D’ici fin 2014, le gouvernement espagnol compte réduire son déficit budgétaire de 65 milliards d’euros, a annoncé mercredi le premier ministre du pays Mariano Rajoy cité par les médias européens.
"J’applique les mesures exceptionnelles que réclame un moment exceptionnel (…). Les mesures que nous adoptons font mal à tout le monde, cela fait toujours mal que les revenus diminuent et que les impôts augmentent, mais nous devons le faire", a indiqué le chef du gouvernement espagnol.
Conformément aux engagements de Madrid à l’égard de l’Union européenne, le déficit public espagnol ne devra pas dépasser à l’issue de 2012 5,3% du PIB. Pour parvenir à ces fins, l’Espagne, confrontée à une nouvelle récession économique deux ans après en être sortie, envisage notamment d’augmenter la TVA de 18% à 21%. Dans le même temps, la TVA réduite sur certains produits augmentera de 8% à 10%.
En outre, le pays devrait procéder à une réforme administrative prévoyant une réduction du nombre des entreprises publiques et une diminution de 30% du nombre des conseillers locaux. Certaines primes des fonctionnaires et des hauts responsables seront également réduites. L’ensemble de ces mesures devrait permettre à l’Espagne de récupérer jusqu’à 3,5 milliards d’euros.
Réunis mardi à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro ont convenu d’accorder aux banques espagnoles en difficulté une première tranche d’aide de 30 milliards d’euros à la fin du mois de juillet. Le volume total de l’aide européenne apportée à l’Espagne s’élèvera à 100 milliards d’euros.