Pour la 7ème fois depuis l’indépendance de ce pays en 1960, la France est donc intervenue militairement en Centrafrique. Nom de code de l’opération : « Sangaris ».
Mais jamais sans doute, les soldats français ne vont faire face à une situation plus dangereuse et plus désespérante… Le pays, qui n’est quasiment plus gouverné, est depuis des mois livré à des bandes de pillards qui terrorisent, volent et tuent. Plus de 400 morts le week-end dernier à Bangui.
En brousse, ces mêmes pillards obligent les villageois à trouver refuge dans les forêts… Là, ils doivent affronter de nouveaux dangers : la faim, la soif, le paludisme… Les jeunes enfants y résistent rarement.
Il faut ajouter à cet épouvantable tableau les convoitises des pays voisins qui ne sont pas étrangers à la grave crise que traverse la Centrafrique. Et ne pas oublier non plus les appétits de quelques grands groupes et autres affairistes pour des richesses naturelles encore largement inexploitées mais qui pourraient rapporter gros si elles le devenaient.
Enfin, on y assiste depuis quelques mois à l’émergence d’un phénomène nouveau et inquiétant : les affrontements qui déchirent le pays ont pris pour la première fois une coloration religieuse. Musulmans contre Chrétiens ! Des rivalités qui ont peut-être été sciemment exacerbées par les factions qui luttent pour le pouvoir…
Dans ces conditions que pourra faire le contingent militaire français ? Bref, la Centrafrique est-elle encore un pays viable ? Monsieur X répond et revient sur les causes de cette catastrophe humanitaire…