La France est devenue un grand village Potemkine.
Pendant que les forces de l’ordre tabassent les Gilets jaunes sur ordre d’un exécutif en panique, le président déchu, car abandonné par tout son entourage, continue sa promo personnelle clownesque. Comme si de rien n’était. Un ego-tour de France qui stupéfait les journalistes étrangers : y a qu’en Gaule qu’on voit ça.
Il est évident que des puissances sont à l’œuvre au sein même de l’État pour remplacer de toute urgence ce banquier devenu ivre de pouvoir, et partant régulièrement dans les décors. Il s’agit d’affaiblir le pouvoir présidentiel qui peut institutionnellement résister aux lobbies de toutes sortes, on l’a vu avec François Mitterrand face au conseiller Attali, ou même à Elkabbach.
On se dirige théoriquement vers une IVe République, celle qui donne 100% du pouvoir aux groupes d’influence. Ces groupes ont toujours existé, mais De Gaulle avait verrouillé le pouvoir du président pour justement y résister. Aujourd’hui, le souffle des événements va faire dégringoler Macron de son trône, un trône trop grand pour lui. Ceux qui l’ont mis là ne pensaient pas que ça finirait ainsi.
Déconseillé, le président s’enfonce dans l’exercice personnel du pouvoir, cette tentation que tous les présidents successifs ont connue. Si Chirac, Mitterrand ou Pompidou avaient les épaules larges, le jeune Macron n’est qu’un enfant dans le genre. Placé là par les puissances occultes, il sera retiré aussi facilement qu’il a été mis.
Les Français qui votent devraient admettre qu’on leur demande juste d’entériner un choix oligarchique, pas plus. Et paradoxalement, le RIC que les Gilets jaunes et Chouard réclament va dans le sens de la destruction du pouvoir présidentiel, dernier mur qui résiste à la prise du pouvoir absolue des lobbies. Il aurait fallu un président plus costaud, quelqu’un qui joue le peuple contre l’establishment, à la manière d’un Trump.
Les médias français ont tiré sur Trump depuis 3 ans, et depuis 3 ans ils encensent Macron. Les médias font bien partie du complot non pas contre le président, mais contre le pouvoir présidentiel, ce royalisme à la française. Notre seule chance, paradoxalement, est de sauver le soldat Macron. Mais n’est-il pas foutu ? Et ce depuis le départ ?
L’article de Sputnik qui suit montre la grossièreté de la « com » présidentielle, qui ne sauvera rien.
Fin d'une journée dans l'Indre avec vous. Comme à chaque fois que je me déplace, vous me parlez de vos situations. Vous portez souvent ça depuis longtemps. Le Grand Débat vous donne l'occasion de libérer votre parole, et d'agir. Rendez-vous sur https://t.co/doXgPOXrHx
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 14 février 2019
Grand débat : il a été demandé à des lycéens de ne pas exprimer
leur désaccord avec Macron
Alors que le grand débat, auquel participent aussi des jeunes, se poursuit, une séquence montrant les détails de la préparation des lycéens à une rencontre avec Macron a été publiée. Il s’avère qu’avant le grand débat en Saône-et-Loire, il leur a été demandé de garder leurs avis pour eux par rapport aux idées du Président.
« On est en marche ? » lance un professeur à un groupe d’élèves du Creusot s’apprêtant à monter dans un bus pour partir au grand débat avec Emmanuel Macron en Saône-et-Loire.
Quelque temps avant la rencontre avec le président, l’enseignant prépare des lycéens, leur adressant un message censé expliquer comment se comporter devant le chef de l’État français.
Il a été ainsi demandé aux jeunes de garder pour eux leurs points de vue s’ils vont à l’encontre de ceux du président et ne pas trop manifester leur accord avec lui.
Dans l’émission C politique, a été diffusée une séquence qui présente cette préparation « millimétrée » des jeunes, comme l’a fait remarquer l’animateur Karim Rissouli.
Le professeur des élèves ayant "débattu" avec Macron :
"Quand vous partagerez ce que dit le Président, vous serez contents, si vous ne partagez pas ce qu'il dit, conservez le pour vous, ne le manifestez pas trop."Quand est-ce qu'on a le droit d'employer le mot "propagande" ?... pic.twitter.com/OjFBJEpVKc
— Critique de la Raison Européenne (@CRE_SciencesPo) 12 février 2019
« Quand vous partagerez ce que dit le président, ma foi vous serez contents, ne le manifestez pas trop bruyamment. Et si vous ne partagez pas ce que dit le président, conservez-le pour vous, ne le manifestez pas trop. C’est tout ce qu’on vous demande. On est en marche ? », a lancé le professeur devant des élèves s’apprêtant à monter dans un bus.
Cet épisode a été également largement commenté sur Twitter. Dénonçant une « manipulation tous azimuts », certains internautes n’ont pas apprécié la manière réfléchie à laquelle les lycéens ont été préparés à la rencontre. Des utilisateurs de Twitter ont exprimé leur indignation face aux propos de ce professeur, dénonçant aussi le côté théâtral de l’événement et le manque d’improvisation :
Quelle mascarade ! !!!!! ce débat n est que de la poudre aux yeux plus personne n est dupe ! Macron s est servi de ce faux débat pr faire sa campagne ni plus ni moins !!!!!
— Muller Géraldine (@MullerGraldine2) 13 février 2019
Parmi les lycéens, on trouve également Clément Hélias, le jeune de 19 ans qui a « ému » Emmanuel Macron et qui a considéré, avant la rencontre, que le président connaissait déjà toutes les questions que les jeunes allaient lui poser.
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