La justice égyptienne a interdit mardi au Hamas palestinien de mener la moindre activité sur le territoire égyptien, a-t-on appris de source judiciaire.
En vertu de l’arrêt rendu mardi par un tribunal égyptien, le Hamas ne peut plus opérer en Égypte et ses représentations devront être fermées. Un de ses principaux responsables, Moussa Abou Marzouk, vit au Caire. Il pourrait faire l’objet d’un mandat d’arrêt.
Le Hamas a aussitôt dénoncé cette décision qui, a dit un porte-parole, est une atteinte à la cause palestinienne.
L’organisation palestinienne, qui administre la bande de Gaza, est une émanation des Frères musulmans, la confrérie islamiste que les autorités égyptiennes considèrent comme une organisation terroriste.
Pour le nouveau pouvoir égyptien, mis en place après l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi l’été dernier, le Hamas représente une menace majeure à la sécurité. Le Caire l’accuse de soutenir les djihadistes qui opèrent dans le Sinaï, allégations démenties par le Hamas.
L’organisation palestinienne est impliquée dans un des procès intentés contre Morsi, à qui la justice reproche notamment d’avoir participé à un "projet terroriste" en 2005 en association avec le Hamas mais aussi le régime chiite iranien et son allié libanais du Hezbollah.
À lire, également sur E&R : « Israël asphyxie les Gazaouis pour qu’ils se révoltent contre le Hamas »