C’est la peur qui contraint l’humain à peu à peu rester dans l’ombre contre l’émerveillement de ses jeunes années : la découverte de soi et du monde laisse place à tout un tas d’attachements mémorisés qui renforcent l’ego / mental, lequel prend alors le dessus sur la spontanéité... et vous arrivez à 50 ans avec un esprit tout calcifié sans plus aucune vivacité.

Il faut d’abord savoir ce qu’on veut faire, en dehors de toute autre considération économique etc., et ensuite se lancer à l’aventure avec enthousiasme (étym. "Dieu en soi") car c’est la seule voie ! Tout le reste sont les mensonges auxquels on acquiesce parce qu’il est plus facile de fuir son rêve véritable que d’en assumer sa laborieuse réalisation.

La bonne nouvelle c’est que suivre sa voie, sans se préoccuper du Monde, c’est choisir la liberté, la responsabilité, la créativité, le jeu, la joie, l’estime, l’amour... et constater que la souffrance sera bien moindre que de concéder sa vie entière au pas du troupeau !
_
Maintenant, il me semble que la question de la peur ultime, celle de la mort et d’où découlent toutes nos autres angoisses, rejoint celle de la foi, et que si ER osait s’intéresser au sujet scientifique des NDE peut-être qu’on monterait une nouvelle marche de conscience... Thème qui rejoint celui des anges gardiens...
 Il faut redonner aux gens la conviction que l’air est plus pur en dehors de la grotte pour leur donner envie de se lever le cul. La prochaine évolution de l’humain sera forcément au niveau conscient, dont la partie spirituelle reste encore dans l’ombre.
Pourtant dans la Tradition hermétique, un principe bien connu nous rappelle que Ce qui est Haut est comme ce qui est en Bas. On aurait tort de continuer à ignorer ce Haut non, s’il peut aider les gens à lever la tête ?

Répondre à ce message

En tant que métaphysicien, "philosophe premier" selon Aristote donc merci de votre respect, j’ai un truc à dire : tout ce que vous venez d’entendre et même l’ensemble de la Philosophie... est complètement foireux. En effet toute cette réflexion est inscrite de façon immanente dans un dualisme Nature-Humain (sensible-intelligible etc.) qui est faux et qui bride sévèrement le pensable : appartenant à l’Humain la pensée du Philosophe ne peut logiquement s’en extraire et considérer la Pensée de l’extérieur comme elle peut le faire avec la Nature. Cette impossibilité conduit automatiquement la Philosophie vers l’idéalisme c’est à dire à considérer que seule les Idées sont réelles (ce qui est partiellement vrai : les objets mathématiques existent par eux-même indépendamment des opinions ; la certitude métaphysique des Idées de Platon n’est qu’une abstraction miteuse de la réalité des objects mathématiques). Mais c’est pareil avec le Cogito de Descartes, la contradiction interne des idées réelles de Hegel et la focalisation moderne sur le langage. Le matérialisme ("les idées ne sont pas réelles, seule la matière est réelle") est la réaction des bas-de-plafond à cet idéalisme foireux.

L’évidence métaphysique est qu’il n’y a pas deux catégories de l’Etre mais trois : Matière, Vie et Pensée. Le fait que personne ne soit parti de cette évidence métaphysique pose une question sévère sur la nature du questionnement philosophique. Sur l’intuition logique que ces trois catégories "construisent de l’être" de la même manière j’ai pu obtenir le seul système métaphysique qui marche, capable de définir précisément ce qu’est un être purement matériel comme un caillou, un être vivant comme une hirondelle, un être de pensée comme 2+2=4. La structure obtenue est munie d’une logique qui déduit la Pensée de la Vie et la Vie de la Matière et ajoute même deux autres catégories jusqu’ici jamais identifiées. Le modèle est capable et seul capable de quantité d’autres choses qui ne tiendrait pas ici en 2500 caractères.

