Le quotidien amèricain le "New York Times" a publié des documents secrets prouvant l’implication des États-Unis dans les massacres de Sabra et Chatila en 1982 !
Dans son article intitulé "Le massacre qui aurait pu être évité", Seth Anziska, chercheur à l’Université de Columbia États-Unis, a réussi à se procurer des documents historiques dévoilant le contenu de conversations ayant eu lieu entre des responsables israéliens et américains au cours de cette période.
Il cite un document datant du 17 Septembre 1982, rapportant une réunion qui s’est tenue entre le ministre de la guerre israélien, à l’époque, Ariel Sharon (photo ci-dessus, Sharon à cet époque) et l’émissaire du président amèricain au Moyen-Orient Morris Draper.
Selon le document, Sharon aurait assuré qu’Israël évitera d’impliquer les Etats-unis dans le massacre, en disant : "Si vous avez peur de vous trouver impliquer dans cette affaire, aucun problème, il suffit que les Etats-unis nien toute implication ou leur connaissance dans ce massacre, et nous ferons autant !"
Le document souligne que ce dialogue confirme que les Israéliens étaient parfaitement au courant que leurs alliés libanais avaient pénétré dans le camp, et qu’une opération de liquidation barbare avait commencé, commente l’auteur de l’article.
Un autre document révèle une deuxième réunion qui a eu lieu entre l’émissaire américain Draper et Sharon , à laquelle ont participé l’ambassadeur américain Sam Lewis, le chef état-major israélien Rafael Eitan et le chef des services de renseignement militaire Yehuda Sagi.
A cette réunion, l’émissaire amèricain a réiteré la position de son pays exigeant le retrait des forces de Tsahal de Beyrouth, alors Sharon lui répond : "Les terroristes sont toujours dans la capitale et nous avons leurs noms ; leur nombre varie entre 2 000 et 3 000..." Alors Morris Draper demande : "Et qui se chargera de la sécurité des camps palestiniens ?" Sharon répond : "l’armée et les forces de sécurité libanaises s’en chargeront".
Après des négociations, les deux parties sont parvenues à un accord pour le retrait des forces israéliennes du Liban durant les prochaines 48 heures mais après le "nettoyage" des camps.
Sharon n’a pas quitté la réunion avant de s’assurer que l’accord ne contient aucune confusion sur la sélection des camps qualifiés de terroristes qu’il faut liquider et qui sont : Sabra et Chatila, Bourj Barajneh.
Puis Draper a souligné "mais certains affirmeront que l’armée israélienne est restée à Beyrouth afin de permettre aux Libanais de tuer des Palestiniens".
Sharon lui répond : "Alors nous les tuerons nous-mêmes, il n’est pas question de garder l’un d’eux en vie ; et nous vous permettrons pas de sauver ces terroristes".
Draper s’en presse de dire : "Nous ne sommes pas intéressés à sauver l’un d’eux".
Sharon réitére "Si vous ne voulez pas que les Libanais les tuent nous le ferons" !
Du coup, Draper conclut la réunion an affirmant : "Nous aimerions que vous vous retirez de Beyrouth... laissez cette mission aux Libanais !"