L’attaque contre le quartier général à Gaza est intervenue ce lundi 4 mai après que des islamistes radicaux eurent fixé un ultimatum au mouvement palestinien pour libérer des salafistes récemment arrêtés.
Dans un communiqué mis en ligne quelques heures avant l’explosion, un groupe obscur, apparemment récemment formé, affirme « donner au Hamas et à ses services de sécurité 72 heures à compter de la diffusion de ce communiqué pour libérer tous les prisonniers salafistes ». « Tous nos soldats sont prêts à viser des objectifs choisis à la fin de cet ultimatum », poursuit le texte des « Partisans de l’État islamique à Jérusalem ».
Chef salafiste arrêté
Les services de sécurité du Hamas ont arrêté il y a un mois un cheikh salafiste radical, l’accusant d’appartenir à l’organisation djihadiste État islamique (EI), qui multiplie les exactions en Syrie et en Irak. Les médias palestiniens ont aussi fait état dernièrement d’une série d’arrestations dans les milieux salafistes. Le Hamas a durement réprimé les groupes salafistes à Gaza par le passé.
Aucun mouvement gazaoui n’a fait allégeance jusqu’ici à l’EI, assurent les experts. Mais plusieurs spécialistes du territoire s’alarment du danger d’une montée en puissance des radicaux, de plus en plus actifs et même visibles depuis la guerre contre Israël durant l’été 2014, et dont certains chercheraient l’adoubement de l’EI.