On les attendait dans le secteur économique. Ils se lancent dans l’agriculture. Depuis plusieurs mois, des Chinois achètent des exploitations indriennes.
Pourquoi les Chinois achètent-ils nos terres ? L’interrogation s’étalait à la une de l’édition numérique du Journal de Montréal, le 27 janvier dernier. Le même titre pourrait être utilisé dans l’Indre. Alors qu’ils sont plutôt annoncés du côté de la zone économique d’Ozans, des Chinois se lancent en effet dans l’achat de terres agricoles en Sud-Berry.
L’offensive est visiblement importante puisque 1.500 hectares auraient déjà été acquis, à Clion, Châtillon et Vendœuvres, notamment. Ils arrivent. Et lorgneraient dorénavant avec insistance vers la Champagne berrichonne. Le mouvement a été lancé voilà un an. Propriétaire d’une exploitation installée au « Grand Mée », sur le territoire de la commune de Clion, Ronald Ammerlaan a été approché par un agent immobilier. Ce ressortissant néerlandais désormais installé dans la Sarthe, avait eu plusieurs autres acheteurs potentiels. À chaque fois, la transaction s’était opposée au veto des banques. Moins de problème avec la société Hongyang de Hongkong : ses émissaires sont arrivés avec la puissance d’un groupe qui pèserait des milliers d’emplois dans l’empire du Milieu. « Ils n’étaient intéressés que par les terres. La discussion a été serrée. » La transaction était finalement signée, fin septembre.
Le cap des 5.000 hectares ?
Plus d’une centaine d’hectares à Clion. Autant à Châtillon. Un millier à Vendœuvres. Une quatrième exploitation serait tombée dans l’escarcelle. Le cap des 5.000 hectares est envisagé. Les Chinois proposeraient 10.000 à 12.000 € l’hectare, soit nettement plus que les tarifs pratiqués dans l’Indre. Ronald Ammerlaan tempère : « Je n’ai pas touché ça. » N’empêche, de telles acquisitions inquiètent le monde agricole indrien qui n’a visiblement rien vu venir.