... et qui n’intéressent absolument personne LOL Pourquoi ? Comme la pensée philosophique était intrinsèquement foireuse elle a été facilement abattue par le grotesque surnaturalisme oriental judéomessique : il n’y a plus de Pensée, plus d’Humain véritable sur cette planète depuis 2000 ans, ça je peux vous le certifier par le vécu.

Répondre à ce message

Question :

Qu’est-ce qui permet d’affirmer qu’on est sorti de la caverne, en se qualifiant volontiers d’être particulièrement éclairé, alors qu’en fait il est fort possible que l’on soit entré dans une nouvelle caverne, celle de ses confortables illusions qui flattent l’égo en le plaçant au dessus d’autrui ?

Toutatis

Répondre à ce message

Plusieurs fois, cette dame a fait mention de la peine, de l’exigence qu’est la discipline philosophique et le parcours du philosophe.

C’est peut-être la principale et unique chose à retenir pour celui qui veut se lancer dans la pensée comme discipline, car tout le reste, comme cette conférence, n’est que le partage de ses propres notes de bas de page : elle ne sont que des renvois aux textes, au labeur que demande l’écriture et la lecture.

Car il est, de fait, inaccessible au quidam de comprendre le labeur sans l’avoir éprouver. L’on ne peut faire comprendre la philosophie qu’à une personne qui prend la peine de se procurer les ouvrages de cette tradition qu’est la philosophie, de les ouvrir, les lire, les annoter "toujours au crayon à papier !", merci à M. Soral pour ce conseil (or)donné une fois lors d’un entretien, et qui ne m’a jamais quitté depuis.

Et il ne suffit pas de lire les récits, les opinions d’un philosophe, il faut étudier la logique, matière produite par la philosophie, au carrefour de la mathématique et du discours, ce que tous les penseurs - y compris religieux - sérieux ont fait.

Il faut aussi en étudier la langue, le grec ancien. Viennent ensuite le latin, l’arabe et l’hébreu pour la pensée médiévale, et qui sont les passages obligés pour la continuation du parcours initiatique à la pensée philosophique tournant autour d’abord de la Méditerranée.

Tout cela montre à quel point il faut être humble, s’humilier à la manière socratique et/ou christique pour se lancer dans cet aventure, ce sacerdoce. Il faut ignorer la masse, quelle qu’elle soit. Même au sein de la dissidence cette masse est bel et bien présente, celle qui rend les discussions souvent chaotiques, qui jette des anathèmes à tout va, prétend donner facilement des leçons sans démonstrations.

Il faut donc d’abord se tourner vers les autres amoureux, désireux et étudiant de la sagesse et de la science, s’éprouver mutuellement par la lecture, la critique et la défense de nos raisonnement, travailler patiemment à se sortir de la caverne, s’assurer que l’on n’y retombe pas - voire même que l’on est pas tombé dans une nouvelle qui se joue de notre arrogance -, et, quand on se sent la force, y retourner secourir les autres que nous pourrons aider.

Ceci ne pourra se faire sans étude, la révélation étant l’affaire de prophètes, ni sans le secours que nous devons nous accorder les uns aux autres dans cet quête du Beau, du Bon et du Vrai.

Aussi un sincère merci à Mme Mordelynch.

Répondre à ce message

Bonjour ;
merci de nous exposer un cadre philosophique a la pensee soralienne qui nous reunis aujourd hui et nous permet de mieux sructurer nos reflexions.
Quand je vous ecoute ; je m appercois que je suis encore qu une mite dans la caverne recherchant la belle lumiere.

Répondre à ce message

Très bonne prestation de miss Mordelynch.
Et particulièrement sur les Question du public. Bravo.

Cependant, je trouve dommage le fait de ne plus être autorisé à se charrier à distance dans les commentaires, et je précise, concernant le thème de la philosophie de Platon. Quelle tristesse !
C’est pourtant le principe d’une discipline vivante. Attaquer Platon sur certains points offre une opportunité aux copains de le défendre et tout le monde y trouve son compte. Cela fait une sorte d’entrainement très sain.

Bref, fraternelles salutations @Sudiste et @Aymar de Chartres...

Répondre à ce message