La Russie a mis en garde plusieurs pays de l’Alliance atlantique contre cette nouvelle expansion.
Les 28 ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN ont invité jeudi 2 décembre le Monténégro à rejoindre l’Alliance. Au deuxième jour de leur réunion à Bruxelles, un projet de déclaration, approuvé par le Conseil de l’Atlantique Nord, leur est soumis après cette décision prise à l’unanimité. L’adhésion du Monténégro prendra effet d’ici, au plus tard, un an et demi. Elle sera précédée d’une phase de négociation, suivie d’une ratification par les parlements nationaux.
Un pays de 630 000 habitants
Après sa séparation de la Serbie et la proclamation de son indépendance en 2006, le Monténégro, un pays de 630 000 habitants, s’est engagé, comme plusieurs pays des Balkans, dans un rapprochement avec l’OTAN.
Son souhait de rejoindre l’Alliance a récemment reçu l’appui des États-Unis. « Ce serait une décision historique, signalant notre engagement continu en faveur des Balkans occidentaux et notre politique de la porte ouverte », commentait le 30 novembre le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.
Six ans après l’Albanie et la Croatie, les derniers pays à avoir rejoint l’OTAN en 2009, l’adhésion du Monténégro a valeur de symbole. La Russie considère l’élargissement à l’est de l’OTAN comme une menace stratégique visant à réduire sa sphère d’influence. Moscou a tenté de mobiliser l’opposition de plusieurs pays membres de l’Alliance, de même que celle de la communauté serbe du Monténégro qui réclame la tenue d’un référendum.