Plusieurs sites d’information dont Sputniknews [1] et 7sur7.be ont relayé les déclarations d’un passeur se revendiquant de l’Etat Islamique affirmant que l’organisation terroriste profiterait de l’afflux de migrants pour infiltrer des combattants en Europe.
Selon ce passeur :
« On profite de la générosité des pays développés de l’ouest de l’Europe pour infiltrer des combattants parmi les réfugiés. Certains sont passés par Izmir et Mersin pour rejoindre l’Italie. Mais la majorité a choisi l’Allemagne et la Suède. Ils font le voyage comme réfugiés et demandent l’asile dès leur arrivée. »
Selon Sputniknews, qui avance le chiffre de 4000 combattants, deux passeurs ont confirmé cette information. L’envoi de djihadistes dissimulés parmi les réfugiés constituerait une mesure de représailles contre les raids aériens menés par la coalition occidentale.
La présidente de l’agence de coopération judiciaire européenne Eurojust, Michele Coninsx, a également alerté que des terroristes étaient continuellement infiltrés, cachés parmi les migrants.
Selon cette dernière le trafic clandestin entretiendrait des liens étroits avec les organisations terroristes qu’il servirait à financer :
« C’est une situation alarmante parce que nous voyons clairement que le trafic est destiné à financer le terrorisme et que les passeurs sont utilisés parfois pour mener des infiltrations par les membres de l’État islamique. »
En mai dernier, Abdul Basit Haroun, conseiller du gouvernement libanais, avait déjà déclaré à la BBC que des passeurs cachaient des militants de l’État islamique parmi les migrants. Il avait également fait état des liens financiers existants entre le business du trafic clandestin et l’État islamique, l’organisation ponctionnant selon lui la moitié du chiffre d’affaire des passeurs.
Dans une interview à la BBC il déclarait notamment que l’organisation terroriste utilisait les passeurs « pour infiltrer les membres qu’elle veut envoyer en Europe, car la police européenne ne peut pas faire la différence entre un réfugié et un djihadiste ».
L’ambassadeur d’Égypte au Royaume-Uni, cité par la BBC, a également fait part de ses craintes qu’il y ait des « bateaux remplis de terroristes » si la communauté internationale n’y prenait garde…
Le contexte actuel d’emphase émotive et de surenchère politique face à « l’urgence humanitaire », semble malheureusement bien peu propice à la poursuite des investigations et des contrôles nécessaires. La commission européenne entend ainsi répartir 120 000 migrants dans différents pays de l’UE ; le président français François Hollande s’est engagé à en accueillir 24 000. Il n’est dès lors malheureusement pas étonnant, d’avoir vu flotter dans la manifestation de soutien aux migrants organisée à Paris le 5 septembre, le drapeau qu’arborent les « rebelles » en Syrie par opposition au drapeau à deux étoiles de la République arabe syrienne [2].
Il est à craindre que des sympathisants de l’État islamique attendent l’arrivée de compagnons d’armes sur le sol français à la faveur de cet afflux de réfugiés sans précédent…