Arcadi Gaydamak, personnage central du scandale politico-financier dit de l’Angolagate, a été arrêté le 19 novembre à Zurich. L’homme d’affaires franco-israélien est désormais détenu à Genève dans le cadre d’une instruction pénale pour abus de confiance, a appris la RTS lundi. Condamné pour fraude fiscale en France, Paris pourrait réclamer son extradition.
Au moment de son arrestation, comme l’a révélé le site paperjam.lu lundi, Arcadi Gaydamak se rendait à une procédure d’arbitrage dans un litige qui l’oppose à un autre homme d’affaires israélien, Nahum Galmor.
« Étranges raisons »
C’est le procureur genevois Dario Zanni qui a demandé son arrestation, information confirmée par le parquet de Genève. En cause, une procédure intentée en 2010 par l’ex-international de foot français Luis Fernandez, qui avait entraîné en 2005 le Bétar Jerusalem, club israélien appartenant alors à Arcadi Gaydamak. On l’accuse d’abus de confiance sur une somme de 400 000 euros.
Marc Bonnant, avocat d’Arcadi Gaydamak, a confirmé à la RTS la détention préventive de son client : « Mon client est arrêté pour des faits qui ont eu lieu il y a neuf ans, sur une plainte qui avait été classée dans un premier temps avant d’être réactivée pour d’étranges raisons par la chambre d’appel. Mon client a versé cet argent. »
Cette arrestation pourrait intéresser Paris en raison des millions qu’Arcadi Gaydamak doit au fisc français. « Nous craignons en effet que le tam-tam judiciaire ne provoque des demandes d’extradition », a encore expliqué Me Bonnant.
Portrait d’Arcadi Gaydamak (France 3, 2001) :
Voir aussi, sur E&R : « Le procès de l’Angolagate : un symbole de la pression du pouvoir politique sur la justice »