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Le laboratoire de la France de demain ?
La CRS8, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, a été envoyée à Mayotte pour vider les quartiers d’immigrations clandestines et multiplier les arrestations de jeunes responsables de caillassage, de vols ou d’agressions dans l’archipel.
Loin de leur terrain d’intervention urbain de l’Hexagone, les policiers de la CRS8, sous une pluie tropicale qui cogne sur le casque embué par 38ºC, scrutent inquiets la jungle mahoraise, leur bouclier brandi vers le « grand vert ». Face à eux, de la colline aux bananiers monte un concert de cris de guerre. Simultanément, entre les trombes de pluie de ce dimanche, des pierres ocres et boueuses s’écrasent sur leur colonne. Au sol, les cailloux font la taille d’une main. Dans la forêt, les caillasseurs sont tapis, invisibles.
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« Une opération de reconquête du terrain »
Depuis le début de la matinée, les esprits s’échauffent dans le village voisin de Tsoundzou, l’un des plus « chauds » de Mayotte. Située à moins de 6 km au sud de Mamoudzou, cette commune est devenue un point de convergence pour les habitants comoriens « décasés » ces dernières années des bidonvilles voisins. Des voisins se plaignent de vols, de rackets et de caillassages. Et les forces de l’ordre y sont régulièrement prises à partie.
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Pour empêcher les interpellations, des jeunes du quartier ont dressé dans la matinée des barricades, mis le feu et attiré les forces de l’ordre vers leur terrain de jeu stratégique : la cambrousse.
Une opération qui mobilise 1800 policiers et gendarmes
La huitième Compagnie Républicaine de Sécurité, créée en 2021 et présentée comme une unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines capable d’être envoyée rapidement en tout point de l’hexagone, est en effet arrivée mercredi de Paris pour renforcer les effectifs de l’opération de sécurisation de Mayotte, baptisée « Wuambushu » (« reprise » en mahorais).
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