La Clinton Foundation risque de compromettre la campagne électorale de la candidate démocrate à l’élection présidentielle aux États-Unis, Hillary Clinton, prévient la presse internationale.
La fondation de Bill, Hillary et Chelsea Clinton, la Clinton Foundation, qui compte parmi les plus puissantes institutions caritatives du monde, acceptait des dizaines de millions de dollars des pays que le département d’État des États-Unis accusait de violations des droits de l’homme alors que Mme Clinton était chef de la diplomatie américaine.
« Un don de l’Arabie saoudite a dépassé 10 millions de dollars. Le gendre d’un ancien président ukrainien (Viktor Pintchouk, gendre de Leonid Koutchma, ndlr) a fait la même chose pour la fondation, alors que le gouvernement de M.Koutchma était fustigé par Washington pour corruption et assassinats de journalistes. Un don d’un milliardaire libano-nigérian s’est monté à 5 millions de dollars », lit-on dans les pages du New York Times.
Les Saoudiens figuraient sans doute parmi les donateurs plus généreux de la fondation Clinton, alors que les relations diplomatiques entre Washington et Riyad sont plutôt compliquées. Les Américains désapprouvent le fait que l’Arabie saoudite promeut l’une des tendances les plus dures de l’islam, et bien que Riyad nie tout lien avec des groupes islamistes radicaux, on a tout lieu de supposer que les organisations caritatives saoudiennes soutiennent ces groupes terroristes, écrit l’auteur de l’article.
Or, le New York Times n’est pas l’unique média qui signale un éventuel conflit d’intérêts dans une situation où un candidat à la présidence américaine dirige une fondation caritative.
« La promesse de fermer la fondation en cas de victoire de Hillary Clinton à la présidentielle ne suffit certes pas. Il aurait fallu la fermer "encore hier" », estime Josh Voorhees, rédacteur de l’édition en ligne The Slate.
Et d’expliquer que rien n’empêchait les étrangers de financer la Fondation Clinton pendant les derniers mois de la course à la Maison Blanche.
Selon un sondage réalisé par Bloomberg en juin, 72 % des électeurs américains se préoccupaient du fait que la Fondation Clinton acceptait l’argent de sponsors étrangers alors que Mme Clinton était secrétaire d’État.
Qui contrôle réellement les États-Unis ? Lire chez Kontre Kulture