Les marchés ont été pris, mardi, dans un « orage parfait », forçant la Réserve fédérale américaine à intervenir pour la première fois depuis dix ans.
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Ainsi s’expliquerait la crise. De source proche des banquiers centraux, on assure qu’il s’agit d’un problème technique et qu’il n’y a pas de loup caché. Les taux avaient d’ailleurs retrouvé leur niveau normal mardi après-midi.
Il n’empêche, l’affaire suscite des inquiétudes, alors que la FED clôt, mercredi 18 septembre, ses deux jours de réunions. Un débat s’ouvre pour savoir s’il y a assez de liquidités dans le système financier.
Depuis la crise de 2008, l’Institution monétaire avait acheté les créances des banques (le fameux quantitative easing) pour maintenir la liquidité sur les marchés, mais elle a, depuis, fait marche arrière et réduit la quantité de titres en portefeuille. Résultat, les établissements bancaires ont moins de réserves de cash disponibles auprès de la FED (1 300 milliards de dollars contre 2 900 milliards en 2014), ce qui les rend plus vulnérables à un besoin soudain de liquidités. Les interventions de ce type étaient fréquentes avant la crise de 2008, dédramatise l’économiste français Thomas Philippon, professeur à l’université de New York.
Le Financial Times explore enfin une dernière piste, celle des récents soubresauts sur le marché de l’or noir qui auraient pu créer un effet de marché. S’y ajoute le problème de l’Arabie saoudite, le royaume étant partiellement privé de recettes en dollars avec la paralysie provisoire de ses installations pétrolières. Pour honorer ses dépenses, Riyad aurait pu puiser dans ses réserves en dollars.
L’affaire montre, en tout cas, la nervosité des marchés financiers en dépit de la politique accommodante des banques centrales.
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