En 1975, un accord passé entre les États-Unis et Israël garantit un approvisionnement américain en hydrocarbures vers l’entité sioniste en cas de guerre. Ces dispositions n’ont jamais été utilisées, mais elles ont été plusieurs fois renouvelées, jusqu’à fin 2014. Depuis, si des démarches ont été engagées, le prolongement n’a pas encore été confirmé. Les lobbies sionistes américains se sont mis en action pour faire acter au plus tôt le renouvellement [1].
À l’époque, cet accord est intervenu sous la supervision d’Henry Kissinger, dans le cadre des discussions consécutives au retrait des forces israéliennes du Sinaï et de ses champs pétrolifères [2]. Son renouvellement s’est toujours produit sans encombre ; cette interruption génère donc certaines interrogations, dans un contexte de refroidissement des relations entre le gouvernement israélien et l’administration Obama, même si, comme le notent plusieurs médias, il se pourrait bien qu’il ne s’agisse que d’une simple négligence administrative, car aucune communication officielle n’a été faite sur le sujet par la Maison Blanche [3].
En tout cas l’AIPAC, le principal organe du lobby sioniste aux États-Unis, a promptement fait remarquer ce manquement et a été suivie par un groupe de sénateurs (composé aussi bien de républicains que de démocrates), qui a invité le secrétaire d’État John Kerry, par une lettre, à régulariser la situation. Les signataires de ce courrier sont des hommes politiques américains non-juifs qui se sont déjà illustrés à plusieurs reprises par leur soutien à Israël.
Cet exemple assez notable, témoignant de la surveillance attentive des réseaux sionistes américains sur les institutions du pays, peut être rapproché d’une autre anecdote très parlante et d’actualité : comme par le passé, la campagne de Benjamin Netanyahu a été soutenue par de nombreux dons venus d’outre-Atlantique. Parmi les 259 000 dollars reçus par le Likoud, plus de 90 % provenaient de soutiens américains, essentiellement de grandes familles juives, dont les Falics, propriétaires d’une chaîne de magasins duty free, qui sont coutumiers des sponsorings en tout genre au bénéfice des initiatives sionistes les plus radicales [4].