable). La marine actuelle est pas trop mal non plus, avant ou après la Grande Bretagne, je ne sais pas. Cela dit, le fossé avec les Etats-Unis, plutôt devrait-on dire le canyon, me parait quand même insurmontable : Ils ont en gros 10 fois notre marine. En dehors d’eux notre marine n’aurait à rougir de personne, mais le fait est qu’avec leurs 12 porte-avions géants, ce sont biens les Etats-Unis qui dominent les mers. La Chine est a des années lumières d’eux dans ce domaine. Par conséquent, malgré ma foi en notre pays et le fait que je comprenne et approuve la nécessité d’accentuer notre implication en la matière, France rule the waves, ça ne me paraît pas vraiment être pour demain....Bon après, comme le dit Soral, il ne faut pas non plus tomber dans le piège du tout ou rien

     

    Répondre à ce message

    • #332151
      Le Février 2013 à 08:24 par Kromag
      La France, grande puissance maritime

      La flotte britannique est à la ramasse, mais leur fantassins sont mieux équipés que les nôtres.

      Drôle d’époque.

       
  • #332290
    Le 15 février 2013 à 12:13 par aeternam
    La France, grande puissance maritime

    article assez paradoxal qui nous explique (a raison !) que la france est une grande nation au nombreuse possibilité dans la marine notamment et que nous pourrions justement et sans orgueil nourrir de grande ambitions, mais personne ne les as au pouvoir ils ont des ambitions pour leur portefeuille, pour israel (sans majuscule), pour leur tribus respective mais pour la france je crains que personne n’exploite jamais nos grandes possibilité : l’article nous explique comment pourrait être la solution politique alors que actuellement personne ne veut de solution en politique (on pourrait même dire que le problème ce n’est pas tant la politique que les politicien....)

     

    Répondre à ce message

  • #332312
    Le 15 février 2013 à 12:34 par françaispatriote
    La France, grande puissance maritime

    Bel article et belle leur d’espoir, grâce a nos territoires d’outre mer, je peux dire a des amis ressortissants de Nations étrangère qu’il fait tellement bon vivre en France que le soleil ne s’y couche jamais ! (et oui, nous sommes justes en dessous de lui et n’avons pas a en rougir, n’en déplaise a certains tristes sires)

     

    Répondre à ce message

  • #332444
    Le 15 février 2013 à 14:56 par quid ??
    La France, grande puissance maritime

    Et vive la Royale !!!

     

    Répondre à ce message

  • #333047
    Le 17 février 2013 à 08:01 par Gemini1096
    La France, grande puissance maritime

    La France n’a pas 11 millions de km2 d’eaux territoriales - qui légalement font partie du territoire d’un Etat -, mais 11 millions de km2 de Zone Economique Exclusive, ce qui est fort différent.
    Les eaux territoriales s’étendent à 12 milles nautiques des côtes, la ZEE à 200. Les droits d’un Etat sur ses eaux territoriales et sur sa ZEE sont très différents.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents